NdPN : Le Monde Libertaire (hebdo, 24 pages) de la rentrée sort ce jeudi, après deux mois de vacances bien mérités et un hors-série sur le Mexique. Il est disponible dans tous les bons kiosques, auprès de nous à prix libre, et en consultation au biblio-café. Trois articles sont lisibles sur le site du monde libertaire (liens directs ci-dessous).
Le Monde Libertaire gratos 8 pages (bihebdo), nouvelle formule (avec des articles propres au gratos et non plus des reprises du ML 24 pages), sera par ailleurs diffusé dans les rues de Poitiers et déposé au biblio-café, dans le courant de la semaine prochaine.
Bonne lecture !
Le Monde Libertaire # 1680 du 13 au 19 Septembre 2012
«Pour être un membre irréprochable parmi une communauté de moutons, il faut avant toute chose être soi-même un mouton.» Albert Einstein
Sommaire du Monde Libertaire # 1680 du 13 au 19 Septembre 2012
Actualité Patronat et social démocratie, par G. Goutte, page 3
Des fachos dans le Gard, page 4
La bêtise n’a point de cesse, par P. Schindler, page 5
Une météo syndicale de rappel de J.-P. Germain, page 6
Un expert sarkozyste de moins, par M. Silberstein, page 7
La chronique néphrétique de Rodkol, page 8
Spéculation alimentaire en vue, par P. Sommermeyer, page 9
La crise est une carotte, par R. Pino, page 10
International Saint-Imier, atmosphère, atmosphère, par H. Lenoir, page 12
Communiqué de soutien aux Biélorusses, page 14
Mujeres libres, par R. Pélagie, page 15
Arguments Chronique obscurantiste du Furet, page 16
Homme Vs Nature, par J.-P. Tertrais, page 17
Expressions À la conquête du pain, par André, page 19
Mouvement Un repas citoyen, par Tristan, page 21
Le Chiendent orléanais, par L’éléphant sage, page 22
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23
Illustrations Aurelio, Jokoko, Krokaga, Slo, Riri, Némo
Editorial du Monde Libertaire # 1680 du 13 au 19 Septembre 2012
Sans psalmodier comme la droite, en de piteux titatas, que Hollande n’a rien fait pendant ses «100 jours », sans évoquer, sournoisement comme Canal +, un gouvernement «canard» qui multiplie les couacs, force est de constater que l’équipe aux manettes depuis peu n’a guère brillé pendant cet été. Elle se prend, dirait-on, les pieds dans la moquette des promesses électorales. Pourtant le nombre de pauvres en augmentation, le salaire moyen par ménage en baisse, les trois officiels millions de chômeurs, tous ces chiffres attestent des forfaits d’une droite décomplexée et virée de justesse. La relève jusqu’à présent ne vaut guère mieux. La chasse aux pauvres, les constats amers et les pas de clercs devant Patrons, Fric et Finance, s’accumulent : Émeutes urbaines d’Amiens, ces «résistances à la dépossession» réduites au flashball, saccage du CREA appuyées par les lourdes sanctions des juges aux ordres, déportations des Roms comme au bon vieux temps de Guéant, impasse dans les conflits sociaux dont PSA malgré les tartarinades de Montebourg, prises de position d’un Chérèque, réducteur en grande forme des salaires à la CFDT, impôts sur les riches et les spéculateurs revus à la baisse etc. Comme le Canard enchaîné le rappelle, Peillon enfourche le bidet de la morale à l’école, on reprend allègrement les forages pétroliers en Guyane, Ayrault remet en question les limitations à l’exploitation des gaz de schiste, Batho appuie le futur aéroport de Notre-dame-des-Landes, Montebourg, encore lui, fait la nique aux écolos en déclarant que le nucléaire est «une filière d’avenir»… Y’a pas à dire le Pouvoir les rend pragmatiques, ces rosâtres réformistes. Eux aussi se cachent derrière La Crise. Un peu de sérieux : cette fameuse crise, c’est l’appétit des marchés, les conneries des banques qui l’ont instaurée et ce ne sont pas de vagues promesses de «croissance» qui vont y changer quelque chose. Le capitalisme comme fin de l’Histoire, l’économie de marché, l’égoïsme érigé en religion, le réformisme tremblotant, la croâssance, cette ultime utopie condamnée par la surpopulation et des ressources en épuisement, c’est râpé ces trucs et manigances… le vrai changement est ce que les anarchistes proposent dans le désert depuis longtemps, autogestion, communalisme, fédération, et c’est eux qu’on traite d’utopistes !