NdPN : le Monde libertaire sort aujourd’hui en kiosques. Un exemplaire sera laissé en consultation libre au Biblio-Café de Poitiers (rue de la Cathédrale). Vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site de Monde Libertaire (voir les liens web ci-dessous). Bonne lecture !
Le Monde Libertaire n°1696 (du 7 au 13 Février 2013)
«Faire de la publicité, c’est agiter un bâton dans l’auge à cochons.» -George Orwell
Sommaire du Monde Libertaire n°1696
Actualité
Des nouvelles des Peugeot et des Virgin, par G. Goutte, page 3
Miasmes polluants à gogo, par J.-P. Levaray, page 5
Une froide météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6
Encore de l’indignation, par R. Pino, page 11
Arguments
Retour sur 1962, par M. Topé, page 7
La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8
Les vrais visages de l’impôt, par L. Delille, page 9
Où y’a du zen, y’a pas forcément de plaisir, par N. Potkine, page 14
International
Encore de l’indignation, par R. Pino, page 11
On roule les paysans grévistes au Cap, par S. Hatting page 15
Expressions
Père et fils, par F. Gomez, page 19
Un pied-noir écartelé, par T. Guilabert, page 20
L’énigme Cipriano Mera, par T. Ibañez, page 21
Mouvement
Communiqué, Radio libertaire, page 22
L’agenda anar, page 23
Illustrations
Aurelio, Kalem, Krokaga, La Sala, Nemo.
Editorial
Ras-le-bol des aveux de sportifs camés en redescente, des soldes, de Frigide Barjot, du mariage gay, de Florence Cassez, des aventures aquatiques de Gabard, ras-le-bol de tous les titatas, amuse-sots et autres enfumages dont nous gavent les chiens de garde de la paix sociale. Sûr, ça fait pleurer Margot et ça coûte moins cher que de tenir les promesses électorales de lutte contre le chômage et les banques. Pourtant, pas une semaine sans que des milliers de gens se retrouvent à la rue, au RSA ou au chômedu parce que des entrepreneurs, bien à l’abri derrière la crise, licencient, délocalisent, se déclarent en faillite, au grand bonheur des actionnaires et d’un CAC 40 en surpoids. Florange, Sanofi, Presstalis, PSA, Virgin, Renault, Goodyear Amiens-Nord plus récemment. On dégraisse, on ferme. Bientôt 15 % et pourquoi pas 20 % de chômeurs, malgré les finasseries des comptages officiels… La presse tiédasse, au mieux compte les points sans s’émouvoir d’un poil, au pire dénonce les rares réactions des malheureux salariés dans la panade. Ainsi Le Monde, jadis vertueux fleuron du journalisme prétendu objectif, titre sans mollir : « Violences, menaces, PSA Aulnay sous tension », comme si les auteurs des menaces, les coupables du conflit étaient les grévistes et la CGT. Et Pujadas sur France 2 d’atermoyer sur les jaunes d’Aulnay qui flippent devant les piquets de grève. Et Europe 1 de ratiociner sur les « pressions » des grévistes. Et France inter de dérouler le tapis rouge à Frédéric Saint-Geours, directeur de PSA à la langue de bois bien pendue. Le même France Inter, pendant une émission matinale et branchée, tend son micro à quelques invités du gratin médiatique. Sans blêmir, les prétendus « experts » tombent sentencieusement d’accord : après Le Monde, Le Parisien, c’est maintenant BFM TV qui constitue la muse inspiratrice des 20 heures de la télouille. Au secours ! Face à ces milliardaires professionnels de la désinformation, ce sont des dizaines de milliers de vies brisées dans une indifférence à peine polie. On cache, on banalise le cycle répugnant : chômage suite à l’austérité – suite à la crise – suite aux exactions des banques – suite… au capitalisme bien ordonné. Quelques vieux ordinateurs cassés, quelques jets d’œufs et de tomates sur des cadres suppléants à PSA… Ce serait un crime de défendre sa vie bec et ongles, de lutter avec colère pour ne pas crever. Cauchemar. Dans ce climat de félonie, de distorsion délibérée de la réalité, plus que jamais la solidarité avec les cohortes de licenciés, de délocalisés, de déclassés, demeure une priorité politique, sociale, éditoriale et militante. L’équipe de rédaction du Monde libertaire s’y emploie.