Archives de catégorie : Okupa y resiste

Territoires : entre dépossession et exclusion, une brochure de 4 pages du réseau No Pasaran

Une brochure synthétique plutôt bien faite sur la question du territoire, réalisée par des groupes du réseau No Pasaran, circule depuis quelque temps sur le web : voici le lien direct pour la consulter, la télécharger, l’imprimer, la diffuser…

http://nopasaran.samizdat.net/IMG/pdf/4pages-territoire_Mise_en_page_1.pdf

[Poitiers] Délai de cinq mois pour le squat Gibautel

Poitiers: l’expulsion du squat Gibautel accordée… avec un délai de cinq mois

Le tribunal d’instance de Poitiers vient de décider l’expulsion du squat qui occupe une petite partie des locaux de l’ancien hôtel Gibautel. Mais, à la grande satisfaction de l’association Droit au logement, la justice accorde un délai d’occupation de cinq mois avant la mise à execution. Le tribunal a estimé que le projet de réhabilitation des lieux, qui servait à justifier l’expulsion, «n’est pas entré dans une phase active».

Nouvelle République, 15 mai 2014

Mise à jour 16 mai 2014 :

POITIERS Expulsion du squat Gibautel accordée… mais pas avant cinq mois

Le tribunal d’instance de Poitiers vient de décider l’expulsion du squat qui occupe une petite partie des locaux de l’ancien hôtel Gibautel. Mais, à la grande satisfaction de l’association Droit au logement, la justice accorde un délai d’occupation de cinq mois avant la mise à exécution de la décision dès qu’elle sera notifiée aux intéressés. Le juge des référés a estimé que l’expulsion aurait pour les enfants et un des occupants malade « des conséquences d’une exceptionnelle dureté dans un contexte ou les conditions de relogement s’avéreront manifestement complexes ». Le tribunal a estimé que le projet de réhabilitation des lieux, qui servait à justifier l’expulsion, « n’est pas entré dans une phase active ». Le juge a relevé que l’occupation des lieux « revêt un caractère relativement paisible » même si son caractère illicite est reconnu. « Les difficultés qu’ils énoncent concernant l’exercice de leur droit au logement […] ne sauraient légitimer l’atteinte au droit de propriété. » Il n’y avait pas « d’impérieuse nécessité ».

Nouvelle République, 16 mai 2014

[DAL 86] Assignation : plantage à tous les échelons !

Assignation du squat Gibautel à Poitiers : de mieux en mieux !

Les squatteurs de l’ex-hôtel Gibautel et… le DAL 86 étaient assignés jeudi 10 avril 2014 à 14h30 devant le tribunal d’instance de Poitiers en référé heure à heure. La séance n’a pas duré bien longtemps, un petit quart d’heure. Pire qu’un revers, c’est une véritable humiliation, qu’ont vécue ceux qui ont intenté ce référé heure à heure. Sous le regard d’abord incrédule puis atterré du juge et des ses accesseurs, par la voix de leur avocat, ils ont eux-mêmes demandé le renvoi de leur propre référé heure à heure !

L’affaire sera donc jugée le mardi 6 mai à 14h30.

La raison de cette débandade ? C’est que le « propriétaire », la société l’Aquarium dont l’actionnaire majoritaire est le société Polyclinique de Poitiers, qui a assigné les squatteurs du Gibautel et… le DAL 86 jeudi n’était pas le « vrai » propriétaire ! Enfin si, ou peut-être, puisque l’assignation est vide de toute pièce prouvant que ceux qui assignent sont les propriétaires. D’après leur avocat, mais là-aussi il faut le croire sur parole, la société l’Aquarium ne serait propriétaire que des fondations du bâtiment et de la partie basse. Il n’a toutefois pas indiqué jusqu’à quel rang de parpaing… Le propriétaire des murs serait, toujours selon les dires de l’avocat, la société Gibautel !

Les conséquences de cette révélation pourraient être énormes. D’abord, il se pourrait que ce ne soit pas le propriétaire qui ait appelé la police. Police qui n’a pas du tout vérifié si c’était vraiment le propriétaire avant de pénétrer dans les locaux et de commettre une violation de domicile, puis de laisser pénétrer le supposé propriétaire dans le domicile des squatteurs l’invitant à commettre lui-même une violation de domicile, et, en concertation avec le supposé propriétaire, de se faire justice eux-mêmes en restreignant arbitrairement les habitants du lieu à une petite partie des locaux. Le Dal86 attend avec impatience le résultat des plaintes déposées par les squatteurs contre la police et celui qui se disait propriétaire…

Ensuite, la plainte déposée le 3 février à 19h59 au nom de la Polyclinique de la Providence par sa directrice, puis corrigée le 6 février, au nom de la SCI l’Aquarium par le directeur technique du groupe Polyclinique de Poitiers, ne serait pas valable puisque, ce n’est pas le vrai propriétaire, la société Gibautel, qui l’a déposée.

Même chose pour l’enquête de police pour “effraction avec dégradation en réunion” pour laquelle les squatteurs et un membre du Dal86 ont été entendus. Quelle est sa valeur si ce n’est pas le vrai propriétaire qui a porté plainte ?

Enfin, concernant la requête aux fins de constat accordée par le vice-président du Tribunal d’instance de Poitiers, Philippe Maury, qui ne s’est pas le moins du monde lui non plus inquiété de savoir si c’était le vrai propriétaire qui faisait cette demande. D’autant plus qu’il a accepté avec une grande légèreté cette requête « afin de constater les conditions d’occupation des lieux et de vérifier l’identité des occupants » alors que la police et ceux qui se disaient propriétaires avaient déjà pu constater tout cela lors de leur violation de domicile et de leur plainte du 3 février. D’autant plus que, d’après ce que constate l’huissier pour la requête même, huissier qui n’a pas plus vérifié que les autres l’identité du propriétaire, les noms des personnes étaient apposés sur « une boite aux lettres non normalisée ». Concernant l’huissier, il était déjà entré dans les lieux avec la personne qui se disait propriétaire le 4 février et avait pu constater de ses propres yeux l’occupation des locaux. Il n’avait donc aucune raison de revenir le six mars avec la requête signée par le juge Maury. Alors pourquoi un juge fait-il exécuter une requête aux fins de constat alors qu’il a tous les éléments demandés dans le texte même de la requête ?

La suite le 6 mai !

Revue de presse :

Nouveau squat à PoitiersDal86 03/02/2014 – Un squat à l’hôtel Gibautel à Poitiers NR 04/02/2014Troisième violation de domicile au squat Gibautel Dal86 05/02/2014

Squat Gibautel : les assignations sont tombées ! Dal86 29/03/2014

Tous au Tribunal d’instance jeudi 10 avril à 14h30 pour soutenir les squateurs du Gibautel Dal86 05/04/2014 – POITIERS Les squatteurs du Gibautel et le DAL 86 assignés en justice NR 11/04/2014

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86, 12 avril 2014

[DAL86] Nouveau squat au centre ville de Poitiers !

Nouveau squat au centre ville de Poitiers !

Plusieurs familles et personnes seules, arméniens, azéris, français, géorgiens, roumains…, sans logis en état de nécessité, ont élu domicile depuis le 15 mars 2014 dans une maison du centre-ville de Poitiers.

Rien d’étonnant car malgré l’augmentation du nombre de personnes hébergés chaque soir (multiplié par plus de 3 en un an!) et les 40 000 € par mois (soit 480 000 € par an pour une centaine de personnes !) donnés par la préfecture par l’entremise de la Croix Rouge 86 au titre de l’accueil d’urgence pour payer des chambres d’hôtels où des familles s’entassent dans des conditions indignes, de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires à Poitiers.

La préfecture et son âme damnée la Croix Rouge 86 ne respectent pas la législation en vigueur concernant l’hébergement d’urgence afin de pourrir la vie des sans papiers et autres indésirables. Non seulement l’accueil inconditionnel n’est pas respecté, il y a encore de nombreuses personnes à Poitiers y compris des femmes et des enfants qui dorment dans la rue, et alors que leurs femmes et leurs enfants sont hébergés dans les conditions indignes qu’on connaît (les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles ; les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h ; pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi et les résidents ont interdiction de se faire à manger même pour leur petits enfants et de laver leur linge) ,les hommes tournent et sont hébergés seulement deux ou trois nuits par semaine. Les autres nuits, ils dorment ou seulement somnolent dans les halls d’immeubles, la gare, le CHU, les bus de nuit…

Suite à l’expulsion du squat de l’Etape, M. Séguy, secrétaire général de la préfecture, à déclaré au journal de France 3 Poitou-Charentes du 23 novembre dernier : « La volonté affichée par l’ensemble des pouvoirs publics c’est qu’effectivement il n’y ait plus de squats dans le département de la Vienne. » VOIR . Nous nous demandions à l’époque si cela voulait dire qu’il n’y aurait plus personne à la rue, malheureusement nous snous sommes trompés. Or il y a à Poitiers 4754 logements vacants. Qu’attendent les autorités pour réquisitionner ces logements puisqu’il y a des besoins. A commencer par l’ex-hôtel Gibautel dont les occupants sont assignés au Tribunal d’Instance jeudi prochain à 14h30 (merci de venir massivement les soutenir) et ce dernier squat.

La Dal86 apporte son soutien inconditionnel aux squatteurs !

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur le site du DAL 86, 6 avril 2014