[Bethléem] Deux dangereux gangs rivaux se disputent le contrôle de leur territoire à coups de balais et d’éponges

Bethléem: le nettoyage de la basilique tourne à la bagarre entre prêtres

Une bagarre a éclaté mercredi entre des prêtres arméniens et grecs orthodoxes à la suite d’un différend sur… le nettoyage de la basilique de la Nativité, à Bethléem, selon un correspondant de l’AFP.

Des policiers palestiniens surveillent des grecs orthodoxes et des prêtres arméniens lors du nettoyage de la basilique de la Nativité à Bethléem le 28 décembre 2011

Des policiers palestiniens surveillent des grecs orthodoxes et des prêtres arméniens lors du nettoyage de la basilique de la Nativité à Bethléem le 28 décembre 2011
 

Suite aux célébrations de Noël, des dizaines de prêtres des deux communautés, habillés de noir, ont commencé à nettoyer les lieux, chacun dans des espaces spécifiques, armés de balais et de produits de nettoyage.

Un prêtre arménien supervisant les opérations a alors eu l’impression qu’un ecclésiastique orthodoxe grec empiétait avec son balai sur leur espace. Le ton est monté jusqu’à ce que le différend se transforme en bagarre.

Des policiers palestiniens sont finalement parvenus à séparer les prêtres, qui ont repris leur ménage, selon le correspondant de l’AFP.

Un peu plus tard, une deuxième querelle a nécessité une nouvelle intervention.

Aucun prêtre n’a été blessé, ni arrêté par la police.

Le 27 décembre 2007, une bagarre entre prêtres arméniens et grecs orthodoxes avait éclaté pour des raisons similaires, faisant sept blessés, cinq prêtres et deux policiers.

Tout comme l’église du Saint sépulcre, dans la Vieille ville de Jérusalem, la basilique de la Nativité à Bethléem, où le Christ a vu le jour selon les Evangiles, est soumise à un strict statu quo régissant les responsabilités des Eglises grecque-orthodoxe, catholique et arménienne. L’espace y est rigoureusement réparti tout comme les horaires de prières.

La Nativité est la plus ancienne basilique en Terre sainte et un des lieux les plus saints du christianisme.

AFP, 28 décembre 2011

[Chine] Grève des ouvriers de LG Group à Nanjing

[Chine] Grève des ouvriers de LG Group à Nanjing

En Chine, des milliers d’ouvriers se mettent en grève dans une usine

Des milliers d’employés d’une usine détenue par un groupe sud-coréen ont entamé une grève lundi 26 décembre à Nanjing, dans l’est de la Chine, a annoncé l’ONG China Labour Watch. Le pays enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement des travailleurs.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1325068531.jpgLa Chine enregistre depuis quelques semaines plusieurs mouvements de mécontentement de travailleurs. Ici, un millier d’employés de la firme Hi-P International ont fait grève début décembre à Shanghaï.

Quelque 8000 employés de cette usine, détenue par le conglomérat sud-coréen LG Group, à Nanjing, ont cessé le travail, affirmant que les salariés sud-coréens du site avaient reçu des primes de fin d’année supérieures aux leurs, a rapporté l’organisation China Labour Watch, située à New York.

FAIBLES SALAIRES ET MAUVAISES CONDITIONS DE TRAVAIL

Des dizaines de milliers d’ouvriers chinois ont observé des mouvements de grève depuis novembre pour protester contre le faible niveau des salaires, voire les diminutions de salaire, et les mauvaises conditions de travail, causées par les réductions de dépenses des entreprises en raison du ralentissement économique dans le monde.

Le mouvement à l’usine LG a démarré lundi et est pour le moment pacifique, a indiqué l’ONG dans un communiqué. Des employés ont cependant renversé des meubles dans la cantine de l’usine. Une vidéo, postée sur Internet par un des ouvriers et mentionnée dans le communiqué de China Labour Watch, montre des travailleurs qualifiant d’« inutile » le syndicat, lors d’une réunion avec un médiateur mandaté par les autorités.

Le Parti communiste chinois redoute la formation de syndicats indépendants, qui pourraient menacer son emprise, et n’autorise donc qu’un seul syndicat, lié au gouvernement et doté de représentations locales.

CONFLITS DANS LE GUANGDONG ET À SHANGAÏ

Les grèves de ces dernières semaines se sont déroulées majoritairement dans la province du Guangdong (sud), un des centres manufacturiers de la Chine. C’est aussi dans cette province qu’ont éclaté plusieurs conflits sociaux, dont une manifestation contre une centrale thermique polluante qui a mal tourné à Haimen, et une « révolte » ouverte des villageois de Wukan.

Mais la grande ville des affaires, Shanghaï, a également connu plusieurs mouvements de mécontentement. Des centaines d’employés d’une usine à Shanghaï, détenue par le groupe électronique de Singapour Hi-P International, ont cessé le travail à la fin de novembre pour protester contre les modalités de délocalisation de leur site.

Les activistes soulignent que les autorités chinoises sont en général plus enclines à écouter les doléances des employés d’usines détenues par des groupes étrangers que celles émanant d’ouvriers de sites aux mains de groupes chinois.

Leur presse (LeMonde.fr), 28 décembre 2011.

[Brésil] Des Indiens défendent leur territoire en face du stade du Maracana

[Brésil] Des Indiens défendent leur territoire en face du stade du Maracana

À quelques dizaines de mètres du stade du Maracana, où sera jouée la finale du Mondial de football de 2014, des dizaines d’indiens occupent un immeuble en ruines que les autorités de Rio veulent transformer en centre commercial et luttent contre une éventuelle expulsion.

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Indiens guajajaras, pataxos, tukanos, fulni-o et apurinas, entre autres ethnies, vivent depuis 2006 dans des cabanes en terre autour de l’édifice délabré qui abritait l’ex-Musée de l’Indien, à 100 mètres du Maracana. Le stade subit une rénovation complète pour accueillir la finale de la Coupe du monde.

La ville de Rio veut transformer ce lieu symbolique en centre commercial ou en annexe du secrétariat aux Sports, alors que les indiens demandent qu’il soit aménagé pour être le siège de la première Faculté indigène de Rio de Janeiro où seraient étudiés les savoirs ancestraux, l’histoire et la culture des indiens.

Dans ce lieu, baptisé « Village Maracana », les indiens cultivent légumes et fruits dans un petit jardin et cuisinent sur un four à bois. Ce « village » accueille de façon permanente ou temporaire des indiens de tout le Brésil venus à Rio pour travailler, étudier ou recevoir des soins médicaux.

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« Nous avons toujours été exclus et quand on se souvient de nous, c’est toujours au passé, quand on parle de l’arrivée des Portugais ou de la colonisation. Mais aujourd’hui ? Nous sommes là, nous sommes vivants et nous allons résister », assure Carlos, le cacique qui dirige l’occupation, de la tribu amazonienne tukano.

« Nous craignons que notre peuple soit écarté de ce grand événement », dit Dava, de la tribu puri (centre du Brésil), en référence au Mondial de football. « Nous avons peur d’être expulsés. Nous savons que cela peut arriver. »

Dans le « village Maracana », les indiens organisent des événements comme des lectures publiques, des peintures corporelles, des danses, des plats typiques et des cours de langue guarani-tupi.

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Les indiens ont créé également un site web pour faire connaître leurs projets et espèrent lancer en 2012 une télévision en ligne.

« Nous voulons montrer aux Brésiliens que les indiens ne sont pas tous identiques, qu’il existe une énorme diversité culturelle et ethnique qui a besoin d’être valorisée et protégée », souligne Afonso, de la tribu apurina.

Quelque 800.000 indiens (0,4% de la population) subsistent au Brésil, selon les chiffres officiels.

Le premier propriétaire du terrain, le duc de Saxe, a donné en 1865 le terrain pour y construire un centre de recherches sur les indiens. L’immeuble a abrité en 1953 le premier Musée de l’indien mais, à partir de 1977, quand le musée a été transféré dans le quartier de Botafogo, l’immeuble est tombé à l’abandon et a échu au ministère de l’Agriculture.

En 2010, le gouvernement de l’État de Rio a informé Afonso qu’il existait un projet pour démolir l’immeuble et construire des boutiques de sport et que, au mieux, certaines seraient cédées aux indiens pour y vendre de l’artisanat.

Autre option, l’immeuble serait acheté par le secrétariat aux Sports de l’État.

La mairie de Rio n’a pas répondu aux questions de l’AFP. Le gouvernement de l’État s’est contenté d’indiquer être en négociations avec le ministère de l’Agriculture pour l’achat du terrain.

Plus de 2.000 personnes ont été délogées au Brésil en raison de travaux liés au Mondial de 2014 et aux jeux Olympiques de 2016, selon des ONG.

« Nous sommes venus ici pour résister. Nous vivons une guerre verbale, physique, morale (…) Le guerrier ne doit pas avoir peur », dit Arassari, de la tribu pataxo, alors qu’il se peint le visage et revêt une jupe de paille, un grand collier de graines rouges et une coiffure flamboyante de plumes rouges et jaunes.

Leur presse (Agence Faut Payer), 28 décembre 2011.

[Italie] Deux évasions !

[ITALIE] Deux évasions au centre de rétention pour sans-papiers de Bologne – 22 et 25 décembre 2011

Bologne – CIE*: deux fugues en quatre jours  

Bologne, Décembre 22, 2011 – Il avait déjà tenté de s’échapper vendredi, en faisant face à deux policiers qui le surveillaient. Hier après-midi il a réussi, avec l’aide d’un groupe de 5-6 amis dont quelques femmes, à échapper à la vigilance des flics et a pu s’évader. Le protagoniste de l’évasion est un tunisien de 28 ans, déjà retenue au CIE*. Les jeunes d’Afrique du Nord a avalé une lame de rasoir et a été hospitalisé à St-Orsola, escorté par des policiers. La nuit dernière, profitant du moment des visites, certains de ses amis se sont présentéEs avec l’excuse de lui dire bonjour.

En fait, leur objectif était de le faire évader: ils ont attaqué les deux gardiens, afin de permettre au tunisien de prendre la fuite. Les policiers se sont débattus et ont essayé de le poursuivre jusqu’en bas des escaliers, mais l’avantage du fugitif lui a permis de disparaître sans laisser de trace. Ils se sont tou.te.s échappé.e.s, même les amis qui l’ont aidé.e.s. L’épisode a été relaté au procureur Enrico Cieri. Une enquête va être menée pour retrouver le tunisien et identifier ses complices. Les deux agents ont été rapidement  secourus pour des blessures subies durant la bagarre.

Le même nord-africain avait causé les mêmes désordres vendredi dernier. Peu avant minuit, il demanda à être accompagné à la salle de bain. Il portait un objet que les gardiens lui ont demandé de montrer puis il se trancha le bras droit en s’en prenant physiquement à eux, tout en se dirigeant vers la porte. Intercepté et arrêté pour dommages, blessures et résistance à un officier public, il a ensuite accepté de subir une chirurgie pour enlever la lame. Pour cela il avait été ensuite placé à l’hôpital.

Bologne, 25 Décembre, 2011 – Enième révolte au CIE* rue Mattei. Vers 2h les migrants du centre ont commencé à protester et à jeter toutes sortes d’objets sur la police.

La police et l’armée sont intervenues pour rétablir le calme. Finalement, la situation est revenue à la normale, mais durant les violents affrontements, un Tunisien de 29 ans a réussi à escalader la clôture et à s’évader.

*: Centre d’Identification et Expulsion

Traduit de l’italien (informa-azione) par Le Chat Noir Emeutier, 27/12/2011

Voir l’article du Réveil sur les évasions au CIE* de Turin:  http://lereveil.ch/evasion-du-noel-a-turin

[Roubaix] Le joli cadeau de Noël du député-maire PS de Wattrelos à la police de Roubaix

Le joli cadeau de Noël du député-maire PS de Wattrelos à la police de Roubaix

Quand le député Baert vole au secours… des policiers

 En présence du DDSP adjoint, Nicolas Jolibois, le député-mairea découvert le matériel et discuté avec les fonctionnaires.En présence du DDSP adjoint, Nicolas Jolibois, le député-maire a découvert le matériel et discuté avec les fonctionnaires.

|  ROUBAIX |

Le député-maire PS de Wattrelos, Dominique Baert, s’est rendu au commissariat de Roubaix, hier après-midi, pour découvrir à quoi avaient servi les fonds prélevés sur sa réserve parlementaire, pour permettre aux forces de l’ordre d’acheter… du matériel.

Dominique Baert a découvert ce qu’il avait permis aux forces de police roubaisiennes de « s’offrir », grâce aux 12 000 E prélevés sur sa réserve au titre de 2010. C’est le commissaire Martin Levrel, chef de la division de Roubaix, qui a présenté la « caverne d’Ali Baba » à un Dominique Baert quelque peu étonné. « Je constate que vous avez acheté des choses pour protéger les fonctionnaires, que vous devriez avoir sans que j’intervienne ! » L’élu a regretté au passage « la démission de ces dernières années en matière de sécurité, qu’il s’agisse du personnel ou des moyens financiers ».

Presse bourgeoise – La Voix du Nord (M. D.), 27/12/2011