La nouvelle liste des métiers ouverts aux étrangers résidant hors de l’Union européenne, réduite de 30 à 14 familles de métiers sur demande du gouvernement, a été publiée au Journal officiel, vendredi 12 août. Cette liste des métiers dits « en tensions », donnant droit à un visa de travail, ne concerne pas les étrangers se trouvant déjà en France de manière régulière, ni les ressortissants des pays avec lesquels la France a signé des accords de gestion concertée des flux migratoires, comme la Tunisie ou le Sénégal.
Parmi les métiers qui disparaissent de la précédente version datant 2008, ceux qui concernent le bâtiment et travaux publics (BTP) ainsi que l’informatique. Les familles de métiers toujours ouverts aux étrangers hors-UE sont les suivantes :
– Cadre de l’audit et du contrôle comptable.
– Conduite d’équipement de fabrication de l’ameublement et du bois.
– Conception et dessin produits mécaniques.
– Inspection de conformité.
– Dessin BTP.
– Marchandisage.
– Ingénieur production et exploitation des systèmes d’information.
– Conduite d’équipement de transformation du verre.
– Téléconseil et télévente.
– Pilotage d’unité élémentaire de production mécanique.
– Conception et dessin de produits électriques et électroniques.
– Intervention technique en méthodes et industrialisation.
– Conduite d’équipement de production chimique et pharmaceutique.
– Intervention technique en ameublement et bois.
La réduction de la liste des métiers ouverts aux étrangers s’inscrit dans une politique générale du gouvernement de réduction des flux migratoires. Le ministre de l’intérieur, Claude Guéant, veut réduire de 200 000 à 180 000 le nombre d’entrées légales d’étrangers en France, qu’il s’agisse d’une immigration « du travail, d’études ou liée au regroupement familial ». Près de 20 000 visas de travail sont délivrés chaque année, une bonne partie étant des changements de statut pour des personnes déjà présentes sur le territoire, comme les étudiants. Les syndicats français s’étaient montrés hostiles à une réduction des métiers ouverts aux étrangers, alors que le patronat avait considéré que ce n’était pas une priorité.
LEMONDE.FR | 12.08.11 | 10h43