NdPN : où l’on mesure bien l’un des autres aspects de la réforme des rythmes scolaires, bien en phase avec les évolutions récentes au sein de l’éducation nationale : flexibiliser les travailleur.euse.s.
» La direction a encore fait une boulette «
C’est le titre d’un tract du syndicat de Châtellerault, Solidaires Sud, collectivités territoriales, qui dénonce un passage en force dans l’application de la réforme des rythmes scolaires et des activités périscolaires qui s’y rattachent, notamment au niveau de l’agglo.
« Ces modifications ne touchent pas que nos bambins et leurs parents puisque le personnel de l’éducation, GEPB et des services culturels de la communauté d’agglomération (CAPC) sont censés s’adapter aux nouvelles circonstances », explique Brahim Henni, du syndicat Sud.
Si au niveau de la ville de Châtellerault, direction et élus ont entamé une concertation avec les agents et les représentants du personnel, Brahim Henni regrette qu’il n’en ait pas été de même au niveau de l’agglo. « Ces rythmes scolaires n’impactent pas uniquement la ville de Châtellerault mais aussi la communauté d’agglomération puisque cette dernière assure les activités périscolaires (conservatoire, école d’art plastique, bibliothèque…). Le rôle de la direction est d’apporter une veille juridique aux élus et de prévoir une meilleure gestion du personnel (réorganisation, recrutement) pour faire face à une amplitude de travail toujours plus grande. Or, elle n’a rien prévu de cela soit par nonchalance, négligence ou incompétence. »
Il cite un exemple : « Aujourd’hui, le directeur-stagiaire du conservatoire passe en force en imposant directement aux agents et professeurs les nouveaux horaires sans concertation. » Le syndicaliste dénonce une « amplitude horaire toujours plus grande avec le même nombre d’agents ». Il résume vertement : « Toujours plus avec toujours moins de personnel ! »
Le syndicat Sud demande à la direction le « respect des agents et leurs conditions de travail, les instances représentatives du personnel et les militants syndicaux », le « recrutement du personnel pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires », et « la titularisation de tous les agents précaires ».
Nouvelle République, 12 septembre 2014