[Russie] Poutine dégage
Russie: manifestation monstre de l’opposition à Moscou
Une foule immense d’opposants russes s’est rassemblée samedi à Moscou, contre la victoire du parti de Vladimir Poutine aux législatives du 4 décembre, une mobilisation supérieure au premier grand rassemblement quinze jours plus tôt.
L’opposition a revendiqué quelque 120.000 manifestants, tandis que la police parle de 29.000 protestataires dans un communiqué. Aucun chiffre indépendant n’était cependant disponible à 12H00 GMT.
La perspective Sakharov, au centre de Moscou, était noire de monde. Elle peut contenir quelque 55.000 à 60.000 personnes. Mais de nombreux manifestants continuaient d’affluer, en remplaçant ceux qui quittaient cette vaste avenue.
Le 10 décembre, lors de la première manifestation, la police avait estimé que 25.000 personnes avaient manifesté, tandis que les médias et l’opposition évoquaient entre 50.000 et 80.000.
L’un des leaders du mouvement de contestation des législatives, Alexeï Navalny a dès lors promis « un million » de manifestants à Moscou contre le régime de Vladimir Poutine, lors du prochain rassemblement, dont la date n’a pas encore été fixée.
« La prochaine fois, nous allons faire descendre un million de personnes dans les rues de Moscou », a déclaré le célèbre blogueur anti-corruption, qui vient de sortir de prison après 15 jours de détention pour avoir participé à une manifestation interdite au lendemain des législatives.
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AFP, 24 décembre 2011
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[Paris] Action de solidarité avec les inculpé-e-s de Toulouse
Modeste contribution à la solidarité avec les inculpés de Toulouse
Modeste contribution à la solidarité avec les inculpés de Toulouse – Contre toutes les prisons
Dans l’après-midi du jeudi 22 décembre, nous avons décidé/es d’amener la question de la prison dans la rue à l’endroit-même où se diffusent régulièrement des idées antiautoritaires depuis un bon moment maintenant. Une grande banderole a été posée sur le mur de grillage et de barreaux de la place du métro Belleville à Paris, sur laquelle était écrit « Détruisons toutes les prisons (A) » et des tracts ont été diffusés sur l’enfermement des mineurs, la situation de camarades incarcérés à Toulouse, la prison et la société carcérale en général. Une petite contribution facilement reproductible à toutes les échelles.
L’occasion aussi de discuter un peu de tout ça avec pas mal de passants curieux et intéressés, malgré la horde habituelle de zombies se rendant d’une contrainte à une autre sans même lever les yeux de leurs pieds d’automates.
Courage à toutes celles et ceux qui ne lâchent rien sur la planète maton.
Solidarité avec les révoltés de la prison sociale, dedans comme dehors.
Le tract est lisible ici.

Indymedia Paris-IDF, 24 décembre 2011
Déjà cinq semaines de détention « provisoire » pour les inculpé-e-s de Labège !
Déjà cinq semaines de détention « provisoire » pour les inculpé-e-s de Labège !
24 décembre 2011
Le 14 novembre dernier à Toulouse, une dizaine de personnes ont été interpellées au cours de la rafle menée par une centaine de gendarmes mobiles dans sept lieux d’habitation, et quatre d’entre elles sont depuis incarcérées à la maison d’arrêt de Muret.
Ils et elles sont, avec une autre jeune femme, poursuivis pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens » ; « violence commise en réunion sans incapacité » ; « dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ». Des chefs d’inculpation très lourds, au regard des faits qui leur sont imputés, et pour lesquels ils et elles nient toute participation – l’action réalisée à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège, le 5 juillet dernier, par une dizaine de personnes qui ont déversé des excréments sur des bureaux et des ordinateurs, et laissé sur les lieux des tracts dénonçant à juste titre l’accentuation de la répression à l’encontre des mineur-e-s.
Depuis, quatre des personnes inculpées demeurent ainsi détenues sans que l’on sache pour combien de temps encore, et alors que le soutien matériel (argent, livres, vêtements, courrier) qui leur avait aussitôt été apporté est resté bloqué en tout ou partie pendant des semaines, de façon à les couper du monde extérieur et à faire pression sur elles pour les faire craquer. Par ailleurs, des prélèvements de leur ADN ont été effectués contre leur gré pendant leur garde à vue – le refus qu’elles y ont toutes opposé leur vaudra un procès le 9 mai prochain –, et le tribunal prétexte attendre le résultat de ces prélèvements pour les maintenir en détention en se gardant d’avancer la moindre date concernant leur libération.
La situation des « inculpé-e-s de Labège » rejoint en fait celle de nombreuses autres personnes placées en détention « provisoire » dans diverses geôles françaises pendant des mois et des mois (dernièrement à Paris et à Nantes). Les innombrables lois sécuritaires votées depuis une dizaine d’années – et appliquées en particulier à l’encontre d’une certaine jeunesse criminalisée sous les étiquettes « ultra-gauche » ou « mouvance anarcho-autonome » – permettent en effet à l’Etat français de s’asseoir désormais en toute légalité sur la « présomption d’innocence » censée être à la base de sa justice, créant un véritable délit d’opinion dans un silence presque parfait.
La solidarité montrée aux personnes qui se trouvent jetées dans le collimateur policier et judiciaire fait de plus facilement l’objet d’une répression violente. D’imposantes forces de gendarmerie mobile ont par exemple encerclé la manifestation organisée à Toulouse le 17 décembre en soutien aux « inculpé-e-s de Labège » en voulant disperser brutalement ses quelque 200 participant-e-s après les avoir soumis-e-s à un contrôle d’identité.
Que cette manifestation ait malgré tout et heureusement pu se tenir un peu plus tard prouve combien il est important de ne plus laisser faire.
Libération et arrêt des poursuites
pour les « inculpé-e-s de Labège » et d’ailleurs !
Soutien financier pour les frais de justice et la cantine en prison : envoyez vos chèques
à l’ordre de « Maria », CAJ, c/o Canal Sud, 40 rue Alfred-Duméril, 31400 Toulouse.
Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr
Collectif liberté pour les inculpé.e.s du 15 novembre Toulouse : nonalepm@riseup.net
CODELIB (Comité de défense des libertés fondamentales contre les dérives sécuritaires) St-Nazaire : codelibsaintnazaire@gmail.com
Collectif Contre Les Abus Policiers, Bordeaux http://clap33.over-blog.com/
Comité de solidarité Montpellier, anti-repression-montpellier@riseup.net
Les amis de l’égalité, Blois, lesamisdelegalite@free.fr
Soif d’utopie – Tours, soifdutopies@yahoo.fr
Emancipation, tendance intersyndicale anticapitaliste et anti autoritaire, http://www.emancipation.fr
Les agents de sécurité d’immeubles HLM pourront porter des bâtons de défense
Les agents de sécurité d’immeubles HLM pourront porter des bâtons de défense
Les agents de surveillance et de gardiennage des immeubles collectifs de type HLM pourront désormais être armés de bâtons de défense de type « tonfa » et d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes, selon un décret du ministère de l’Intérieur publié vendredi au Journal officiel.
Ce décret d’application de la loi du 2 mars 2010 (dite « loi Estrosi » sur les violences en bandes) entrera en vigueur dès samedi.
Il concerne, précise-t-on vendredi soir au ministère de l’Intérieur, « uniquement les agents chargés d’assurer la sécurité dans les immeubles de type HLM », comme par exemple les hommes du GPIS (Groupement parisien inter-bailleur de surveillance), et non les gardiens d’immeubles (concierges).
Selon ce décret, les sociétés de gardiennage travaillant pour les bailleurs d’immeubles collectifs d’habitation « pourront acquérir et détenir » des aérosols incapacitants ou lacrymogènes « et des bâtons de défense de type « +tonfa+ ».
L’agent de sécurité devra faire l’objet d’une formation spécifique comprenant « un module théorique sur l’environnement juridique du port d’arme » et « un module pratique », qui sera « sanctionnée par un certificat individuel de réussite ».
Cette formation est un « préalable » à une « demande d’autorisation de port d’arme individuel », qui doit être faite au préfet.
Les armes devront être entreposées dans un local non accessible au public et sécurisé. Le gardien « ne les porte que le temps strictement nécessaire à l’exercice de sa mission ».
Utilisée par les policiers ou les agents de sécurité du métro, le tonfa est une arme de 6ème catégorie qui se compose d’une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée à son premier tiers. Son port est interdit sans autorisation administrative et son transport est réglementé.
AFP, 23 décembre 2011

