Nouveaux projets de loi « asile » et « immigration »

NdPN : certes, ces nouveaux projets de loi de « gauche » sont à vomir.  Hollande montre une fois de plus que la « gauche » n’est que le bras armé du capitalisme. S’en indigner est absurde et stérile, il faut s’organiser sur des bases claires. S’agit-il par exemple, comme on l’entend fréquemment à « l’extrême-gauche », de réclamer des lois plus « justes » ou plus « humaines » et des « cartes de séjour de dix ans », qui supposeront encore une « gestion » des « étrangers », répondant toujours aux desiderata économicistes des dominants ? Le discours gestionnaire de « l’immigration » est celui d’un éleveur cynique sur du bétail que l’on trait, que l’on tond et que l’on envoie à l’abattoir. Notre colère vise tous les gouvernants ou les aspirants au gouvernement, qui ont la prétention de nous traiter comme du bétail. Leurs frontières cyniques n’existent que comme différentiels de conditions de travail et de rémunération, qui ne profitent qu’aux profiteurs, pour mettre sous pression tous les prolos, de quelque côté qu’ils se trouvent des frontières artificielles des Etats-tyrans. La seule frontière réelle du monde capitaliste, c’est celle qui sépare les dominants des exploité.e.s ! Liberté inconditionnelle de vivre et de nous installer où bon nous semble ! Ni patries ni frontières ! A bas le capitalisme et à bas tous les gouvernements !

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Migrations : la Cimade s’interroge

Deux projets de lois « asile » et « immigration » ont été déposés en Conseil des ministres. Dans un communiqué, la Cimade de Poitiers s’interroge : « Migrations : à quand la rupture avec l’obsession de fermeture et de contrôle ? », et s’étonne, « des mesures fortes étaient attendues dont le texte ne fait aucune mention […] Ce que le gouvernement présente comme la grande avancée du texte, le titre de séjour pluriannuel, ne sera pas à même d’apporter stabilité administrative, sécurité juridique et sérénité aux personnes étrangères puisque ce titre de séjour peut être retiré à tout moment par le préfet. » Elle juge les mesures « clairement insuffisantes mais aussi dangereuses ».

Sur le projet de loi sur l’asile, la Cimade note que le texte comporte des modifications importantes liées à la transposition « tardive » en droit français des directives européennes. Elle relève cependant « des reculs importants pour les demandeurs d’asile, le plus emblématique étant leur cantonnement dans leur lieu d’hébergement […] Ces deux textes, dangereux à bien des égards, ont en commun le renforcement du contrôle et de la surveillance des personnes étrangères. »

Nouvelle République, 24 juillet 2014