« Quel voleur accepte qu’on le vole ? Capitalisme et propriété privée »
Nicolas Bon – Editions Pontcerq
Livre broché 110 x 165 mm | 128 pages | ISBN : 978-2-919648-06-1 | Prix : 7,50 €
Si les objets du monde sont bel et bien des poissons perdus, des res nullius ou des corps flottants, comme le gantier Mignot le montre ici, citant pêle-mêle Rousseau, Melville et saint Augustin, alors les individus qui s’en emparent sont eux-mêmes des inventeurs d’objets trouvés, c’est-à-dire des batteurs de grèves, des écumeurs d’eau douce, des «ravageurs » — c’est-à-dire encore des voleurs susceptibles de se faire voler à leur tour à tout moment. Simplement l’humanité se divise entre ceux qui s’efforcent de trouver là l’occasion de leur liberté, en renonçant aux chimères de la propriété privée, autrement dit en se laissant voler aussi souvent qu’ils volent, et tous les autres, ceux qui voudraient pouvoir voler sans jamais être volés eux-mêmes. Et ce n’est peut-être que ça, le capitalisme : cette supercherie ontologique concertée visant à organiser les conditions de monopole du vol légitime, en naturalisant le statut fallacieux et scélérat de poisson attaché, de *res in patrimonio *ou de corps-mort ; cet appareil de capture à grande échelle visant à s’approprier tyranniquement tous les vergers de la planète, sans admettre qu’on vienne y cueillir un seul de leurs fruits — *car quel voleur accepte qu’on le vole ?*
ndPN : ce remarquable et jouissif ouvrage peut aussi être lu en pdf
pas lu le pdf encore…
mais il me semble que çà se dit depuis longtemps… »volons-nous les uns les autres » ! 🙂
Merci, en effet erreur de lien.
C’est réparé !
Pavillon Noir
le lien du pdf pffff! à revoir