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[Poitiers] Sur le procès du 8 décembre, suite à l’expulsion du squat contre Vinci

Procès du 8 décembre suite à l’expulsion le 5 novembre du squat 144 avenue de Nantes à Poitiers

La police et la mairie nous dégagent. Vinci aménage. Relaxe pour les militants poursuivis !

Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux affirme sa solidarité sans faille avec les militants poursuivis et appelle à venir les soutenir :

Au rassemblement organisé mardi 6 décembre à 18 heures devant les Cordeliers (côté place du Marché).

Le jour du procès, jeudi 8 décembre à 14 heures, au palais de justice.

Ce qui s’est passé le week-end des 5 et 6 novembre 2011 en dit long une fois de plus sur la volonté des autorités locales (police et mairie socialiste) d’annihiler toute tentative de lutte sortant des cadres préétablis.

L’action, portée par une cinquantaine de personnes, avait pour but d’occuper une grande maison bourgeoise vide au 144, avenue de Nantes, pour un week-end, d’organiser des débats sur la vague de rénovation urbaine (gentrification) qui s’opère à Poitiers et au-delà. C’était une action concrète dans la mesure où des personnes ont voulu investir une maison qui va être détruite pour construire le Viaduc des Rocs. C’est un ouvrage qui s’inscrit dans le projet urbain “Coeur d’ Agglo”, réalisé par un géant mondial du BTP, le groupe Vinci.

Face à cette envie de vouloir ouvrir un lieu vide, destiné à être démoli, appartenant à la mairie, les flics ont fait leur “sale” boulot. Grâce à des voisin.e.s apeuré.e.s par l’ouverture d’une maison vide, la police a débarqué assez rapidement (à moins que cette dernière n’ait déjà été mise au courant). Les occupant.e.s se sont barricadé.e.s pensant qu’il.le.s auraient la paix un petit moment, mais c’était sans compter sur la détermination policière : elle a procédé à la destruction de la barricade de fortune, et a démoli les carottes de forage du chantier. Dans la foulée, les policiers et gendarmes, avec à leur tête M. Papineau, ont procédés à l’expulsion massive des occupant.e.s.

Ces derniers ont souhaité, vu le désavantage du rapport de force, sortir sans problème face aux forces de l’ordre, solidaires, en groupe et en rester là : être expulsé.e.s sans souci. Ce ne fut pas le cas, car telle est la règle de la guerre sociale en cours. Ce que le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) nomme devant les cameras de France 3 comme petite bousculade était en réalité un véritable coup de pression : deux personnes ont subi des décharges électriques de Tazer de la part d’un gendarme. Ce qui a eu pour but de mettre au pas le reste du groupe ! S’ensuit un véritable délire policier : mettre 47 personnes en garde-à-vue !

La plupart des gardé.e.s à vue, inconnu.e.s des flics, leur ont tenu tête et ont tu leur identité, de sorte qu’il.le.s les ont relâché.e.s sans même savoir qui il.le.s étaient. D’ailleurs, autant dire qu’a 47 personnes, il y a eu des moments où les gardés à vue se sont sentis forts, loin de l’impuissance ressentie d’habitude : chants, mise en déroute d’identification personnelle et autre combine qui peuvent autant que faire ce peut mettre un petit grain de sable dans la machine répressive. Mais il en a été autrement pour cinq personnes, connu.e.s de la justice et de la police pour leur participation aux luttes locales émancipatrices contre la main mise totalitaire du capital. Il.le.s ont été gardé.e.s à vue plus longtemps, ont été présenté.e.s devant le procureur (qui leur a signifié leur mise en examen) puis devant le juge des libertés et détentions (qui les a placé.e.s sous contrôle judiciaire, il.le.s doivent pointer une fois par semaine jusqu’à leur procès).

Pendant ce temps, une cinquantaine de personnes attendaient devant le palais de justice qu’on libère leurs compagnons. La présence policière se faisait oppressante : les gens ont été filmé.e.s de loin et un commissaire a effectué un tour rapproché du groupe, caméra au poing.

Face à cela, seules deux banderoles permettaient de se protéger des objectifs indiscrets. Jusqu’à l’arrivée sur place du DDSP, qui a été manifestement fort ennuyé par la présence d’une banderole qui clamait “Flics hors de nos vies, hors de nos villes” et d’une autre disant “La police et la mairie nous dégagent. Vinci aménage”. Il a prestement dérobé la première et a tenté (aidé de ses sous-fifres) d’arracher la deuxième des mains des gens, qui l’ont victorieusement défendue.

Au final, les cinq prévenu.e.s sont sorti.e.s du palais de justice, muni.e.s d’une invitation à venir le jeudi 8 décembre prochain, se défendre de l’accusation de “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens”, ainsi que pour l’un des mis en examen “usurpation d’identité” . Il s’agit là encore de l’application de la loi Estrosi-Ciotti dite “antibande”, le tout nouveau nouveau joujou législatif qui permet, depuis 2010, de rendre n’importe qui responsable de presque n’importe quoi, puisqu’il juge des intentions (dont on ne discute pas). Joujou précédemment utilisé contre sept personnes pour une manifestation nocturne de soutien aux migrant.e.s le 5 février dernier.

Nous prenons bonne note de cette volonté délibérée de casser des gens qui s’organisent. En réaction, nous ne pouvons qu’unir nos forces pour tenter de mettre en échec ces dispositifs répressifs ainsi que l’organisation humaine faite d’autorités et de hiérarchies , qui les rend nécessaires. Et bien sûr nous désirons que la solidarité avec les gens qui font face à la répression, ici ou ailleurs, se manifeste sous toutes les formes possibles.

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux, 4 décembre 2011

Grève spontanée dans une B.U. parisienne

Grève

Aujourd’hui, il y a eu grève, une vraie grève, pas une intersyndicale-interprofessionnelle à deux balles et à date fixe décidée au-dessus de nos têtes, non, une vraie grève spontanée.
Le motif est tellement minable que ça fout limite la honte.
On ne réclamait pas une augmentation de salaire, on ne réclamait pas des moyens supplémentaires, nan, rien de tout ça.

Contexte :
Je travaille depuis près d’un an dans une bibliothèque universitaire en tant que magasinière contractuelle. C’est une bibliothèque récente, qui a donc été créée avec une dotation en postes minimale, parce que c’est passé de mode, les fonctionnaires. Il y a donc très peu de titulaires, la majorité des salariés sont des contractuels à des postes permanents (grosso modo, il y a un tiers de fonctionnaires pour deux tiers de contractuels). On n’est pas recrutés pour faire face à un accroissement temporaire d’activité, on est là parce que la bibliothèque ne tournerait pas sans nous, tout simplement.

Comme toute BU, notre bibliothèque est rattachée à une université, qui est notre employeur officiel. Le problème, c’est que la dite université fait preuve d’une certaine mauvaise volonté, voire d’une incompétence crasse, dans la gestion de nos contrats et de nos salaires. Les incidents ne se comptent plus : Contrats égarés (alors qu’ils ont été remis en main propre, donc c’est pas « la faute de la Poste » comme on a essayé de nous le faire avaler), non-renouvelés arbitrairement, salaires amputés de plusieurs centaines d’euros sans explication, contrats renouvelés trop tardivement donc salaire non-versé car c’est trop tard pour la mise en paiement, communication désastreuse (on oscille entre silence pesant et ton menaçant, pour situer)… Il y a eu plusieurs tentatives de régler ces différents à l’amiable, sans résultat. Personnellement, j’ai jamais vu ça, et pourtant, j’ai déjà bossé avec pas mal d’enfoirés.

A l’issu d’une réunion de service, on apprend qu’une fois de plus, un collègue ne va pas être payé en temps et en heure à cause d’un problème administratif nébuleux, qu’il a demandé un chèque à l’agence comptable de l’université, qui lui a ri au nez, qui lui a proposé un paiement de 80% de son salaire mais pas avant quinze jours (« il est 17h »), en lui faisant comprendre qu’il avait du bol, et que c’était ça ou rien. L’appui de la direction de la bibliothèque ne change rien, il peut s’asseoir sur son salaire ce mois-ci, en gros.
Ok les mecs.
Il est bientôt 10h, un collègue propose de ne pas ouvrir la bibliothèque au public tant qu’il n’est pas payé. Accepté à l’unanimité. On est en période de partiels, ça va emmerder les étudiants, mais c’est peut-être le seul moyen de faire entendre raison à cette administration de merde.

Re-contexte : La BU en question est au cœur du quartier latin à Paris, et elle est sur-fréquentée (victime de son succès), il y a fréquemment une file d’attente pour pouvoir y entrer. Si on ferme, les autres BU des environs vont être saturées, sachant qu’elles le sont déjà pour la plupart. Je précise ça parce que moi-même, débarquant de ma province, je ne connaissais que les BU quasi-désertes et vieillottes de ma fac, et je n’imaginais pas que ce genre d’établissements pouvaient être si prisés avant de bosser à la capitale. L’explication est simple : Une concentration d’étudiants très importante, disposant souvent de logements exigus, ou vivant en collocation, viennent en BU pour travailler dans de bonnes conditions, c’est tout.

On rédige un tract collectivement, expliquant le pourquoi de la fermeture, et on se poste à l’entrée de la bibliothèque pour les distribuer et dire aux étudiants ce qu’il en est, partant du principe qu’une porte close n’explique rien, alors qu’un agent qui prend le temps d’exposer la situation, ça a du poids et ça désamorce le sentiment de « prise d’otages » qu’évoquent souvent certains usagers de tel ou tel service public quand il y a grève.
Pour le coup, succès total : très peu de râleurs, la plupart des étudiants sont effarés par notre situation, nous apportent leur soutien, nous encouragent, un futur juriste en droit du travail nous donne même des conseils, personnellement, je ne m’attendais pas à ça.

A midi, on apprend que la DRH arrivera à 14h pour nous « expliquer la situation ».

A 14h, on est en salle de réunion avec cette dame et un directeur des services de l’université, qui vont tenter de « faire de la pédagogie », mais qui vont très vite s’emmêler les pinceaux tant ils ne maîtrisent pas leur sujet. Les problèmes de salaire ? Un « incident marginal ». Quand ils réalisent que plus des trois quarts des salariés présents ont été victimes de ce type d’incident, ils ne se démontent pas. Quand on leur expose les conséquences dramatiques que ça peut avoir sur nos finances, ils haussent les épaules. On cause loyers impayés, un mec explique qu’il ne pouvait même plus payer sa carte de transport pour venir bosser, et eux s’embrouillent dans des discours vagues, ils n’ont même pas honte. J’apprendrai plus tard que le directeur des services est énarque, je ne suis pas étonnée. Ce qu’on nous déballe, c’est un concentré de mauvaise foi.

On a la rage, le ton monte. Mon chef se fait traiter d’ « autiste », parce qu’ « il ne veut pas comprendre ». Comprendre quoi ? Qu’on a rogné sa paye pendant des mois sans explication, et qu’on refusait de régulariser sa situation après ? Qu’il a bossé un mois sans contrat parce que l’université l’avait perdu ?
Les histoires se succèdent, à défaut de leur foutre le nez dans la merde qu’ils ont semé, on vide notre sac. La DRH a un petit sourire ironique à hurler, un collègue m’avait prévenu, elle aime ce genre de situation. Ne pas s’énerver. Je lui fais remarquer que sa condescendance a quelque chose d’insultant, elle ne me regarde même pas, pour elle je vaux sans doute moins qu’une petite merde collée à ses pompes. Elle est quinquagénaire, on est des jeunes cons pour la plupart, je pense que c’est son sentiment.
On en revient au sujet initial. « Vous avez pris le carnet de chèque ? Parce que nous on retourne pas bosser, là. »
Là, on touche un nerf. On sent que ça, ça les emmerde, ces petits branleurs qui ne veulent pas retourner au turbin pour une futile histoire de thune. On insiste aussi sur le fait que, si ce type d’ « incident marginal de paiement » se reproduit à l’avenir, on se remettra en grève. Pour qu’ils réalisent. Puisqu’au fond, il n’y a que ça qui les fait réagir.
Négociations de marchands de tapis, ils proposent 90%, s’emmêlent dans leurs chiffres, finalement ils ne peuvent rien promettre car « l’agent comptable est souverain », ils repartent, ils vont nous tenir au courant.
Pas d’excuses, pas d’explications, rien, du vent.
Comme leur a dit mon chef , on croirait entendre Copé quand ils s’expriment.
Ce cinéma a duré deux heures.

A 17h, le collègue a eu son chèque, de 100% de son salaire.
A 17h15, on a rouvert la bibliothèque.
A 20h, quand j’ai fait la fermeture, j’avais un sale goût dans la bouche. On a fait grève pour qu’un mec qui a bossé touche son salaire. Bien sûr, on a aussi démontré qu’on était une équipe unie, soudée, solidaire, mais n’empêche, on a fait grève simplement pour que notre employeur respecte la loi.
On en est là, putain.

Le salaire de la peur -Courageuse Anonyme, 3 décembre 2011

[Géménos] Fiche de paye NEGATIVE pour les Fralib !

Unilever invente la fiche de paie négative

Des ouvriers de Fralib ont reçu pour le mois 
de novembre des salaires allant jusqu’à… moins 2227 euros !

Hier au petit matin, des ouvriers de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône) se sont présentés en tenue de travail à l’entrée de leur usine de sachets de thé Lipton et d’infusions éléphant laquelle aurait dû redémarrer au lendemain de la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence annulant le plan de sauvegarde de l’emploi d’Unilever ainsi que tous les licenciements prononcés l’été dernier. Ils ont pu constater que la direction locale s’était à nouveau fait porter pâle. «Actuellement 110 des 155 personnes licenciées l’été dernier ont demandé leur réintégration et donc le redémarrage de l’usine. Celle-ci peut fonctionner puisque nous avons eu le bon réflexe de placer sous notre surveillance l’outil de travail. La direction essaye au contraire en agitant le carnet de chèques de dissuader les gens de faire valoir leurs droits», s’indigne le délégué CGT, Olivier Leberquier.

Plus indignés encore étaient cependant ces vingt-deux salariés qui venaient de recevoir leurs fiches de paie. Certaines dans la case «net à payer» affichent 0 et la même punition leur avait été infligée en octobre. À l’évidence le patron d’Unilever France, qui s’est vu décerner, en présence de la ministre Kosciusko-Morizet, un prestigieux trophée pour « avoir intégré une dimension sociale à sa gouvernance  (voir notre édition du du 29 novembre) considère comme des grévistes les licenciés qui ont mis sous surveillance leur outil de travail menacé de déménagement dans une usine dont l’activité devait officiellement cesser le 31 décembre prochain. «Après nous avoir agressés avec leur milice de mercenaires, ils cherchent à nous affamer !» proteste Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du CE, porteur avec un collectif de salariés d’un projet alternatif à la fermeture de Fralib.

Mais pour d’autres travailleurs il y a encore pire puisque certaines fiches de paie sont «négatives» jusqu’à 2227 euros… à devoir à l’employeur ! Il s’agit de salariés licenciés par Unilever le 30 août dernier, mis depuis en congé de reclassement, et dont l’allocation a été calculée sur la moyenne des salaires correspondant à un temps de travail annualisé. «En période haute, pendant quatre mois, on travaillait 37,5 heures par semaine et, le reste du temps, 32 heures. C’est la période haute qui a été prise en compte pour calculer la paie de novembre, suite à l’annulation des licenciements, d’où la différence négative», explique Olivier Leberquier. L’inspection du travail qui a été saisie a déclaré au syndicaliste qu’elle «n’avait jamais vu une chose pareille ».

Ce sera donc une scandaleuse première ce matin pour le tribunal des prud’hommes de Marseille, dont les juges auront à se déterminer à partir d’un exemple concret de haine de classe.

L’humanité, Philippe Jérôme, 1er décembre 2011

Halte à la purification sociale du centre-ville de Poitiers

Halte à la purification sociale du centre ville de Poitiers

NON à l’appropriation du centre ville par les classes dites supérieures ou bourgeoises, NON aux ghettos de riches, ni en centre-ville ni ailleurs

 Poitiers toma la calle

Philippe de Bony, installé rue du Marché-Notre-Dame” et qui “est agent général de la Mutuelle de Poitiers” a dit sans rire et par voie de presse (Nouvelle République – Centre Presse du lundi 10 octobre 2011) que “depuis deux ans, des choses ont été faites [par la municipalité et la police] pour gérer le problème des marginaux de Poitiers.

Que veut donc dire gérer le problème des marginaux dans son esprit de commerçant de la ville de Poitiers ? Tout est expliqué dans des articles du 9 septembre 2009 de Centre presse « Le SDF a-t-il outragé “Hooker”, flic zélé ? » et de la Nouvelle République « Les relations entre policiers et marginaux au tribunal ». Au mois d’août 2009 (quelques semaines donc avant le 10 octobre), sous la pression des commerçants le maire a pris, ou réactualisé, « des arrêtés interdisant les regroupements de chiens et la consommation d’alcool sur la voie publique » (comprendre des arrêtés anti-zonards-SDF-pauvres-jeunes). Et « il a […] fait savoir au directeur de la police qu’il entendait bien que ses arrêtés ne restassent pas lettre morte. De directeur en chef de service, de chef de service en gardiens de la paix, la consigne a dégringolé la hiérarchie » jusqu’à « un policier des plus zélés, un gardien de la paix qu’au commissariat comme dans la rue on surnomme “Hooker”. Et qui, en vertu des consignes, joue avec dextérité du carnet à souche pour aligner les marginaux à coups d’amendes à 11 € qu’ils ne payent jamais. En quelques semaines, il est devenu leur bête noire. »

De même, il y a quelques semaines, le maire a supprimé le laisser-passer de la Croix-rouge dans les rues pietonnes du centre ville sous prétexte que le Samu social encouragerait les zonards à y séjourner.

Donc, gérer le problème des marginaux pour la municipalité, la police et les commerçants, c’est en clair harceler les zonards-SDF-pauvres-jeunes jusqu’à ce qu’ils en aient marre et quittent Poitiers ou du moins le centre ville. C’est donc faire de la purification sociale. Et “Philippe de Bony, installé rue du Marché-Notre-Dame” qui “est agent général de la Mutuelle de Poitiers” en est un farouche partisan.

Tout cela entrant dans la politique dite « Coeur d’Agglo ». Plus qu’une politique de gentrification – c’est-à-dire, ce terme venant de gentry, « petite noblesse » en anglais, un phénomène urbain d’embourgeoisement – il s’agit de conforter la domination sociale sur la ville de Poitiers de la bourgeoisie de droite comme de gauche, celle qui fait depuis longtemps la loi sur le « Plateau ».

Nous condamnons donc les propos discriminants de M. de Bony envers les zonards-SDF-pauvres-jeunes et nous nous étonnons que la presse puisse s’en faire l’écho.

Nous condamnons aussi l’attitude discriminatoire de la municipalité et de la police et exigeons que les arrêtés anti-zonards-SDF-pauvres-jeunes soient abrogés et que la purification sociale au centre ville soit stoppée.

Démocratie réelle maintenant Poitiers : www.democratiereelle86.frdemocratiereelle86@free.fr ; Groupe Facebook : Democracia real ya! Poitiers http://www.facebook.com/groups/228644177149786/
* Pour s’inscrire à la liste de diffusion, envoyez un mail vide à : democratie-reelle_86-subscribe@yahoogroupes.fr

 Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Démocratie réelle 86, 3 décembre 2011

[Nantes] Arrestation de deux indignés, violences et gazages par les flics

Arrestation de 2 indignés sur le camp de Nantes – 30 novembre 2011

Le mercredi 30 novembre 2011 vers 21h30, 2 voitures de la police nationale s’arrêtent près du camp des indignés de Nantes, afin de procéder à un simple contrôle d’identité. L’arrestation de 2 copains indignés, ainsi que des actes de violence et du gazage de nombreuses personnes dont des enfants ont alors été réalisé par les agents de police.

Voici les vidéos livestream, parlant d’elle même:
http://bambuser.com/channel/nantes/broadcast/2171909
http://bambuser.com/channel/nantes/broadcast/2171991
http://bambuser.com/channel/nantes/broadcast/2172052

Les agents contrôlent rapidement l’identité de l’un d’entre nous, et se mettent alors à le menotter.

Notre « caméraman » est lui aussi interpellé, refusant de se soumettre à la demandes des agents de reculer et d’arrêter de filmer.

Nos 2 copains sont alors emmenés au commissariat de Waldeck Rousseau. La caméra film toujours!… Le « caméraman » est rapidement libéré.

Rapidement l’information circule sur les réseaux sociaux, et une petite dizaine de personne se retrouvent alors devant le commissariat.

Le nombre de personnes étant insuffisant, nous n’avons pu obtenir des informations et libération de notre camarade, qui est resté quant à lui toute la nuit au poste, et en est ressorti dans la matinée. Ce dernier est convoqué au tribunal correctionnel de Nantes le 08 octobre 2012 pour rebellion et appel à la rebellion (du fait d’avoir appeler du monde pour le soutenir).

Articles mentionnés sur la convocation: 433-6 ; 433-7 al.1 ; 433-22 du code pénal

Un appel à soutien sera émis afin d’accompagner notre camarade lors de sa comparution le 08 octobre 2012.

drmnantes, 1er décembre 2011