Procès des No Border Calais

Nous appelons au rassemblement de soutien le 12 juillet à 8h30 au tribunal de Boulogne-sur-Mer pour les No Border Calais.

Un covoiturage est organisé depuis Lille, rendez-vous à 6h30 au métro porte d’Arras.

Trois activistes comparaissent pour présence sans autorisation sur un lieu privé (le squat africain) ; violence en réunion contre deux policiers et pour deux des militants : refus de donner ses empreintes.

Plus d’infos:

22 Avril 2011

Hier matin, (jeudi 21 avril à 9h), lors d’une rafle brutale de la police à l’Africa House (rue Descartes) trois activistes No Border qui filmaient et observaient ont été arrêtés violemment et sont poursuivis devant le tribunal. Plus de 20 réfugiés principalement soudanais qui vivaient dans le squat ont été arrêtés. La police a maltraité physiquement les activistes. Elle a détruit l’une de leurs caméras et effacé les vidéos sur la seconde.

« Cela ressemblait avant tout à une revanche suite à la publication des vidéos de No Border sur les sites Rue 89 et les Inrockuptibles qui dénonçaient les harcèlements policiers à Calais », dit Martin, un activiste No Border.

Trois activistes ont été arrêtés. Deux d’entre eux qui filmaient le raid ont été violemment attrapés et jetés au sol par la PAF et les CRS. Ils ont passé neuf heures en garde à vue et ils ont plusieurs charges à leur encontre : occupation illégale, résistance avec violence en réunion… le procès aura lieu le 12 juillet à Boulogne-sur-Mer.

« Une nouvelle fois, ce procès n’est qu’une stratégie de manipulation , pour détruire l’image de No Border dans l’opinion publique et pour essayer de nous faire peur, de nous décourager à continuer de filmer et témoigner de la réalité calaisienne et de son système répressif. Mais nous n’avons pas peur, nous sommes prêts à aller au tribunal pour saisir l’opportunité de gagner ce nouveau procès politique » déclare Marine une activiste.

Il y a deux semaines No Border a publié plusieurs vidéos qui montrent la violence, les harcèlements sexuels, les insultes, les destructions des caméras. Dans une vidéo qui a été largement visionnée on voit des officiers de la PAF qui arrivent à l’Africa House au petit matin et réveillent les migrants avec « le dimanche à Bamako ».

« Les films publiés ne sont que la partie émergée de l’iceberg des harcèlements quotidiens de la police à Calais. Cette violence est systématique et fait partie d’une stratégie globale contre les migrants dans cette ville » dit Martin. « En dehors des vidéos nous avons nombre d’autres documents qui sont prêts à être publiés ou utilisés comme preuves dans une action juridique contre la police. Nous ne laisserons pas intimider par ces violentes réactions des autorités, cela vient juste conforter nos convictions. A Calais la répression fait loi. »

Collectif de Résistance à la Répression et à l’Intimidation des Militants et des Mouvements Sociaux