ndrPN : Aux fonderies du Poitou Alu, c’est toujours l’impasse : après en avoir appelé à Renault comme repreneur, le délégué CGT en appelle maintenant aux politiques… un nouvel article P-Q erre :
Fonderie du Poitou Alu : » Le problème est politique »
Devant l’ensemble des salariés, le secrétaire du comité d’entreprise Eric Bailly a fait le point hier sur la situation. Et tracé de sombres perspectives.
Jusqu’à vendredi, tout semblait à nouveau sur de bons rails à la Fonderie du Poitou aluminium. Jusqu’à vendredi. Car ce jour-là, devant le comité d’entreprise, il a été fait état d’une baisse des commandes de Renault. « Pour refaire une trésorerie et permettre de relancer la fonderie, nous savions qu’il nous fallait entre 16.000 et 18.000 pièces, a expliqué devant ses collègues hier Eric Bailly, secrétaire du comité d’entreprise. Renault a tout simplement annoncé qu’il baissera ses commandes à 10.000 pièces. »
Vers la liquidation ?
Une chute de commandes qui, selon lui, devrait entraîner le tribunal de commerce de Nanterre à décider de la liquidation judiciaire. Une information qui, en tout cas, fait forcément désordre au moment où – mercredi et en fin de semaine – deux repreneurs s’apprêtent à visiter la structure.
« Le problème de la fonderie du Poitou n’est pas économique, a martelé Eric Bailly. Il est avant tout politique et seuls les politiques sont à même de faire plier Renault. » Car l’ex-Régie ne respecterait pas l’accord conclu dans le bureau du ministre de l’Industrie Eric Besson le mois dernier qui a conduit à la reprise d’activités : Carlos Ghosn lui-même s’était engagé à maintenir ses commandes.
En conséquence, l’intersyndicale reprend du service avec des actions à Paris lors de réunions officielles par le dépôt de motions mais aussi localement avec une réunion vendredi lors de laquelle les politiques seront invités à s’exprimer et une réception mercredi soir par le préfet de région.
« S’il y a un repreneur, a expliqué Eric Bailly, il faut s’attendre à un plan social qui pourra être important. » Les fêtes de fin d’année risquent d’être moroses du côté d’Ingrandes.
Nouvelle République, Laurent Gaudens, 22 novembre 2011