[Géménos] Fiche de paye NEGATIVE pour les Fralib !

Unilever invente la fiche de paie négative

Des ouvriers de Fralib ont reçu pour le mois 
de novembre des salaires allant jusqu’à… moins 2227 euros !

Hier au petit matin, des ouvriers de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône) se sont présentés en tenue de travail à l’entrée de leur usine de sachets de thé Lipton et d’infusions éléphant laquelle aurait dû redémarrer au lendemain de la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence annulant le plan de sauvegarde de l’emploi d’Unilever ainsi que tous les licenciements prononcés l’été dernier. Ils ont pu constater que la direction locale s’était à nouveau fait porter pâle. «Actuellement 110 des 155 personnes licenciées l’été dernier ont demandé leur réintégration et donc le redémarrage de l’usine. Celle-ci peut fonctionner puisque nous avons eu le bon réflexe de placer sous notre surveillance l’outil de travail. La direction essaye au contraire en agitant le carnet de chèques de dissuader les gens de faire valoir leurs droits», s’indigne le délégué CGT, Olivier Leberquier.

Plus indignés encore étaient cependant ces vingt-deux salariés qui venaient de recevoir leurs fiches de paie. Certaines dans la case «net à payer» affichent 0 et la même punition leur avait été infligée en octobre. À l’évidence le patron d’Unilever France, qui s’est vu décerner, en présence de la ministre Kosciusko-Morizet, un prestigieux trophée pour « avoir intégré une dimension sociale à sa gouvernance  (voir notre édition du du 29 novembre) considère comme des grévistes les licenciés qui ont mis sous surveillance leur outil de travail menacé de déménagement dans une usine dont l’activité devait officiellement cesser le 31 décembre prochain. «Après nous avoir agressés avec leur milice de mercenaires, ils cherchent à nous affamer !» proteste Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du CE, porteur avec un collectif de salariés d’un projet alternatif à la fermeture de Fralib.

Mais pour d’autres travailleurs il y a encore pire puisque certaines fiches de paie sont «négatives» jusqu’à 2227 euros… à devoir à l’employeur ! Il s’agit de salariés licenciés par Unilever le 30 août dernier, mis depuis en congé de reclassement, et dont l’allocation a été calculée sur la moyenne des salaires correspondant à un temps de travail annualisé. «En période haute, pendant quatre mois, on travaillait 37,5 heures par semaine et, le reste du temps, 32 heures. C’est la période haute qui a été prise en compte pour calculer la paie de novembre, suite à l’annulation des licenciements, d’où la différence négative», explique Olivier Leberquier. L’inspection du travail qui a été saisie a déclaré au syndicaliste qu’elle «n’avait jamais vu une chose pareille ».

Ce sera donc une scandaleuse première ce matin pour le tribunal des prud’hommes de Marseille, dont les juges auront à se déterminer à partir d’un exemple concret de haine de classe.

L’humanité, Philippe Jérôme, 1er décembre 2011

Halte à la purification sociale du centre-ville de Poitiers

Halte à la purification sociale du centre ville de Poitiers

NON à l’appropriation du centre ville par les classes dites supérieures ou bourgeoises, NON aux ghettos de riches, ni en centre-ville ni ailleurs

 Poitiers toma la calle

Philippe de Bony, installé rue du Marché-Notre-Dame” et qui “est agent général de la Mutuelle de Poitiers” a dit sans rire et par voie de presse (Nouvelle République – Centre Presse du lundi 10 octobre 2011) que “depuis deux ans, des choses ont été faites [par la municipalité et la police] pour gérer le problème des marginaux de Poitiers.

Que veut donc dire gérer le problème des marginaux dans son esprit de commerçant de la ville de Poitiers ? Tout est expliqué dans des articles du 9 septembre 2009 de Centre presse « Le SDF a-t-il outragé “Hooker”, flic zélé ? » et de la Nouvelle République « Les relations entre policiers et marginaux au tribunal ». Au mois d’août 2009 (quelques semaines donc avant le 10 octobre), sous la pression des commerçants le maire a pris, ou réactualisé, « des arrêtés interdisant les regroupements de chiens et la consommation d’alcool sur la voie publique » (comprendre des arrêtés anti-zonards-SDF-pauvres-jeunes). Et « il a […] fait savoir au directeur de la police qu’il entendait bien que ses arrêtés ne restassent pas lettre morte. De directeur en chef de service, de chef de service en gardiens de la paix, la consigne a dégringolé la hiérarchie » jusqu’à « un policier des plus zélés, un gardien de la paix qu’au commissariat comme dans la rue on surnomme “Hooker”. Et qui, en vertu des consignes, joue avec dextérité du carnet à souche pour aligner les marginaux à coups d’amendes à 11 € qu’ils ne payent jamais. En quelques semaines, il est devenu leur bête noire. »

De même, il y a quelques semaines, le maire a supprimé le laisser-passer de la Croix-rouge dans les rues pietonnes du centre ville sous prétexte que le Samu social encouragerait les zonards à y séjourner.

Donc, gérer le problème des marginaux pour la municipalité, la police et les commerçants, c’est en clair harceler les zonards-SDF-pauvres-jeunes jusqu’à ce qu’ils en aient marre et quittent Poitiers ou du moins le centre ville. C’est donc faire de la purification sociale. Et “Philippe de Bony, installé rue du Marché-Notre-Dame” qui “est agent général de la Mutuelle de Poitiers” en est un farouche partisan.

Tout cela entrant dans la politique dite « Coeur d’Agglo ». Plus qu’une politique de gentrification – c’est-à-dire, ce terme venant de gentry, « petite noblesse » en anglais, un phénomène urbain d’embourgeoisement – il s’agit de conforter la domination sociale sur la ville de Poitiers de la bourgeoisie de droite comme de gauche, celle qui fait depuis longtemps la loi sur le « Plateau ».

Nous condamnons donc les propos discriminants de M. de Bony envers les zonards-SDF-pauvres-jeunes et nous nous étonnons que la presse puisse s’en faire l’écho.

Nous condamnons aussi l’attitude discriminatoire de la municipalité et de la police et exigeons que les arrêtés anti-zonards-SDF-pauvres-jeunes soient abrogés et que la purification sociale au centre ville soit stoppée.

Démocratie réelle maintenant Poitiers : www.democratiereelle86.frdemocratiereelle86@free.fr ; Groupe Facebook : Democracia real ya! Poitiers http://www.facebook.com/groups/228644177149786/
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 Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Démocratie réelle 86, 3 décembre 2011

Communiqué urgent du collectif grenoblois de soutien aux Roms dit « la Patate Chaude »

Ce matin (2 décembre 2011) un incendie mineur rue Germain* a été rapidement éteint sans dégâts. La police nationale est intervenue sur place. Après avoir fait sortir tous les occupants (une centaine au moins comprenant des familles et de jeunes enfants), celle-ci a juste laissé rentrer une personne par famille pour prendre les affaires qu’elle pouvait sortir. Malgré l’absence de tout risque de reprise du feu, la police est en train d’emmener toutes les personnes vers une destination inconnue.

Nous demandons au médias d’agir au plus vite pour faire connaitre ces actes très graves contraires au droit.

Nous comptons sur votre relais pour informer la population de tels actes et demandons toujours un hébergement digne pour ces personnes.

Le collectif La Patate Chaude 2/12/11

* squat où se sont réfugiés des Roms originaires d’ex-Yougoslavie (Macédoine, Serbie, Kosovo, etc.)

Vu sur Indymedia Grenoble

[Bruxelles] Grosse manif contre l’austérité

Des dizaines de milliers de Belges dans la rue contre l’austérité

Le nouveau gouvernement entend économiser 11,3 milliards d’euros en 2012.

A Bruxelles, ce vendredi. (REUTERS)

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient vendredi matin à Bruxelles pour protester contre les mesures d’austérité que va mettre en œuvre le nouveau gouvernement belge pour faire face à la crise de la dette.

Plus de 50 000 personnes étaient attendues par les principaux syndicats du privé et du public (FGTB-CSC-CGSLB) pour cette «manifestation nationale», qui a débuté en milieu de matinée dans le centre de Bruxelles.

«Ce chiffre va être dépassé car, selon nos estimations, il y a déjà entre 70 000 et 80 000 manifestants. C’est noir de monde», a indiqué une porte-parole du syndicat socialiste FGTB. La police n’était pas en mesure d’évaluer l’affluence en milieu de matinée.

«Paradis fiscal»

«Nous en avons assez de payer pour les erreurs des banquiers !», a lancé Anne Delemenne, secrétaire générale de la FGTB. «Au lieu de rendre les allocations de chômage dégressives, il faudrait dégraisser les bonus des traders et les dividendes aux actionnaires», a-t-elle ajouté dans son discours.

La Belgique est «devenue un paradis fiscal pour les plus fortunés et un enfer fiscal pour ceux qui se lèvent tôt», a conclu la responsable syndicale.

Les syndicats dénoncent les sévères mesures budgétaires récemment décidées par la coalition de six partis engagés dans la formation du nouveau gouvernement belge, pour économiser 11,3 milliards d’euros en 2012 afin de ramener le déficit budgétaire sous les 3% du PIB. Ce gouvernement, conduit par le socialiste Elio Di Rupo, devrait prêter serment lundi ou mardi après plus de 530 jours sans gouvernement de plein exercice.

«Pénibles pour tout le monde»

Le chef de la fédération patronale (FEB), Rudi Thomaes, a indiqué ne «pas comprendre» la manifestation car l’accord budgétaire est «équilibré», avec «des mesures vraiment pénibles pour tout le monde». «On n’a pas touché au pouvoir d’achat des travailleurs», a-t-il affirmé sur la radio publique RTBF.

La manifestation belge se déroule au lendemain d’une grève générale en Grèce, deux jours après un mouvement social contre la réforme des retraites au Royaume-Uni et une semaine après des manifestations massives contre la rigueur au Portugal. Les syndicats français appellent également à une journée nationale «contre l’austérité» le mardi 13 décembre.

Leur presse, AFP, 2 décembre 2011