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Sur « l’aide » de la France au Mali

Le CADTM et Survie exigent du nouveau gouvernement français d’arrêter d’instrumentaliser l’ « aide » au Mali

Lors de la Conférence « Ensemble pour le Renouveau du Mali », réunie à Bruxelles le 15 mai 2013, la France s’était engagée officiellement à aider le Mali à relancer son économie et favoriser l’emploi des jeunes. Or, la réalité est bien différente. Le gouvernement français sert, avant tout, les intérêts privés des multinationales françaises.

La diplomatie française a, en effet, obtenu la signature de cinq contrats au profit des entreprises privées françaises opérant au Mali dans le cadre de la Mission des Nations Unies (MINUSMA).

Dans une brève datée du 13 mars 2014, le Ministère français des affaires étrangères déclarait sur son site France-Diplomatie : «  Le secrétariat des Nations unies a attribué hier cinq contrats de gré à gré à des entreprises françaises, afin de construire dans le nord du Mali des infrastructures au profit de la mission des Nations unies (MINUSMA). Le montant total de ces contrats s’élève à 34,7 millions d’euros. Ce succès remporté par nos entreprises et l’opérateur public du ministère des Affaires étrangères, France Expertise Internationale, s’inscrit dans le cadre de nos efforts en matière de diplomatie économique et des partenariats entre entreprises et pouvoirs publics. Dans le cadre de cette procédure, les Nations unies négocient exclusivement avec les États, qui ensuite peuvent recourir à des prestataires privés. C’est la première fois qu’une telle procédure est mise en œuvre par la France. »

Selon le quotidien français, Les Echos (13 mars 2014), « d’autres contrats pourraient suivre dans la logistique, l’approvisionnement en nourriture, l’alimentaire ou encore dans les carburants » car « la France cherche en toile de fond à optimiser « le taux de retour », explique le Quai d’Orsay. Elle veut retrouver, en contrats, les montants versés au titre de la contribution multilatérale » (contribution qui s’élève à 48 millions de dollars sur un budget annuel onusien de 260 millions). Un nouvel exemple de « l’aide » française, conçue comme une subvention déguisée à ses entreprises.

Le réseau international CADTM et Survie dénoncent les politiques néolibérales de la diplomatie française qui permettent à la France d’obtenir une contrepartie pour son effort militaire au Mali, via ces contrats conclus le 12 mars 2014, dans le seul intérêt du capital français.

Ces contrats prouvent une fois de plus que l’aide promise au Mali, en mai 2013, par les « donateurs », dont la France, est une imposture.

Rappelons, par ailleurs, que pas moins de 36% de l’ « aide » promise par la France est en réalité composée de prêts qui maintiennent le peuple malien dans le piège de la dette.

Le réseau CADTM et Survie exigent l’annulation de toutes les dettes illégitimes du Mali à l’égard de la France, mais aussi envers d’autres créanciers comme la Banque mondiale et le FMI qui utilisent l’arme de la dette pour imposer leurs politiques néolibérales.

A cette fin, le CADTM et Survie apportent leur soutien à la démarche d’audit citoyen de la dette, initiée par la CAD Mali, coalition représentant 103 organisations de la société civile malienne.

Communiqué CADTM (comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde) et Survie, 8 avril 2014

[Notre histoire] 8 avril 1877 : libération de Letino

D’après un dessin de la BD de Fabio Santin et d’Elis Fraccaro  » Malatesta »

Le 8 avril 1877, à Letino, dans le massif du Matese (Italie), La   bande du Matese libère  le village.

« Nous, soussignés Carlo CAFIERO, Errico MALATESTA, Pietro Cesare CECCARELLI, déclarons avoir occupé la municipalité de Letino, à main armée, au nom de la révolution sociale »

Rassemblée sur la place du village, la foule  écoute les paroles de Cafiero, juché sur une croix  où flotte un grand drapeau rouge et noir. Il explique aux  habitants les principes de l’anarchie. Puis on décrète  le communisme libertaire. Les titres de propriétés sont  brûlés, ainsi que les archives de la monarchie et de  l’Etat. Mais le massif du Matese est bientôt  assiégé par 12 000 fantassins, qui captureront presque  tous les internationalistes, vaincus par la faim et les  intempéries. Les inculpés, jugés a partir du 14 août 1878, seront  finalement acquittés.

Vu sur Ephémérides anarchistes

[DAL 86] Soutien à J.-C. !

Venez nombreux soutenir JC le 8 avril 2014 4 à 11h devant le commissariat de Poitiers

Après Bertrand, militant des Alternatifs et du Dal86, qui a été convoqué au commissariat de Poitiers à l’Unité de police administrative et des étrangers le jeudi 27 mars 2014 pour une mystérieuse « affaire vous concernant » en fait il s’agissait d’une sombre affaire d’attestation de domicile faite par le Dal86 pour l’un des habitants du squat des Glières en septembre dernier, après JF qui a été convoqué le 28 mars au commissariat pour “organisation de manifestation non déclarée” (au sujet du rassemblement de mercredi 19 mars dernier”), en fait il s’agissait visiblement d’une vaine tentative d’intimidation afin de stopper le mouvement social de sans papiers qui s’est organisé à Poitiers, c’est au tour de JC d’être convoqué au commissariat de Poitiers à l’Unité de police administrative et des étrangers le mardi 8 mars 2014 à 11h pour une autre mystérieuse « affaire vous concernant ».

Merci de venir nombreux le soutenir. Merci de diffuser massivement autour de vous.

DAL 86, 7 avril 2014

[DAL86] Nouveau squat au centre ville de Poitiers !

Nouveau squat au centre ville de Poitiers !

Plusieurs familles et personnes seules, arméniens, azéris, français, géorgiens, roumains…, sans logis en état de nécessité, ont élu domicile depuis le 15 mars 2014 dans une maison du centre-ville de Poitiers.

Rien d’étonnant car malgré l’augmentation du nombre de personnes hébergés chaque soir (multiplié par plus de 3 en un an!) et les 40 000 € par mois (soit 480 000 € par an pour une centaine de personnes !) donnés par la préfecture par l’entremise de la Croix Rouge 86 au titre de l’accueil d’urgence pour payer des chambres d’hôtels où des familles s’entassent dans des conditions indignes, de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires à Poitiers.

La préfecture et son âme damnée la Croix Rouge 86 ne respectent pas la législation en vigueur concernant l’hébergement d’urgence afin de pourrir la vie des sans papiers et autres indésirables. Non seulement l’accueil inconditionnel n’est pas respecté, il y a encore de nombreuses personnes à Poitiers y compris des femmes et des enfants qui dorment dans la rue, et alors que leurs femmes et leurs enfants sont hébergés dans les conditions indignes qu’on connaît (les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles ; les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h ; pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi et les résidents ont interdiction de se faire à manger même pour leur petits enfants et de laver leur linge) ,les hommes tournent et sont hébergés seulement deux ou trois nuits par semaine. Les autres nuits, ils dorment ou seulement somnolent dans les halls d’immeubles, la gare, le CHU, les bus de nuit…

Suite à l’expulsion du squat de l’Etape, M. Séguy, secrétaire général de la préfecture, à déclaré au journal de France 3 Poitou-Charentes du 23 novembre dernier : « La volonté affichée par l’ensemble des pouvoirs publics c’est qu’effectivement il n’y ait plus de squats dans le département de la Vienne. » VOIR . Nous nous demandions à l’époque si cela voulait dire qu’il n’y aurait plus personne à la rue, malheureusement nous snous sommes trompés. Or il y a à Poitiers 4754 logements vacants. Qu’attendent les autorités pour réquisitionner ces logements puisqu’il y a des besoins. A commencer par l’ex-hôtel Gibautel dont les occupants sont assignés au Tribunal d’Instance jeudi prochain à 14h30 (merci de venir massivement les soutenir) et ce dernier squat.

La Dal86 apporte son soutien inconditionnel aux squatteurs !

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur le site du DAL 86, 6 avril 2014