ArcelorMittal de Florange: les salariés tentent de « déloger la direction »
Des salariés de l’aciérie ArcelorMittal de Florange Moselle) tentaient lundi de déloger la direction du troisième étage du site, après avoir vidé le bureau du responsable de la sécurité, a-t-on appris auprès d’une source syndicale.
« Nous avons déplacé le bureau du responsable de la sécurité sur le perron. On a refait le bureau à l’identique en plein air », a déclaré Jean Mangin, délégué syndical CGT au comité d’entreprise de Florange.
« A présent nous sommes montés au 3e, nous essayons de déloger la direction qui ne veut pas sortir », a-t-il ajouté.
Les syndicats reprochent à la direction d’avoir essayé de « remettre des gardiens » pour « filtrer les entrées ».
La direction du site n’a pu être jointe lundi matin.
Lundi dernier, plus d’une centaine de « métallos » ont pris leurs quartiers au premier étage des bâtiments adm inistratifs du site, contraignant la direction à se réfugier au 3e étage, a-t-il rappelé. Lors d’une assemblée générale la semaine précédente, l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC avait promis de faire de Florange « le cauchemar du gouvernement » s’ils n’étaient pas épaulés dans leur lutte.
Les syndicats dénoncent la mise à l’arrêt du dernier haut-fourneau lorrain en activité, annonciatrice selon eux de sa fermeture définitive. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège Belgique) et Madrid, assure qu’en Lorraine il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.
5.000 personnes travaillent à Florange, dont plus de 2.500 en CDI. La fermeture du haut-fourneau P6 menace directement 600 emplois.
AFP, 27 février 2012