Répression contre Anonymous

Arrestation de membres d’Anonymous: deux personnes présentées à un juge

Des pirates informatiques du collectif Anonymous devaient être présentées à un juge d’instruction jeudi, soupçonnés d’avoir participé au blocage du site internet d’EDF en avril et juin 2011, a-t-on appris de source judiciaire.

Le site institutionnel d’EDF avait été bloqué à plusieurs reprises les 20 et 23 avril et le 2 juin dans le cadre d’une « attaque par déni de service » revendiquée par le groupe des Anonymous, a-t-on précisé.

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a placé mardi en garde à vue trois personnes, deux hommes et une femme. Deux d’entre elles ont reconnu leur participation aux faits et devaient être présentées jeudi à un juge de la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Paris, a-t-on précisé.

Le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire, a-t-on ajouté.

Le blocage du site EDF avait entraîné un préjudice financier évalué à 160.000 euros, a précisé la source judiciaire. Il avait été bloqué par les Anonymous dans le sillage du mouvement d’opinion déclenché par l’accident de la centrale Fukushima au Japon le 11 mars.

Deux demandes d’entraide judiciaire ont été adressées à l’Allemagne et aux Etats-Unis.

Une information judiciaire a été ouverte pour « accès et maintien frauduleux dans un système automatisé de traitement de données, entrave et participation à un groupement en vue de la participation à ces infractions », a-t-on ajouté.

Elle vise en particulier à identifier d’autres participants à cette attaque, qui ciblait également les sites internet de General Electric et d’un opérateur italien (le groupe Enel, ndlr), a-t-on précisé.

Dépourvu de commandement central et de hiérarchie, Anonymous choisit ses cibles dans des salons de discussion sur internet, selon des experts en sécurité informatique.

AFP, 26 janvier 2012