[Chine] Encore une condamnation à dix ans de taule pour « subversion du pouvoir de l’Etat »

Chine: 10 ans de prison pour un dissident jugé pour subversion

Un dissident chinois, Chen Xi, a été condamné lundi à dix ans de prison pour subversion au terme d’un procès express, a indiqué un groupe de défense des droits de l’Homme, sur fond de r enforcement de la répression contre les opposants au régime après les soulèvements arabes.

Un logo de la justice et un policier à l'entrée d'un tribunal chinois

Un logo de la justice et un policier à l’entrée d’un tribunal chinois
 

Chen Xi, 57 ans, qui avait participé au mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, a été condamné après un procès qui n’aura duré que quelques heures, à Guiyang, chef-lieu de la province de Guizhou (sud-ouest), a indiqué l’ONG Chinese Human Rights Defenders CHRD) dans un communiqué.

Selon l’ONG, il a été traduit en justice en raison de ses écrits en faveur de réformes politiques et d’une amélioration des droits de l’Homme en Chine.

Un responsable du tribunal de Guiyang a confirmé que Chen Xi avait été condamné à dix ans de prison pour « subversion du pouvoir de l’Etat ».

Il avait déjà écopé de trois ans de prison pour sa participation au mouvement de Tiananmen, réprimé dans le sang en 1989, puis de dix ans en 1995 pour subversion, une peine fourre-tout souvent appliquée aux opposants du parti unique au pouvoir.

Chen avait été arrêté le 29 novembre.

Sa condamnation intervient alors que les autorités de Pékin ont renforcé début 2011 la répression contre la dissidence, après des appels anonymes, sur internet, à manifester, dans le sillage des révolutions arabes.

Vendredi, un tribunal du sud-ouest de la Chine a condamné l’écrivain Chen Wei – sans parenté connue avec Chen Xi – à neuf ans de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ». Figure importante parmi les militants des droits de l’Homme en Chine, M. Chen avait lui aussi participé aux protestations de Tiananmen.

Une semaine plus tôt, la Chine avait remis sous les écrous pour trois ans l’avocat Gao Zhisheng, l’un de ses dissidents les plus connus, accusé d’avoir « violé les règles de sa mise en liberté conditionnelle ».

M. Gao avait été condamné à trois ans de prison en 2006 pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ».

Un autre dissident, Liu Xianbin, avait été condamné en mars à dix ans de réclusion après avoir publié sur l’internet des articles favorables à l’avènement de la démocratie en Chine.

 AFP, 26 décembre 2011

[Rome] Trois banques attaquées en une semaine

[ITALIE] Trois banques attaquées en une semaine à Rome

Frascati (Rome) : Deuxième attaque contre des banques

Frascati (Rome), 14 décembre : l’UnicreditRome : Encore une attaque de banque à Frascati [zone riche des Castelli romani, à l’est de la capitale]. Vers les 3h du matin, des inconnus ont dégradé les distributeurs et les vitres d’une agence de la Deutsche Bank, piazza San Pietro, et de la Banca Popolare di Sondrio, via Cairoli, en plein centre ville. dans le second cas, un incendie a été allumé.

Sur place, des tags anarchistes ont été vus, comme “faire sauter la banque” [« sbanca la banca », jeu de mots dans les deux langues, NdT].

Il s’agit d’une escalade de violence à Frascati, puisque c’est la seconde attaque contre des instituts de crédit en quelques jours. la semaine dernière, une agence d’Unicredit, piazza Roma, avait eue ses 6 vitres blindées et ses distributeurs fracassés à coups de masse [en solidarité avec les compagnons grecs et les emprisonnés, NdT].

Traduit de l’italien d’un journal local par Brèves du Désordre, 23/12/2011

Frascati: raid des anarchistes qui incendient trois banques en une semaine

Frascati est attaqué par des groupes anarchistes: en une semaine ont été incendiées trois banques en trois endroits différents. D’abord c’est l’Unicredit qui a été visée, puis la nuit dernière c’étaient la Deutsche Bank et Banca Popolare de Sondrio

Des groupes anarchistes de Frascati passent à l’attaque: en l’espace d’une semaine ont été mis à feu et endommagé trois agences bancaires, avec de nombreuses revendications.

Seulement une semaine auparavant, l’agence bancaire de l’Unicredit Piazza Roma, où l’ATM a été endommagé avec beaucoup d’anarchistes qui prétendent apparu sur le réseau, a déclaré: «L’action a été faite en solidarité avec les frères et camarades grecs, jugés et emprisonnés par la répression de l’Etat. Nous avons détruit à la masse 6 fenêtres et des guichets automatiques de l’Unicredit de Frascati “.

Ils ont également eu l’occasion de laisser des phrases sur les murs: “Solidarité avec les anarchistes grecs de la Conspiration des Cellules de Feu”, “Guerre à l’Etat et au capital” par le symbole A des anarchistes et ensuite “pour la guérilla permanente! pour l’anarchie anti-civilisatrice. “

La nuit dernière, la nouvelle attaque a visé la Banca Popolare di Sondrio et Deutsche Bank, dont la première a été incendiée et l’autre s’est fait détruire les vitres et les DAB.

L’inspection immédiate du maire, hier matin, Stefano Di Tommaso et l’administration municipale en collaboration avec la police, a immédiatement tenu une réunion pour la sécurité : «Nous avons rencontré immédiatement la police de notre ville, à laquelle nos remerciements leur sont adressés pour leur rapidité de leur intervention, ainsi que pour leur présence importante sur notre territoire – a dit le maire de Rome – Ce qui est arrivé aux agences de la Banca Popolare di Sondrio et la Deutsche Bank à Frascati, après les dommages causés à Unicredit la semaine dernière, est extrêmement grave et ne peut être justifiée sur le simple fait du malaise social engendré par la crise financière. Il a toujours une origine plus territoriale et l’émulation des composants, comme suit de la manière et la forme ce qui est arrivé à Rome et d’autres villes européennes, mais cela ne devrait pas conduire à sous-estimation générale de ces épisodes de Frascati. “

Le Conseiller municipal du PDL Vincenzo Conte a invité la presse à parler de ces incidents : «Dans aucune autre ville d’Italie ont été incendiées trois banques en une semaine, vous devrez accorder peu d’importance à ces faits, en dépit de la ville de Frascati qui fait figure d’exception. “

Nicola Gallo d’Avenir et liberté a exprimé sa préoccupation devant les actes de vandalisme contre des banques : «Inacceptable la violence croissante et la dégradation qui a frappé les deux banques dans les premières heures de jeudi, pour ne pas mentionner l’incendie de la semaine dernière de l’Unicredit de Piazza Roma. Ils sont des signes évidents d’un climat de violence qui n’appartient pas à notre ville. Nous sommes responsables d’une force qui a l’intention d’exploiter l’incident à des fins de propagande, mais nous encourageons le Conseil à renouveler leur engagement envers la sécurité de la ville et des citoyens, une priorité pour un jeune forte que la nôtre. j’exprime au nom du club que je représente la proximité de la police, engagée dans ces heures, à la recherche de personnes responsables de ces épisodes. “

Presse bourgeoise – Roma Today, 23/12/2011

Traduit de l’italien par Le Chat Noir Emeutier (25/12/2011)

[Congo Kinshasa] Rébellion antiflic à Lunyeka (Kasaï Occidental)

[Congo Kinshasa] Rébellion antiflic à Lunyeka (Kasaï Occidental)

Kasaï-Occidental : les militants de l’UDPS accusés d’avoir saccagé le poste de police à Lunyeka

Le  sous commissariat de la police nationale congolaise (PNC) de Lunyeka  dans le territoire de Kamonia à 280 kilomètres à l’ouest de Kananga au Kasaï-Occidental a été saccagé, dans la nuit de vendredi à ce samedi 24 décembre, par un groupe d’hommes se déclarant combattants de UDPS. Ces derniers ont ensuite ouvert le cachot de ce poste et libéré tous les détenus.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1324828963.jpgUn poste de la police de roulage saccagé par des manifestants le 9 décembre 2011 à Kinshasa-Kimbaseke, lors de la publication de la victoire de Joseph Kabila par la Ceni.

Le commandant de sous commissariat de Lunyeka a demandé un renfort de la police à partir de Tshikapa-ville ce matin.

« C’est une rébellion ! » s’est exclamé le comandant sous commissariat de la PNC  à Lunyeka, le commissaire Patrick Baruani. Des centaines ces manifestants, « dont certains en tenue militaire », se sont attaqués vers 20 heures à sa résidence et celles des  familles des  policiers, a-t-il précisé.

Certains acheteurs de diamant en provenance de Kinshasa et de Lodja ont été  également ciblés par des manifestants. Selon Patrick Baruani, cette attaque a été initiée par le responsable de  l’UDPS/Lunyeka, Mbombo Bilema, et un diamantaire de la place.

« Ce  n’est pas  une rébellion », a rétorqué Mbombo Bilema. Il s’agissait   plutôt, selon lui, d’une « manifestation  populaire des combattants de l’UDPS qui déplorent le comportement de la police nationale congolaise pour avoir empêché Étienne Tshisekedi à prêter serment au stade de Martyrs ».

Jusqu’à mi-journée, aucun bilan officiel des dégâts causés par la  manifestation n’a été donné. Un renfort de la police a été dépêché, ce samedi matin, de Tshikapa à Lunyeka.

Leur presse (Radio Okapi), 24 décembre 2011.

[Iran] Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être pendue

Iran: condamnée à la lapidation, Sakineh pourrait être pendue

L'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, le 1er janvier 2011 à Tabriz

L’Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, le 1er janvier 2011 à Tabriz
 

La peine de mort par lapidation de Sakineh Mohammadi Ashtiani pourrait être transformée en pendaison, a déclaré dimanche Malek Ajdar Sharifi, chef de la justice de la provine iranienne de l’Azerbaïdjan orientale (nord-ouest), où elle est détenue, selon l’agence Fars.

« Mme Sakineh Mohammadi a commis deux délits: l’adultère pour lequel elle a été condamnée à la lapidation et la participation au meurtre de son mari pour lequel elle a été condamnée à dix ans de prison », a déclaré M. Sharifi.

« Nous n’avions pas les moyens d’appliquer la peine de lapidation (…) Le chef de l’autorité judicaire, l’ayatollah Sadegh Larijani, a estimé que dans la mesure où l’objectif est l’exécution de la condamnée, si on n’a pas les moyens d’appliquer la lapidation, on peut choisir la pendaison, mais il a ordonné qu’on demande l’avis d’autres juristes religieux », a-t-il ajouté.

 

« Nous ne sommes pas pressés (…) Nous attendons de voir si on peut transformer la peine de lapidation en pendaison et dès qu’on aura la réponse, nous appliquerons la peine », a ajouté M. Sharifi.

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour implication dans le meurtre de son mari, avec l’aide de son amant, et à la lapidation pour adultère. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d’appel.

La justice iranienne a suspendu en juillet 2010 la peine de lapidation en attendant un nouvel examen du dossier.

Interrogé en janvier 2011 sur la possibilité d’annuler la peine de lapidation prononcée contre Mme Mohammad Ashtiani, M. Sharifi avait alors estimé que « tout est possible », relevant certains « doutes » quant aux « preuves » dans le dossier.

L’affaire de Sakineh Mohammadi Ashtiani a suscité une grande émotion dans les pays occidentaux, qui avaient demandé à l’Iran de renoncer à l’application de la peine de lapidation.

AFP, 25 décembre 2011