Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Marne] Les grévistes de la frite gardent la patate

Grève des travailleu.r.se.s de l’usine Mc Cain depuis dimanche soir (27/11/2011) à Matougues

 

Grève dans une usine de frites McCain

Les quelque 200 salariés de l’usine de frites surgelées McCain de Matougues (Marne) sont en grève depuis hier soir, paralysant les lignes de production de cette usine, présentée comme la plus grande au monde, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la direction.

« Depuis hier soir, l’usine de Matougues qui devait démarrer à 19H00, n’a pas démarré », a indiqué Philippe Bluszcz, directeur des ressources humaines de McCain France. Le taux de grévistes atteint 95%. « Le personnel souhaite qu’on reprenne les négociations annuelles sur les salaires pour repartir sur des bases beaucoup plus importantes, supérieures en tout cas », a-t-il expliqué.

Imbroglio sur une hausse des salaires

Lors de ces négociations, tenues la semaine dernière, la direction a proposé une augmentation des salaires de 2,2% en 2012 par rapport à 2011, ainsi qu’une série de mesures qui font que la hausse des salaires atteint 2,68% en moyenne, selon lui. Seul la CFDT a accepté de les signer. À l’usine de Matougues, « le poste de nuit d’hier soir n’a pas été assuré, le poste du matin n’a pas été assuré, le poste de l’après-midi n’a pas été assuré pour l’instant », selon M. Bluszcz. Selon lui, une rencontre avec les représentants du personnel était prévue dans l’après-midi.

Produisant 700 tonnes de frites par jour, six jours par semaine, l’usine de Matougues est présentée comme la plus importante unité de production de frites surgelées au monde. Elle produit en grande majorité pour les groupes de restauration rapide, McDonald’s en tête. Le fabricant de frites canadien exploite deux autres sites en France, à Harnes et Béthune (Pas-de-Calais).

Presse bourgeoise – Le Figaro (avec l’AFP), 28/11/2011

 

Matougues: l’usine Mc Cain reste paralysée

Le piquet de grève devant l'usine de Matougues lundi après-midiLa grève a débuté dimanche soir, les revendications portent sur les salaires. L’usine implantée dans la Marne est l’une des plus grosses unités de production de frites surgelées dans le monde. Elle emploie environ 200 personnes.

D’après l’intersyndicale, certains salariés ne touchent pas plus de 1300 euros net par mois malgré des heures de nuit. Depuis dimanche soir, les chaines de production de frites surgelées sont à l’arrêt. Les négociations entre la direction et les syndicats n’ont pas abouti lundi après-midi. Un peu après 19 heures, les représentants syndicaux ont quitté la table de négociations.

Presse bourgeoise – Fr3 Champagne-Ardennes, 28/11/2011

 

Le convoi de déchets nucléaires est arrivé en Allemagne

Le convoi de déchets nucléaires est arrivé en Allemagne

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires.

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. Reuters / Wolfgang Rattay
 

Le dernier convoi de déchets nucléaires allemands en provenance de France est parvenu dans la nuit de dimanche à lundi à son terminus ferroviaire à Dannenberg, malgré une farouche résistance de milliers d’opposants. Le train est arrivé à la station de déchargement à 5 heures, plus de cent neuf heures après son départ de Valognes (France), ce qui constitue d’ores et déjà un record parmi les treize convois partis depuis 1995 de la France vers Gorleben.

Les onze conteneurs transportant des déchets nucléaires allemands retraités à l’usine Areva de La Hague seront chargés sur des camions dès lundi. Cette opération prendra au moins douze à quinze heures, selon la police. Les camions devront ensuite parcourir à vitesse réduite la vingtaine de kilomètres qui les sépare de l’ancienne mine de sel de Gorleben, reconvertie en site temporaire de stockage pour les résidus hautement radioactifs.

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. Quatre agriculteurs locaux, qui s’étaient enchaînés aux voies ferrées et avaient coulé un bloc de béton pyramidal par-dessus, ont notamment résisté quatorze heures, à Hitzacker, aux efforts de la police pour les déloger. Ils ont finalement accepté de se libérer, peu après 22 heures.

Le transport en camion devrait lui aussi trouver sur son chemin nombre d’obstacles. Un millier de personnes sont ainsi déjà installées aux abords immédiats du site de Gorleben, malgré la pluie.

Le Monde avec AFP, 28 novembre 2011

[Lyon] Répression de la lutte étudiante

Ni gazéEs ni matraquéEs, uniEs et organiséEs !

À l’appel de la FSE et de la CNT, une centaine d’étudiant-e-s étaient de nouveau réuni-e-s devant le conseil d’administration ce vendredi 25 novembre pour protester contre l’application du plan de privatisation des universités.

Alors que le CA faisait passer les RCE la semaine dernière (cf dernières actualités), c’était ce jour le tour des Initiatives d’excellence (IDEX).

Les Initiatives D’EXcellence sont une étape sup­plé­men­taire vers une Université à deux vites­ses. En effet, le projet vise à crée des super-labo­ra­toi­res au sein de l’uni­ver­sité de Lyon, la valo­ri­sa­tion de l’élitisme pas­sant par la réduc­tion des moyens pour la grande majo­rité des filiè­res. 

Lyon 2 par exem­ple verra son budget global amputé de 10% en guise de par­ti­ci­pa­tion à l’ins­tau­ra­tion de quel­ques postes de pres­tige.  Les IDEX ce sont des for­ma­tions d’excel­lence pour une toute petite mino­rité d’étudiant-e-s pri­vi­lé­gié-e-s.

À l’inverse,pour la grande masse des étudiants ce seront des for­ma­tions sous finan­cées en licence et donc des condi­tions d’études encore dégra­dées et des frais d’ins­crip­tions exor­bi­tants pour avoir le droit d’étudier dans des filiè­res non ren­ta­bles économiquement.

Coté ensei­gnant-e-s et per­son­nels, le projet pré­voit la pos­si­bi­lité de payer des salai­res et des primes miro­bo­lants pour les quel­ques pri­vi­lé­gié-e-s sélec­tionné-e-s par le projet mais c’est tou­jours plus de pré­ca­rité et des salai­res de misère pour la majo­rité des per­son­nels !

On va donc voir s’oppo­ser des facs d’élites (dans le domaine des scien­ces dures et direc­te­ment ren­ta­bles) à des facs pou­bel­les de proxi­mité char­gées de mode­ler la masse des étudiant en main d’œuvre docile.

Sur cette nou­velle étape fran­chie dans la pri­va­ti­sa­tion de Lyon 2, les listes RED et Perspectives, for­mant la majo­rité au conseil, ont approuvé les IDEX, sui­vant de manière cohé­rente leurs inté­rêts.

Nous mili­tant-e-s orga­nisé-e-s à la FSE et à la CNT, et étudiant-e-s savons que ce n’est pas le vote au conseil qui cons­truira un rap­port de force pour com­bat­tre la pri­va­ti­sa­tion !

Nous sommes luci­des sur les manœu­vres poli­ti­ques de la pré­si­dence de Lyon 2, qui étouffe toute contes­ta­tion à la pri­va­ti­sa­tion sous les ran­gers des vigi­les, cen­sure les mails de la FSE des­ti­nés à l’uni­ver­sité, fait entrer la police sur le campus.

Car de fait la pré­si­dence, sereine, avait de nou­veau convo­qué pour l’occa­sion (ce qui semble être deve­nue la rou­tine pour un conseil) agents de sécu­rité, vigi­les privés, et mem­bres du ren­sei­gne­ment inté­rieur dans l’uni­ver­sité.

Nous, étudiant-e-s avons tenté d’enva­hir ce CA. De fait, le conseil d’admi­nis­tra­tion de Lyon 2 n’est plus qu’un vaste simu­la­cre de démo­cra­tie, une cham­bre d’enre­gis­tre­ment concer­nant les gran­des direc­ti­ves dic­tées par le minis­tère. 

Nous, étudiant-e-s, nous sommes fait gazer et frap­per dans les locaux de l’uni­ver­sité par des vigi­les privés enga­gés par la pré­si­dence.

Un élu ensei­gnant s’est également fait mena­cer par les vigi­les, soup­çonné d’être « com­plice » des étudiant-e-s.

Où est la com­pli­cité face à l’intru­sion du privé et des lobbys dans l’ensei­gne­ment et l’éducation ? Où est la com­pli­cité lors­que l’annonce des coups et des gazs reçus par les étudiant-e-s ne récolte que le silence dans le conseil ?

Rien n’enta­mera notre déter­mi­na­tion face aux laquais du gou­ver­ne­ment et du capi­tal qui frap­pent et cognent face à nos reven­di­ca­tions. Nous avons preuve qu’ils ne recu­lent plus devant rien pour faire abou­tir leurs inté­rêts capi­ta­lis­tes ! 

Telle est la réa­lité de la lutte, qui ne se joue plus dans les sièges des conseils et des par­le­ments mais dehors, toutes et tous ensem­ble contre les inté­rêts de la classe domi­nante, qui vole et exploite en toute impu­nité !

Car pen­dant ce temps là, alors que les uni­ver­si­tés n’aurait plus de finan­ce­ment, elle reçoit avec cock­tails et petits fours pour la ren­trée de la nou­velle Université de Lyon, qui fusionne toutes les uni­ver­si­tés, ins­ti­tuts et écoles lyon­nai­ses, mardi 29/11 à 18h à l’ENSATT.

Le savoir ne sera jamais une mar­chan­dise !  Toute atta­que mérite réponse !

Toutes et tous nombreuses et nombreux à l’AG appelée par la FSE et la CNT Jeudi 01/12 à 18h Amphi Fugier (campus des quais). Les étudiant-e-s de tous les université-e-s y sont invité-e-s !

Organise toi et lutte !

Contacte la Fédération Syndicale Étudiante !

uselfse[@]yahoo.fr http://fse­lyon.word­press.com

Rébellyon, 27 novembre 2011

[La Défense] Destruction du camp, violences policières

[La Défense] Samedi 26 novembre – destruction du camp et toujours plus de violences policières

Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 novembre 2011, vers 3 heures du matin, les forces de l’ordre on a nouveau frappé les Indignés de la Défense. Alors que le camp dormait paisiblement, de nombreux policiers (dont certains en civil) ont pénétré sur le camp, frappant plusieurs personnes sans réelles raisons puis on détruit le dôme qui avait été fabriqué la veille. Un des indigné présent a été blessé. Bilan: un bras cassé.

Les personnes sur place notent que les forces de l’ordre sont intervenues de manière beaucoup plus violente que lors de leurs précédentes interventions…

Le dôme, avant le passage des forces de l’ordre

Le campement au matin, après l’intervention policière…

Une deuxième action juridique est donc lancée. Si vous étiez sur place, merci de contacter l’équipe juridique pour témoigner des événements.

VIOLENCES DE LA NUIT DU SAM 26/11

VICTIMES, TEMOINS : IL FAUT AGIR

EXPLICATIONS ET PROCEDURES sur :

 http://paris.reelledemocratie.com/node/709

Contact LEGAL TEAM : 06 68 97 37 15

Sur le terrain : Mathilde, Renaud, Pierre, Sophie.

Occupons la Défense, Occupy France, 27 novembre 2011

Center Parcs, Fonderie : question de priorités

Center Parcs, Fonderie : question de priorités

Deux informations qui concernent la Vienne parues cette semaine peuvent interpeller. Leur dénominateur commun : l’emploi. Tout d’abord la bonne nouvelle avec l’annonce par Jean-Pierre Raffarin, de la promesse de Nicolas Sarkozy d’une subvention d’État de 15 millions d’euros pour accompagner la réalisation du Center Parcs du Loudunais, un projet à 200 millions d’euros. L’accent a été mis en particulier sur la création de mille emplois directs ou indirects.

Ensuite la mauvaise nouvelle : le même jour, la presque quasi totalité des 480 salariés de la Fonderie du Poitou Alu décide de repartir pour la grève totale. Ils dénoncent le comportement de leur principal client, le groupe Renault, qui selon eux, ne respecte pas ses engagements en décidant de réduire drastiquement ses commandes de culasses. Malgré le soutien des politiques, rien ne bouge. Sollicité, le président de la République est, là, taisant. A Ingrandes, on s’interroge maintenant sur les priorités affichées, entre un projet touristique et de loisirs, et la survie d’un site industriel.

Leur presse : Nouvelle République, P. B., 27 novembre 2011