Archives de catégorie : Défense d’afficher…

Présentation du blog Propagande.noblogs.org

NdPN : nous avons reçu la présentation d’un site recensant divers visuels bien foutus. Et hop, en favoris ! Cliquer sur l’image  pour visiter le site (faire défiler en bas de chaque page du site en cliquant sur « older posts »).

visuel

Ce blog est né en janvier 2013. Il a pour objet de proposer et d’accueillir du matériel de propagande, en l’occurrence des affiches et des autocollants, afin de participer à la propagation des théories et pratiques des mouvances anti-autoritaires (autonomes, anarchistes, communistes) ainsi que la diffusion des luttes dans lesquelles sont impliquées les personnes et les groupes qui s’y organisent.

Ce qu’il cherche à favoriser, c’est la diffusion d’idées et la mise en relation des individus et des collectifs pour qui une révolution sociale est désirable et/ou nécessaire. Une révolution sociale, qui se traduirait par l’abolition du rapport social capitaliste, de la domination masculine, la lutte contre les institutions et toutes les formes d’exploitation, de domination et de discrimination. Une révolution qui signifierait également la recherche permanente de l’émancipation et de l’auto-détermination individuelle et collective.

Reçu par mail, 10 juillet 2014

[Les fins limiers au boulot] [Poitiers] Deux séries de tags visent le maire et la police

donutUne enquête a été ouverte après la découverte, hier matin, dans deux quartiers différents de l’ouest de Poitiers, de deux séries de tags qui visaient le maire et la police.

Des slogans écrits à la peinture sur plusieurs mètres ont été tracés sur des bâtiments privés dans le secteur des rues Rique Avoine et Emile-Roux, à Bel-Air. Des tags qui s’en prenaient au maire accusé de « troquer des Noirs contre la passerelle ».
D’autres inscriptions ont été découvertes en bas de la rue de Cueille Mirebalaise. Elles contestaient le projet d’aéroport Notre-Dame des Landes. Ces tags sont attribués à deux groupes distincts.

Presse qui s’emmerde (et qui manifestement n’emploie pas de correctrice/teur), lanouvellerepublique.fr
12 juillet 2013

Communiqué des Déboulonneurs 86

Communiqué des Déboulonneurs 86

Le samedi 6 octobre, nous avons déambulé à une douzaine de personnes contre la publicité dans les rues du centre-ville de Poitiers. Nous avons recouvert une trentaine de vitrines de sucettes publicitaires et d’abribus avec des rectos blancs d’affiches publicitaires, avant de faire une prise de parole publique et collective contre la pub. Nous avons collé un tract antipub sur chacun de ces supports de propagande marchande, ainsi qu’une invitation à participer à la prochaine action que nous proposons, pour samedi 20 octobre à 18 heures, place d’armes : une grande messe à la publicité !

Venez vous joindre à nous, avec vos slogans, vos prêches, vos odes lyriques et vos instruments de musique, et toutes autres belles idées que vous inspirera la Sainte Consommation, pour une procession à la gloire de la Très Sainte Publicité (béni soit son nom).

Déboulonneurs 86 – 11 octobre 2012

Mail, 12 octobre 2012

[Poitiers] Détournements de pub par les Déboulonneurs 86

Hier mercredi à Poitiers, les Déboulonneurs 86 proposaient une promenade antipub, à laquelle nous avons participé. Il s’agissait d’aller de rendre visite aux hideuses sucettes publicitaires qui jalonnent le centre-ville, pour discuter ensemble des détournements possibles, puis de scotcher sur ces totems de la marchandise des papiers annotés de formes diverses, peints ou écrits au marqueur.

Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel, entamant une déambulation sympathique, en compagnie d’une participante revêtue pour l’occasion d’une jolie robe en prospectus publicitaires.

Sous bonne escorte d’une demi-douzaine de flics notant scrupuleusement les phrases écrites, le cortège s’est arrêté un moment, en soutien à des personnes que les flics dégageaient du porche de Notre-Dame pour « chien non tenu en laisse », prétexte habituel pour harceler les sans-logis et mal-logé-e-s de Poitiers.

Onze sucettes publicitaires ont finalement été détournées. Des gens se sont arrêtés pour prendre le temps de regarder ces oeuvres éphémères, et lire le tract des Déboulonneurs qui était scotché à chaque fois dans un coin (lire ci-après).

Un papier est aussi paru aujourd’hui dans la presse locale (voir ci-après).

Pavillon Noir

Mise à jour – Photos

Certains détournements étant mal visibles sous ce format miniature, cliquer sur les photos pour les voir au format original.

Tract des Déboulonneur-euse-s 86

STOP LA PUB !

La publicité nous pollue

à plusieurs niveaux. Elle dévore d’énormes quantités de papier, dont la récupération et le traitement sont essentiellement facturés aux contribuables. Elle est aussi très énergivore : un seul panneau publicitaire tournant équivaut à la consommation annuelle d’un foyer de quatre personnes !

La publicité nous harcèle

pour nous faire rentrer dans le moule étouffant et uniformisant de la consommation, de l’ostentation et de la réussite. Dès le plus jeune âge, nul ne peut tenter de s’en extraire sans se sentir culpabilisé et marginalisé. L’un des exemples le plus frappant est l’image donnée des femmes, tenues d’être jeunes, minces, maquillées et richement parées. Comme aux Cordeliers, avec ce logo de «la Poitevine» rousse, consommatrice de l’enfance à l’âge adulte, pour «l’anniversaire» de laquelle des étudiantes distribuaient des tracts, revêtues de perruques rousses pour coller au «modèle».

La publicité inonde insidieusement

nos lieux de vie, avec sa propagande héritée des régimes totalitaires, alors que l’espace public nous appartient de droit. La décision démocratique sur les emplacements voués à la publicité nous échappe complètement.

La publicité n’est ni une culture

, ni une expression libre : monopolisée par les diffuseurs et les riches, elle ne tolère aucun dialogue, elle répond par la répression à quiconque émet une critique contre le système qu’elle sous-tend. Les condamnations lourdes et répétées de militant-e-s antipub, obtenues à Poitiers par Decaux, démontrent bien que la publicité est une monopolisation violente de la (pseudo) liberté d’expression Elle n’est qu’une  colonisation des esprits.

La publicité n’est pas que le spectacle

du capitalisme, elle en est la condition essentielle. La concurrence et la recherche du profit maximal supposent l’alignement de la demande sur une offre définie par un productivisme effréné, qui n’a plus aucun sens social. Cette société de fausse «abondance» implique qu’une minorité se gave, tandis que l’immense majorité tente de poursuivre un miroir aux alouettes, et qu’un milliard de personnes crèvent de faim et tentent de survivre au beau milieu de ses déchets.

Sur Poitiers, la municipalité collabore

à l’envahissement publicitaire, et prend fait et cause pour Decaux dans les procès qu’il intente aux militant-e-s antipub. Les panneaux d’affichage libre sont absents du centre-ville alors que les «sucettes» publicitaires et les panneaux lumineux y prolifèrent. «Coeur d’agglo» est typique d’un projet social où la population est considérée comme du bétail à tondre.

La désobéissance civile

, comme pour la lutte des faucheurs contre les OGM ou des salariés contre les licenciements, est un moyen de nous défendre et de défendre l’intérêt général. Par des actions antipub assumées et publiques, nous revendiquons avant tout le droit pour tou-te-s de se ressaisir de l’espace public, de lui redonner un sens plus solidaire et plus humain.

Collectif des Déboulonneurs 86

Pour que la pub ne fasse plus partie du paysage

Les antipub sont de retour à Poitiers. Le collectif “ les déboulonneur-euse-s ” ont pris pacifiquement pour cible les sucettes publicitaires du centre-ville.

Ça n’est pas sans humour que les « Déboulonneur-euse-s » Poitiers ont frappé, ici rue du Marché Notre-Dame.

Trois mois après avoir relancé leur mouvement, les « Déboulonneur euse-s » de Poitiers sont passés « à l’attaque », hier en fin d’après-midi avec pour seules armes du ruban adhésif, plusieurs mètres de papier, des ciseaux et quelques feutres ! Une petite vingtaine de « Déboulonneurs » a pris pour cible les sucettes publicitaires et les abris de bus de l’hyper centre de Poitiers. Et ce sont précisément les slogans qu’ils ont détournés et enrichis de bulles. A ne pas confondre avec l’action des antinucléaires (les « éteigneurs » de sucettes), le 17 mars dernier, cette déambulation – suivie par une demi-douzaine de policiers – a conduit le petit groupe, rue du Marché, place Notre-Dame avec la volonté d’inciter les Poitevins « à se réapproprier l’espace public, colonisé et confisqué par la publicité ». Ils n’ont forcé aucun des supports publicitaires et ne les ont pas badigeonnés de peinture. Leur action se voulait « poélitique », sympathique pour dénoncer la publicité qui, expliquent-ils dans un tract, « pollue », « harcèle », « qui n’est ni une culture, ni une expression libre ». « Notre objectif, explique Sylvain, est de susciter un débat citoyen, de faire prendre conscience aux habitants que l’espace public leur appartient. Nous voulons que les gens sachent que la somme que rapporte cette publicité à la Ville est dérisoire. Nous souhaitons provoquer le débat et à terme interpeller les élus municipaux pour un Poitiers sans pub. Avec un euro supplémentaire par contribuable, on se passerait de publicité à Poitiers ! » L’invitation lancée à ce qu’ils ont eux-mêmes appelé « promenade antipub » n’a guère trouvé d’échos auprès de Poitevins pressés de regagner leur domicile et d’entamer, pour un certain nombre d’entre eux, un long week-end comme ces trois étudiantes rencontrées, rue de l’Université que l’action n’a pas convaincues. « Les pubs, à force d’en voir, on ne les voit plus tout simplement. Elles font partie du paysage, c’est tout. »

Nouvelle République, Sylvaine Hausseguy, 17 mai 2012