Menacés de licenciement pour avoir regardé le foot
Ils étaient une quinzaine en soutien de leurs camarades hier.
Châtellerault . Deux agents de sécurité d’Auchan pourraient être licenciés pour avoir, comme les clients, suivi à la télévision le match France-Allemagne.
A l’accueil, on chantait La Marseillaise. Les caissières avaient troqué leur uniforme contre le tee-shirt des Bleus et les clients se trouvant dans le magasin avaient la possibilité, entre le rayon fromage et celui du dessert, de regarder les 8e de finale de la Coupe du monde, la rencontre France-Allemagne, sur grand écran à Auchan. Deux agents de sécurité ont fait de même. Ils risquent d’être licenciés.
Une des caméras orientée sur l’écran géant
La CGT a donc appelé à un débrayage d’une heure hier, en fin de matinée. Le mouvement a été suivi par une dizaine de personnes.
Christian Delaval a orienté une des 200 caméras de vidéosurveillance sur l’écran se trouvant dans le magasin et sur lequel le match était diffusé. On lui reproche un abandon de poste. En vacances pour le moment, il rencontrera la direction à son retour, le 5 août. A Daniel Moreau, son supérieur puisque coordonnateur au sein de l’équipe de sécurité, la direction reproche de l’avoir couvert et de s’être laissé tenter par le match pendant une dizaine de minutes. Il a été mis à pied 10 jours et était convoqué à un entretien hier. La direction a maintenant entre 48 h et un mois pour lui notifier sa décision.
La direction souligne qu’il a déjà été sanctionné pour un autre « manquement à ses fonctions ». Soutenu par la CGT, il dit être dans le collimateur de son chef. Et le syndicat n’est pas loin de penser que « c’est un moyen pas cher » de se débarrasser de Christian Delaval, en mi-temps thérapeutique.
« Sur le fond, je ne peux pas m’exprimer, dit le directeur, François Pulido, car une procédure est en cours mais nous constatons qu’encore une fois le personnel ne suit pas la CGT. Il s’agit encore d’un événement qui fait pschitt. » Les autres syndicats (CFTC et CFE-CGC) ont dénoncé ce débrayage et étaient eux au travail.
Christian Delaval a orienté une des 200 caméras de vidéosurveillance sur l’écran se trouvant dans le magasin et sur lequel le match était diffusé. On lui reproche un abandon de poste. En vacances pour le moment, il rencontrera la direction à son retour, le 5 août. A Daniel Moreau, son supérieur puisque coordonnateur au sein de l’équipe de sécurité, la direction reproche de l’avoir couvert et de s’être laissé tenter par le match pendant une dizaine de minutes. Il a été mis à pied 10 jours et était convoqué à un entretien hier. La direction a maintenant entre 48 h et un mois pour lui notifier sa décision.
La direction souligne qu’il a déjà été sanctionné pour un autre « manquement à ses fonctions ». Soutenu par la CGT, il dit être dans le collimateur de son chef. Et le syndicat n’est pas loin de penser que « c’est un moyen pas cher » de se débarrasser de Christian Delaval, en mi-temps thérapeutique.
« Sur le fond, je ne peux pas m’exprimer, dit le directeur, François Pulido, car une procédure est en cours mais nous constatons qu’encore une fois le personnel ne suit pas la CGT. Il s’agit encore d’un événement qui fait pschitt. » Les autres syndicats (CFTC et CFE-CGC) ont dénoncé ce débrayage et étaient eux au travail.
Stéphanie Comte, Nouvelle République, 19 juillet 2014