Le Monde Libertaire n° 1715 (du 19 au 25 septembre 2013)

NdPN : le ML hebdo n° 1715 sort aujourd’hui dans tous les bons kiosques. Bonne nouvelle, il repasse à 2 euros au lieu de 2,50. Trois articles sont d’ores et déjà en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir les liens ci-dessous). Nous en déposerons un exemplaire en libre consultation, toujours au biblio-café de Poitiers (rue de la cathédrale). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1715 (du 19 au 25 septembre 2013)

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«Ne pesez pas plus qu’une flamme et tout ira bien.» – Henri Michaux

Sommaire du Monde Libertaire n° 1715

Actualité

La Syrie non violente, par P.Sommermeyer, page 3

Rentrée sociale tiède, par R. Pino, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Papiers et logement pour tous, par Jean-Sébastien, page 7

Arguments

De la culture du viol, par M. Joffrin, page 9

International

Nationalisme et anarchisme en Palestine, par J. Stephens, page 12

Tunisie : entretien avec Feminism Attack, par Chris et Nat, page 14

À la recherche d’un vieil Antonio (1), par G. Goutte, page 16

Histoire

Sieyès et l’anarchisme, par Erwan, page 19

Le mouvement

François Béranger, un cri libertaire, par A. Pavlowsky, page 21

Illustrations

Aurelio, Kalem, Krokaga, Manolo Prolo, Milan, Valère

Editorial du Monde Libertaire n° 1715

Une fois n’est pas coutume, cet édito ne parlera pas de problèmes de société ni même de politique à proprement parler. Pour une fois, nous allons parler de nous, les anarchistes, de nos accès de mélancolie et de notre « drapeau noir en berne sur l’espoir ». Combien de fois dans une vie militante se dit-on : «À quoi bon ? » Combien de fois nous sentons-nous découragés face à l’ampleur de la tâche devant nous, devant ceux qui nous combattent comme devant ceux qui s’en foutent ? Dans ces moments-là, il est tentant de baisser les bras et de se décharger sur les copains. Se réfugier derrière « d’autres le feront » revient à souscrire à la vieille croyance capitaliste du « nous sommes tous remplaçables ». Eh bien, non. Les débats que nous n’organiserons pas ne seront pas organisés. Les tracts que nous ne distribuerons pas ne seront pas distribués. Les livres que nous n’écrirons pas ne seront ni écrits, ni publiés, ni lus. Assez de jérémiades sur ce pauvre monde qui crève, si éloigné de notre idéal libertaire, et sur nous-mêmes, nos défauts, nos faiblesses. Prenons quelques instants pour faire le constat de notre impuissance actuelle vis-à-vis de certains événements : Syrie, mouvements sociaux tièdes… Ce constat douloureux nous est nécessaire. Associé à un retour sur les apprentissages de l’action passé, il sera moteur de l’action future. Si « la plus petite fortune, le plus mince établissement, la mise en place de la plus chétive industrie, exige un concours de travaux et de talents si divers, que le même homme n’y suffirait pas » (Pierre-Joseph Proudhon), notre intelligence collective se doit de s’ouvrir sur des apports nouveaux et extérieurs, tant du point de vue de la théorie que de la pratique, pour ne pas se scléroser davantage.