La municipalité a été contrainte de publier notre Droit de réponse à la suite de sa déclaration.
En écrivant : « Messieurs CHAZERANS et CLOCHARD, deux des cinq personnes en charge de l’administration du DAL 86, comme en émoigne les statuts des cette association » la municipalité de Poitiers persiste à ne pas comprendre que le DAL86 est une association collégiale dans laquelle tous les adhérents sont administrateurs. Ceux qui ont déposé les statuts avaient un mandat pour le faire et ne sauraient être considérés comme les seuls administrateurs.
En écrivant « et dans lequel avaient été retrouvés des menaces de mort à l’encontre d’Alain CLAEYS » la municipalité se place d’emblée dans une polémique dans laquelle le DAL86 ne veut pas entrer. Car concernant ces graffitis, s’il y a plainte, il y a enquête, non ? Assurons-nous donc des faits et arrêtons de nous substituer à la police, au procureur et à la justice. La présomption d’innocence existe et ce n’est ni au maire ni même au DAL86 de juger. Il y a des tribunaux pour ça. Surtout que déjà la dernière fois (après le 6 février 2010) de tels graffitis providentiels avaient sauvé le maire d’un bien mauvais pas. Les coupables n’ont d’ailleurs jamais été retrouvés, mais l’attitude déjà problématique du maire avait été occultée de cette façon et comme par magie oubliée… (http://antirep.free.fr/ )
Le DAL86 quant à lui souhaite être très prudent et ne pas se substituer à la justice. Imaginez que cette dernière estime que ces tags étaient anciens ou sans menace de mort ou pas visibles de l’extérieur. Surtout si on ne connaît jamais leurs auteurs ». Quelles seront donc la réactions de la municipalité de Poitiers s’il y a un non lieu ? Fera-t-elle son mea culpa ? Condamnera-t-elle les condamnations hâtives et alors injustifiées ?
Mail du DAL 86, 4 mai 2012
NdPN : droit de réponse du DAL 86 [avec introduction en italiques]
Messieurs CHAZERANS et CLOCHARD, deux des cinq personnes en charge de l’administration du DAL 86, comme en témoigne les statuts des cette association, ont souhaité adresser un droit de réponse à la déclaration ci-dessus du Maire de Poitiers.
Celle ci concernait l’incendie d’un immeuble, 11 rue Jean-Jaurès, occupé par « le Collectif des Sans Logis et mal logés de Poitiers » soutenu par le DAL86 et dans lequel avaient été retrouvés des menaces de mort à l’encontre d’Alain CLAEYS.
Bien que ce droit de réponse ne respecte pas les dispositions de l’article 3 du décret n° 2007-1527 du 24 octobre 2007, nous avons néanmoins accepté, par souci de transparence, de le mettre en ligne in extenso.
Droit de réponse
» Nommément mis en cause par M. Claeys maire de Poitiers dans sa déclaration publiée le 27/04/2012 sur le site de la ville de Poitiers, nous sommes abasourdis par la brutalité de l’attaque et par l’outrance des diffamations et des calomnies.
Nous agissons simplement au sein du Dal86 qui n’a pas de « responsables » car c’est une association collégiale qui prend ses décisions au consensus. De ne citer que deux personnes sur la cinquantaine d’adhérents actuels ne peut conduire qu’à désigner des coupables à la vindicte publique afin d’en faire des bouc émissaires et d’occulter les vrais problèmes de logement.
Nos buts personnels de militants de terrain sont clairs et se confondent avec ceux du DAL national inscrits dans sa charte que nous avons acceptée et dans les statuts du Dal86 : • d’unir et d’organiser les familles et les individus, mal-logés ou concernés par le problème du logemement, pour la défense du droit à un logement décent pour tous ; • d’exiger l’arrêt des expulsions sans relogement ; • d’exiger le relogement décent et adapté de toute famille et personne mal-logée ou sans logis ; • d’exiger l’application de la loi de réquisition sur les immeubles et logements vacants appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’Etat, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de l’immobilier.
Nous n’avons pas d’autres but que de coopérer avec les sans logis et mal logés afin de les soutenir, de les appuyer pour mettre en place des solutions concrètes. Et nous exigeons : • l’arrêt immédiat de la condescendance à leur égard et de cette attitude charitable qui confine au mépris ; • l’arrêt immédiat du harcèlement, des humiliations et de la répression féroce envers ceux dont le seul tort est d’avoir osé lever la tête et exiger le respect de leurs droits ; • l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires envers les cinq personnes mises injustement en cause après la destruction du campement devant Notre Dame et convoquées au TGl le 10 juillet, ainsi qu’envers les trois personnes sinistrées, convoquées au TGl le 12 juillet après l’incendie accidentel du squat du 11 rue Jean Jaurès ; • un relogement décent pour tous les militants du Collectif des sans logis et ma logés et tous ceux qui en ont besoin. • Et, bien sûr l’arrêt immédiat de cette chasse aux sorcières visant des militants de terrain exclusivement préoccupés des droits des sans logis et mal logés, et n’agissant que pour que les lois soient appliquées. • Enfin l’arrêt de ces grotesques attaques personnelles et contre le DAL86, attaques diffamatoires et calomnieuses basées sur des allégations mensongères et des contre vérités. Nous exigeons non seulement retrait de cette déclaration du maire du 27 avril mais un communiqué qui rétablit la vérité.
Jean-François Chazerans – Jean-Christophe Clochard «