Archives de catégorie : Répression

[Tours] La police fait pression sur la présidente du DAL 37

6 JUIN 2012 : LES BŒUFS CAROTTES  DEBARQUERONT-ILS A TOURS ?

DES POLICIERS FONT PRESSION  SUR LA PRESIDENTE DU DAL 37 ELLE REFUSE D’ETRE UNE BALANCE !

CONFERENCE DE PRESSE EN PRESENCE DE J.B. HERRAULT PORTE PAROLE NATIONAL DU DAL

Ce mercredi 6 juin, le Canard Enchainé publie un article relatant les pressions faites par des policiers du commissariat de Tours sur la Présidente du DAL 37.

Au cours d’un entretien qui s’est déroulé le 17 avril 2012 au commissariat de Tours, des policiers lui proposent, contre certains renseignements sur des actions de militants tourangeaux, d’intervenir auprès du juge des enfants pour que la présidente du DAL 37 puisse de nouveau vivre avec son fils. Il est actuellement placé dans une famille d’accueil. De même, il lui propose de faciliter ses recherches d’emploi. Depuis plusieurs mois ils exerçaient des pressions de même nature sur son téléphone portable.

Comment des policiers peuvent-ils affirmer, dans l’exercice de leur fonction, qu’ils sont en mesure d’influencer le juge pour enfant ? Comment des policiers peuvent-ils affirmer, dans l’exercice de leur fonction, qu’ils sont en mesure de faciliter des recherches d’emploi ? On ne peut accepter que des fonctionnaires de police fassent pression sur une femme en instrumentalisant son sentiment maternel ! Ils voulaient qu’elle serve indic pour mieux surveiller des militants tourangeaux.

LA PRESIDENTE DU DAL 37 REFUSE !

L’attitude de ces policiers fait preuve d’abus de pouvoir, de maltraitance envers une personne en essayant d’agir sur des sentiments très sensibles. Ils laissent entendre que la police peut influencer la justice !

Nous demandons la suspension immédiate des deux policiers impliqués dans cette affaire. Nous allons informer les ministres de l’intérieur et de la justice et leur demander ce qu’ils comptent faire.

La présidente du DAL 37 portera plainte dans les jours à venir. La fédération nationale du DAL apporte tout son soutien à cette militante pour le droit au logement.

Jean Baptiste HERRAULT, son porte parole, sera présent jeudi 7 juin à 15 h 30 pour participer à une conférence de presse au Centre social place du Commandant TULASNE à Tours (quartier du Sanitas, en face du LIDL)

Tours, le 6/06/2012

DAL 37

06 83 00 88 76

dal37tours@gmail.com

Mail, 6 juin 2012

Condamnation de l’entarteur du sénateur de la Vienne

L’entarteur de Jean-Pierre Raffarin condamné

Le jeune qui avait jeté une assiette en carton remplie de crème chantilly au visage du sénateur de la Vienne, le 24 février dernier, devant une librairie lyonnaise où il venait dédicacer son livre, a été condamné une amende de 400 euros pour « violences avec préméditation » par le tribunal correctionnel de Lyon, hier soir. Le parquet qui avait requis une peine de deux mois de prison avec sursis n’a pas été suivi. Cet étudiant en anthropologie de 24 ans s’est justifié à l’audience en précisant ne pas avoir eu « l’intention de faire mal ou d’humilier » l’ancien Premier ministre. « C’était un acte humoristique, non violent et artistique », a-t-il déclaré. « Un acte symbolique de désacralisation du pouvoir. » Jean-Pierre Raffarin qui n’avait pas été blessé n’avait pas souhaité porter plainte.

Nouvelle République, 31 mai 2012

[Civaux] Traité comme un terroriste pour avoir photographié la centrale nucléaire

Il photographie la centrale : les gendarmes le poursuivent

Le suppléant d’un candidat écologiste a été poursuivi par les gendarmes après avoir pris la centrale de Civaux en photo de nuit. Il a été arrêté.

Il n’a pas tenté de s’introduire dans la centrale nucléaire au nez et à la barbe des services de sécurité de Civaux comme d’autres. Lui, il l’a photographiée en pleine nuit. Et les gendarmes du peloton de surveillance de la centrale lui sont tombés dessus à Tercé.

Il est 4 h du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, quand Jean-Luc Herpin, suppléant de Marc Flamant, candidat aux législatives dans la troisième circonscription achève sa tournée de collage. « Je venais de terminer par le panneau officiel de Civaux », raconte le militant du Rassemblement démocratique écologique et républicain de Corinne Lepage. « J’ai repris la route et un truc m’a alerté. Il n’y avait pas de fumée sortant des tours de refroidissement mais j’en voyais qui venaient des autres bâtiments. J’ai décidé de prendre des photos pour les montrer à des gens qui connaissent. » Le militant connu comme le loup blanc reprend sa route pour rentrer chez lui à Tercé. « J’ai remarqué que j’étais suivi par une voiture. Je me suis inquiété, je sais qu’il y a des gens qui font parfois la voiture bélier sur les routes. Ils me faisaient des appels de phare. »

«  J’ai eu peur j’ai verrouillé les portières !  »

Pourquoi ne s’arrête-t-il pas ? La sirène fonctionne. Le halo bleu du gyrophare doit illuminer la campagne alentour. Jean-Luc Herpin ne voit et n’entend rien. « J’ai une petite Clio, il y avait du bazar dedans, des affiches derrière, je n’ai pas vu que c’était des gendarmes. » La poursuite se… prolonge jusqu’aux abords du domicile de Jean-Luc Herpin. « Ils m’ont tamponné. J’ai eu peur. J’ai tout verrouillé. Ils avaient sorti les pistolets-mitrailleurs. Ils me pointaient. J’ai appelé le Samu, et le conseiller général Thierry Mesmin. Comme je ne sortais pas, ils ont cassé les vitres, ils ont tapé dans les portières, ils m’ont attrapé pour me faire sortir, je ne voulais pas. J’ai résisté. J’ai été fouillé et menotté. » Une intervention que le militant juge totalement disproportionnée. Il entend porter plainte estimant avoir été victime d’un traitement dégradant. Il a écrit une lettre ouverte à la gendarmerie. « J’ai été traité comme un terroriste. Ils m’ont pris en photos. Je veux les récupérer ! » La gendarmerie minimise l’incident et rappelle que rien ne serait arrivé si le photographe nocturne s’était arrêté tout de suite. La procédure en est là. Aucune poursuite n’a été décidée à l’issue de l’audition de Jean-Luc Herpin. Le parquet attend de prendre connaissance de l’affaire pour trancher.

Nouvelle République, 30 mai 2012

[Poitiers] Communiqué antirep sur le procès d’Alain

Communiqué sur le procès d’Alain, le 5 Avril

Le 17 octobre 2009, une manifestation avait lieu à Poitiers, pour protester contre la répression dont plusieurs personnes avaient été victimes une semaine auparavant. L’un des participants, Alain Evillard, avait crié devant le responsable départemental de la sécurité, le commissaire divisionnaire Papineau, que le procureur était un “salaud” et un “Papon”. Arrêté aussitôt et placé quelque temps en garde à vue, il fut l’objet d’une poursuite judiciaire.

C’est Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la justice, qui a envoyé l’affaire devant les tribunaux. La cour de cassation, estimant que le cas d’Alain Evillard devait être jugé en-dehors de la juridiction de Poitiers, a remis le dossier au tribunal de grande instance de Paris.

C’est la 17e chambre correctionnelle, spécialisée dans les”délits de presse” et tout ce qui a trait aux injures, calomnies, etc. qui fut chargée du procès. Alain Evillard était en effet prévenu du délit “d’injure public envers un fonctonnaire public”.

Le procès devait se tenir le 25 octobre 2011, mais l’avocate de la défense, surchargée de travail, avait obtenu son renvoi au 5 avril.

Or, la 17e chambre est particulière, étant donné le type d’affaires qu’elle juge. C’est un tribunal plus serein que les autres. Ceci explique qu’Alain Evillard ait pu, fait rare, s’expliquer sans interruption durant trois quarts d’heure, durant lesquels il put évoquer plusieurs cas d’injustice ainsi que de brutalités policières, non seulement à Poitiers, mais ailleurs. Et non sans évoquer le rôle d’Alliot-Marie et du gouvernement UMP.

L’avocat de la partie civile, un avocat d’affaires membre d’un holding international, réclama seulement l’euro symbolique. La procureure  demanda 200 euros. Mais ils furent particulièrement désagréables.

L’avocate d’Alain Evillard fut offensive. Avant le procès, elle avait déposé ses conclusions, qui ont joué un rôle important, car elle y pointait de nombreuses irrégularités dans la procédure.

Le verdict est tombé le 24 mai : Alain Evillard est relaxé, au nom de la liberté d’expression! Ainsi, le commissaire Papineau, le procureur Sennès, Alliot-Marie, sont désavoués. On peut même parler de jusprudence possible.

Voilà l’une des rares affaires qui se terminent bien.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 29 mai 2012

[Tours] Face à la répression, construisons la solidarité !

FACE A LA REPRESSION CONSTRUISONS LA SOLIDARITE !

On nous veut isolé-e-s, dociles et impuissant-e-s Comment essayer de faire taire des militant-e-s luttant pour le droit au logement, la régularisation de tous-tes les sans papiers, la libre circulation et installation, contre le racisme et la xénophobie d’Etat, la précarité, l’autoritarisme, l’antisexisme, la marchandisation du monde, la destruction du vivant,… ? Comment empêcher d’agir ceux et celles qui par exemple n’acceptent pas que les espaces publics soient envahis par la pub ou qui essayent de préserver les arbres dans l’espace urbain ? Comment faire passer sous silence les brutalités, les assassinats policiers ? Etc., etc., etc. Sous couvert de démocratie, de justice indépendante (si, si, ils en parlent encore, cela relève de la méthode coué !), nous sommes convoqué-e-s devant les tribunaux, condamné-e-s à des amendes, à de la prison… C’est un des moyens qu’utilise l’Etat pour tenter de nous bâillonner, de nous contraindre à l’inaction. Nos pensées, nos idées doivent rester dans nos têtes à l’état de chimères et ne pas être partagées en vue d’être concrétisées ! Elles doivent en aucun cas devenir des alternatives concrètes à cette société fondée sur la domination, l’exploitation, la recherche de profits pour quelques uns conduisant à l’appauvrissement des autres.  Envisager le monde au delà de ce que nous impose cet ordre établi, signifie pour l’Etat que nous ne sommes plus démocrates, au sens où les tenant-e-s du système l’entendent : « La démocratie [représentative], ce n’est pas quand le peuple exerce le pouvoir, mais quand la lutte pour y accéder est ouverte et concurrentielle. » (« Le populisme du FN, un dangereux contresens », A. Collovald, Editions du Croquant 2004, page 104). Bien évidemment, cette lutte n’a lieu réellement qu’entre les partis politiques gérant l’Etat.

Une initiative contre l’enfermement individualiste : organiser la solidarité financière La solidarité est un des meilleurs moyens pour s’opposer à cet enfermement individualiste qui peut conduire à une sorte d’autisme social : être indifférent-e- au monde et surtout à ce qui s’y passe pour simplement assouvir des désirs immédiats et matériels à travers la consommation d’objets, de territoires (tourisme), d’êtres humains (exploitation, domination, sexisme), de culture limitée au divertissement et transformée en une juxtaposition d’œuvres conduisant à la marchandisation de ce qu’on appelle l’art. Ce sont toujours des personnes qui sont poursuivies, condamnées. La justice ne reconnaît jamais la dimension collective de nos luttes. En ne laissant pas seul-e-s les copains et copines face à la police, dans leurs cellules, devant les tribunaux et payer leurs amendes, nous pouvons réaffirmer notre volonté d’agir collectivement et solidairement. C’est pourquoi, nous avons ouvert un compte bancaire (Les pieds dans le plat) pour pouvoir récolter de l’argent et ainsi aider collectivement à payer les amendes auxquelles sont condamné-e-s de plus en plus d’entre nous. Autre proposition permettant d’exercer sa solidarité : signer des chèques d’un faible montant (sans spécifier l’ordre) qui seront portés collectivement (pourquoi pas lors d’une manifestation) au trésor public et aux parties civiles, comme les flics et autres plaignant-e-s assoiffé-e-s d’ordre social qu’ils veulent immuable.

Pour nous écrire, envoyer des chèques ou d’autres formes de solidarité :  Contre la répression solidarité c/o STAJ 85 rue Deslandes 37000 Tours

SOIF D’UTOPIES : 06 31 56 17 56 soifdutopies@yahoo.fr

DAL 37 : dal37tours@gmail.com

LES PIEDS DANS LA PORTE :

lepieddanslaporte@gmail.com

VELORUTION : velorutiontours@no-log.org

NI POLICE NI CHARITE

Indymedia Paris-IDF, 23 mai 2012