Quelques conseils pratiques suite à l’arrestation de copains…
Etant donné les circonstances dans lesquelles deux copains ont été interpellés vendredi dans la nuit avant de passer deux jours et demi en détention, ce n’est pas inutile de rappeler deux ou trois bons procédés pour survivre lorsqu’on participe à une action politique :
Ne jamais se rencarder par téléphone ou par mail pour une action.
Ne jamais amener son téléphone portable sur une action (les keufs peuvent le géolocaliser a posteriori).
Privilégiez les actions en début de semaine (les GAV le weekend sont plus longues et plus galère : absence des avocats, horaires et disponibilités du Parquet, etc).
Vider ses poches/sacs de tout contenu politique avant d’aller sur une action et ne rien amener qui soit inutile à l’action (sauf papiers d’identité et argent)
Prévoir veste et pull sans cordons pour pouvoir les garder en cellule (il y fait souvent froid).
Prévoir des chaussures sans lacets pour pouvoir les garder en cellule.
Prévoir un numéro d’avocatE fiable (on peut avoir des surprises avec les commisEs d’office.)
Faire vite et ne pas traîner sur le lieu de son action une fois accomplie.
Lâcher/écarter discrètement tout ce qu’on a dans les mains lorsqu’on est pris en flag.
Veiller à aménager un endroit « safe » à l’écart de son appart/lieu de vie pour entreposer son matériel d’action.
Ne rien laisser traîner chez soi qui puisse permettre d’établir son parcours politique.
Ne conserver aucune image ni aucun texte concernant ses actions.
Ne pas localiser le lieu de son action par une recherche internet (les keufs peuvent tracer nos connections a posteriori).
Protéger ses données informatiques (cryptage, les codes ne suffisent pas).
S’assurer que les données supprimées le sont définitivement (logiciel Eraser, CCleaner…).
Ne jamais rien avouer si on n’est pas seul impliqué (un aveu en entraîne toujours d’autres)
S’assurer qu’au moins une personne de confiance peut « nettoyer » son appart/lieu de vie si on est en GAV.
Ne jamais accepter de discuter avec les flics en marge des auditions (tout ce qu’on peut dire pourra être retenu contre nous).
Un keuf, même cool et sympa, est avant tout un keuf.
Emmener un livre à couverture souple sur son action : les keufs ne peuvent pas interdire de le prendre en cellule pour s’occuper (à eux de contrôler qu’il ne cache rien de prohibé).
Toujours essayer de savoir l’heure qu’il est lorsqu’on est en GAV : ne jamais perdre la notion du temps (utile pour contester par la suite d’éventuel vice de procédure).
… et utiliser TOR ou un tunnel VPN quand on publie ce type de conseils sur internet.
Si on appliquait tout ça systématiquement, les keufs auraient beaucoup plus de mal à nous cerner !
Solidarités anarchistes.
Vu sur Indymedia Paris, 20 novembre 2012
NdPN : à cette liste trouvée sur indymedia et que nous avons trouvé utile de relayer ici, on pourrait ajouter deux choses fondamentales : premièrement, à part donner son état-civil, on a toujours le droit de garder le silence. Que l’on soit ou non « impliqué » dans les faits reprochés, il vaut toujours mieux, le plus tôt possible, répondre systématiquement aux questions par « je n’ai rien à déclarer« . Tout ce qui peut être dit en gardav peut en effet être retenu à charge, contre nous ou d’autres, alors qu’aucun tribunal ne peut nous reprocher d’avoir exercé notre droit au silence. Sans compter qu’on sort souvent plus vite lorsqu’on ne dit rien. Deuxièmement, il est fortement conseillé par les avocats de refuser la comparution immédiate, qui presque toujours entraîne des peines supérieures… à celles qui pourraient être rendues après un vrai procès (si celui-ci a finalement lieu), pour lequel on a pris le temps d’organiser sa défense !