Vague d’arrestations sur la ville rose
La matinée d’hier mardi 15 novembre a commencé à l’aube pour certainEs d’entre nous. Une aube bleue gendarme qui est venue cueillir au saut du lit quelques enragéEs engagéEs. Dans 6 maisons, squattées ou non, perquisitions et plus de dix arrestations. Une famille de sans papiers qui n’avait rien demandée est raflée en passant, y’a pas de petit profit. Pour elle, fort heureusement tout s’est bien terminé. Pour 6 autres personnes, la journée et la nuit se sont poursuivies au violon.
Ce matin (mercredi 16 novembre) ilelles y sont encore.
Flics hors de nos vies !
Rassemblement à 14h devant le TGI de Toulouse, mercredi 16 novembre
Allées Jules Guesde. Métro Palais de Justice
Un article de la Dépêche du 16 novembre 2011 :
Saccage à Labège : descente de la gendarmerie dans des squats
enquête
À la surprise des riverains et passants, les militaires ont investi en nombre un squat de l’avenue Jean-Rieux, hier matin, aux alentours de 8 heures./Photo DDM Thierry Bordas
La gendarmerie a déployé, hier matin, de gros moyens pour intervenir dans deux squats toulousains. Ces opérations seraient liées à l’enquête sur le saccage, en juillet, des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse à Labège.
Deux opérations coup-de-poing ont été menées, hier, à l’heure du laitier, dans des squats de Toulouse par les forces de gendarmerie. Peu après 6 heures, avenue Camille-Flammarion, derrière la gare, dans le quartier de Jolimont, des dizaines de gendarmes ont investi un immeuble. Un peu plus tard, vers 8 heures, c’est cette fois un squat de l’avenue Jean-Rieux, dans le quartier Côte Pavée, qui était la cible des forces de l’ordre.
Six interpellations
Selon nos informations, ces deux opérations conjointes, menées sur réquisition du parquet, s’inscrivent dans le cadre de l’enquête sur le saccage, le 5 juillet, à Labège, des locaux de la direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Ce jour-là, en fin de matinée, un commando d’une dizaine de personnes cagoulées avait fait irruption dans les lieux. Ils avaient déversé des bouteilles remplies d’excréments sur les ordinateurs et les bureaux. Des slogans, « Nique la justice », « Porcs », avaient été tagués sur les murs et une employée aspergée de gaz lacrymogène. En repartant, les membres de ce commando avaient lancé des tracts dans lesquels ils exprimaient leur profond désaccord avec les politiques menées en matière de réponses au problème de la délinquance des mineurs. À l’époque, le saccage avait suscité un véritable choc au sein des personnels de la PJJ. Hier, le Procureur de la République a refusé de commenter les opérations menées par la gendarmerie et leur objectif.
Ces deux descentes de gendarmerie ont abouti aux interpellations de six personnes. L’enquête sur le saccage a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Toulouse.
Un Commando au PS
Le vandalisme de la Fédération 31 du Parti socialiste, rue Lejeune à Toulouse, le 11 octobre dernier a lui aussi marqué les esprits. C’est au projet du futur aéroport nantais de banlieu que le commando s’en est pris. Rien ne permet pour l’heure de relier ces deux affaires.