Archives de catégorie : Répression

[Poitiers] Être étudiant-e étranger en France aujourd’hui

 (Poitiers) Être étudiant-e étranger en France aujourd’hui

affiche débat

L’antenne universitaire du RESF86 vous convie à débattre de la condition d’étudiant-e étrangèr-e aujourd’hui en France.

Des étudiant-e-s nous feront part de leur situation, au cours d’un débat auquel participeront :
– Emilie Hay, avocate ;
– Yves Judde de Larivière, membre de la Cimade ;
– Alain Claeys, député-maire de Poitiers.

RDV le lundi 13 février 2012 à 17h, amphi Cornu de l’UFR de Droit, avenue du Recteur Pineau à Poitiers.

L’affiche au format pdf :
– باللغة العربية ;
– in English ;
– en español ;
– en français.

Site RESF-Antenne Universitaire 86, 1er février 2012

[Poitiers] Pétition et soirée au Plan B pour Désirée

 (Poitiers) Pétition et soirée au Plan B pour Désirée

L’association Soledev organise une soirée de soutien pour Désirée, une étudiante du Master 2 Migrations Internationales, de nationalité salvadorienne et ayant reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français…

le mercredi 8 février à 19h au Bar Le Plan B

Programmation :

– Débat avec Jessy Renner (avocate spécialisée dans le droit des étrangers), Christine Jacquenod (présidente de RESF 86), et Martine Massé (membre de la Cimade)

– Session Slam

– Petit repas solidaire

– Concerts : 2 groupes : “Lundi 13″(chansons françaises) et “Yet”(alternatif-grunge-pop)

Pour le repas collectif, nous vous invitons à apporter chacun un petit quelque-chose, salé ou sucré !

En espérant vous retrouver là-bas !

La pétition…

site internet de SOLEDEV

Vu sur le site de RESF-Antenne Universitaire 86, 4 février 2012

ndPN : le texte de la pétition sur le site de l’antenne RESF-Antenne universitaire 86 :

Pétition en ligne pour Désirée, étudiante à Poitiers

Publié le 3 février 2012

A l’attention de Préfecture de Poitiers

Désirée est Salvadorienne. Passionnée par les cultures, le langage et la communication, elle poursuit des études de journalisme puis de communication et culture au Salvador, enrichies par son travail de coordinatrice nationale du programme mené par le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) dans son pays.

En 2007, elle s’intègre à la vie poitevine en tant que boursière du programme Erasmus Mundus, en Master Ingénierie des médias pour l’éducation. Elle y rencontre Nicolas, avec qui elle vit depuis 2008, et avec qui elle s’est pacsée en septembre 2011.

A la rentrée dernière, pour enrichir sa formation et ses connaissances relatives au contexte migratoire européen, Désirée s’est inscrite dans un Master 2 professionnel de l’université de Poitiers : Migrations Internationales, spécialité conception de projet en coopération pour le développement.

Et quelle surprise : le 14 janvier, Désirée reçoit une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) ! L’argument : ses études seraient factices ! En effet, lors du dernier renouvellement de sa carte de séjour, la préfecture a non seulement refusé d’instruire son dossier pour « vie privée et familiale », mais elle s’est aussi permis de remettre en cause la cohérence de sa formation universitaire (en application de la Circulaire du 7 octobre 2008), et lui a donc refusé le renouvellement de son titre de séjour étudiant.

Désirée est une victime de plus des pratiques absurdes en matière de renouvellement des titres de séjour. Pourquoi, lorsqu’elle apprécie la cohérence d’un parcours universitaire, la préfecture ne fait-elle pas confiance et ne sollicite-t-elle pas l’avis des responsables pédagogiques de la formation qui ont sélectionné la candidature de l’étudiant concerné, remettant ainsi en cause la compétence de ces derniers ?

En outre, cette décision injuste arrache Désirée à une vie qu’elle a construite ici, avec son compagnon français, avec ses amis, avec ses voisins…

A travers cette pétition, nous appelons au respect du droit au choix académique et à la vie familiale, et donc à l’annulation de l’OQTF et la délivrance d’un titre de séjour pour Désirée MAZIER.

[Maroc] Répression à Taza

Regime marocain reprime les jeunes du nord est du maroc

Communiqué du Mouvement Marocain du 20 février Paris / Île de France

STOP à la répression et à la militarisation de la ville de TAZA / Maroc

Le mouvement marocain du 20 février Paris / Île de France exprime sa vive préoccupation devant l’ampleur de la répression que mène le régime marocain contre les manifestations et les protestations populaires pacifiques des habitants de la ville de TAZA

Face aux revendications économiques, sociales et politiques des habitants de cette ville, située au nord-est du Maroc, et de ses divers mouvements sociaux et de droits humains (diplômés chômeurs, étudiants, habitants des quartiers populaires en souffrance des hausses des prix, de la cherté de la vie, de la marginalisation de leur ville caractérisée par la quasi absence des services publics,…) le régime marocains a choisi la voie de la répression et de la force

En effet, et après une « trêve » et un « calme » précaire qui a suivi les événements dramatiques qu’avait connus TAZA le 4 janvier dernier, le régime despotique, ainsi que son nouveau gouvernement marionnette actuel, au lieu de satisfaire les revendications légitimes des populations TAZI- ou du moins ouvrir un dialogue sérieux et crédible autour de celles-ci – a clairement opté pour la manière forte et répressive du mouvement social en cours

Les informations qui nous parviennent de l’intérieur du Maroc et particulièrement de la ville de TAZA sont très alarmantes ; plusieurs sources évoquent des centaines de blésé-e-s parmi les manifestant-e-s, le seul hôpital de la ville est débordé, les forces répressives encerclent les quartiers populaires semant la terreur, violent, dégradent et pillent sans scrupule les logements et les habitations privatifs des citoyens à la recherche des présumés meneurs des protestations. Les arrestations se multiplient et augmentent en nombre. La ville de TAZA est quasiment militarisée par des renforts policiers et militaires importés des villes et des régions avoisinantes

Au regard de cette situation, le mouvement Marocain Paris / Île de France :

● Dénonce la répression féroce dont sont victimes la ville de TAZA et ses populations

● Exige le retrait immédiat des forces de la répression déployées dans cette ville et la levée de l’encerclement policier et militaire de cette ville et de ses quartiers populaires ● Demande le respect du droit de manifester et de protester pacifiquement des habitants de la ville de TAZA et de toutes les régions et villes du Maroc ● La satisfaction immédiate des revendications populaires légitimes des habitants de TAZA et de ses mouvements sociaux

● La libération immédiate de tous les détenus politiques emprisonnés à la suite des événements du 4 janvier 2012 et de toutes celles et ceux arrêtés en ce début de semaine

● Alerte l’opinion publique nationale et internationale sur les conséquences dramatiques des tensions en cours que connaît la ville de TAZA à cause des provocations répressives du régime Marocain

● Appelle les forces démocratiques Françaises à intervenir en soutien aux populations de TAZA et à leurs lutte légitimes pour la dignité, la liberté, la démocratie et la justice sociale

Paris le 04/02/2012

MOUVEMENT 20 FEVRIER PARIS-IDF mvt 20fevrier parisidf@gmail.com

Indymedia Paris-IDF, 5 février 2012

[Egypte] Les affrontements entre flics et manifestants continuent

Egypte: heurts entre policiers et manifestants pour le troisième jour

Des affrontements ont opposé samedi pour le troisième jour consécutif la police à des manifestants en Egypte, où la population réclame le départ du pouvoir militaire accusé d’inaction face aux violences qui ont coûté la vie à 74 personnes après un match de football.

Manifestants contre le pouvoir gyptien, au Caire le 4 février 2012

Manifestants contre le pouvoir gyptien, au Caire le 4 février 2012
 

Au Caire, des colonnes d’épaisse fumée s’élevaient au-dessus des ruelles menant au ministère de l’Intérieur, où les manifestants ont lancé des pierres sur les policiers anti-émeutes et où le balai des ambulances évacuant les blessés se poursuivait.

Depuis le début des manifestations et des affrontements jeudi au lendemain du drame de Port-Saïd (nord), douze manifestants ont été tuées au Caire et à Suez (est) et 2.532 personnes blessées, dont des policiers et des manifestants, selon le ministère de l’Intérieur.

Certaines victimes sont mortes asphyxiées par les gaz lacrymogènes, selon des sources médicales. Parmi les blessés se trouvent 211 policiers, dont un général qui a perdu un oeil. Selon la chaîne nationale Nile News, un de ses Journalistes a également été blessé à un oeil par un tir de chevrotine.

Dans l’après-midi, des manifestants ont essayé de s’interposer entre leurs camarades et la police qui tirait des gaz lacrymogènes et à la chevrotine, mais les affrontements ont repris dans le centre du Caire, à quelques mètres de la Place Tahrir.

En soirée, la situation s’est calmée mais la tension était palpable parmi les centaines de personnes encore dans les rues.

Les manifestations ont éclaté au lendemain d’affrontements terriblement meurtriers entre supporteurs mercredi à Port-Saïd Nord) après la première défaite de la saison pour le célèbre club cairote Al-Ahly face aux locaux d’Al-Masry (3-1). Des centaines de personnes avaient été aussi blessées.

Le pouvoir militaire et le ministère de l’Intérieur ont été mis en cause, accusés de n’avoir rien fait pour arrêter le drame.

Le ministère se situe dans le secteur de la célèbre place Tahrir, haut-lieu de la révolte contre le président Hosni Moubarak de janvier/février 2011 resté depuis le site privilégié des nombreuses manifestations qui jalonnent le difficile processus de transition.

Les manifestants, parmi lesquels de nombreux supporteurs de clubs de football, surnommés les « ultras », réclament la fin du pouvoir militaire qui tient les rênes du pays depuis la chute du régime Moubarak le 11 février 2011.

Les « ultras », bien organisés et politisés, ont participé à de nombreuses manifestations contre le pouvoir militaire ces derniers mois.

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui et chargé de la délicate transition promise vers la démocratie, a accusé « des mains étrangères et intérieures de viser le pays ».

Dans un communiqué, le CSFA a appelé « toutes les forces politiques et nationales de cette grande nation à adopter un rôle historique et à intervenir pour rétablir la stabilité ».

Le gouvernement a annoncé le limogeage de la direction de la fédération égyptienne de football, et la télévision d’Etat a indiqué qu’ils avaient remis leur démission. Le pouvoir a également démis de leurs fonctions le gouverneur de Port-Saïd et plusieurs hauts responsables de la sécurité de la ville.

Mais l’affaire a pris une dimension politique avec des appels à la démission du ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, et une relance de la contestation contre le CSFA, accusé de chercher à maintenir les privilèges et l’influence de l’armée, sur fond de dégradation de la sécurité et de hausse de la criminalité.

Les Frères musulmans, qui dominent le Parlement, ont évoqué la possibilité que les heurts de Port-Saïd aient été provoqués par des partisans de M. Moubarak.

Le président de la Fédération internationale de football, Sepp Blatter, a dénoncé l' »ingérence politique » dans le football égyptien et rappelé l’opposition de la Fifa à toute intervention de ce type.

La veille, le bref enlèvement dans la péninsule du Sinaï de deux touristes américaines et de leur guide par des Bédouins a également illustré la dégradation de la sécurité en Egypte, qui contribue à la chute du tourisme, l’une des toutes premières sources de devises du pays.

AFP, 4 février 2012

[Syrie] Le régime bombarde sa population

Syrie: choc et horreur dans la ville dévastée de Homs

Effarés et sous le choc, les habitants de Homs sont sortis samedi dans les rues dévastées pour rechercher leurs proches enfouis sous les décombres après une nuit de bombardements qui ont tué plus de 230 personnes dans cette ville du centre de la Syrie, ont raconté des témoins.

Une image tirée d'une vidéo de YouTube montrant la ville syrienne de Homs sous les bombardements, le 31 janvier 2012

Une image tirée d’une vidéo de YouTube montrant la ville syrienne de Homs sous les bombardements, le 31 janvier 2012
 

« La prière s’élève des mosquées et les cloches des églises retentissent en hommage aux martyrs », a déclaré à l’AFP Ahmad al-Qassir, membre du Conseil de la Révolution de Homs. Et des manifestations de solidarité ont eu lieu dans toute la région.

Les autorités syriennes ont démenti tout bombardement sur Homs et affirmé que l’opposition a elle-même bombardé Homs pour tenter d’influencer le vote de l’ONU sur une résolution condamnant la répression de la révolte en Syrie, qui a finalement été bloqué par un veto de la Chine et de la Russie.

Haut lieu de la contestation et souvent qualifiée de « capitale de la révolution », Homs est assiégée depuis des mois par les troupes syriennes, qui tentent de faire plier les militants pro-démocratie.

Dans la nuit, les forces du régime ont bombardé au mortier et au char plusieurs quartiers rebelles comme Baba Amro, Bab Dreib, Bab Sebaa, Bayada, Wadi Araba, et surtout Khaldiyé, selon les militants.

Des témoins interrogés par la chaîne de télévision Al-Jazira ont parlé d’une pluie de bombes à fragmentation et d’un incessant pilonnage qui ont transformé la ville en une zone de guerre. Un habitant, Dany Abdel Ayem, a parlé d' »un bombardement incessant… par des chars d’assaut et des obus de mortier ».

Selon M. Qassir, les bombardements ont duré trois heures. Ce pilonnage « très violent » a complètement détruit plusieurs édifices.

Les hôpitaux croulent sous l’afflux des blessés. « Ils ont besoin de sang, de médicaments, de matériel médical, et beaucoup de blessés sont encore bloqués sous les décombres », a-t-il ajouté.

Pendant que certains recherchaient des disparus, des milliers d’habitants participaient aux funérailles de leurs proches.

« Les funérailles ont débuté à Khalidiyé », a affirmé M. Qassir. « Près de 200 martyrs seront enterrés dans le jardin de la Liberté », a déclaré à l’AFP par téléphone Hadi Abdallah, militant du quartier et membre de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).

En fin d’après-midi, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) évoquait un bilan d’au moins 237 morts, dont des dizaines de femmes et d’enfants. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de courants d’opposition, faisait état d’au moins 260 morts et de centaines de blessés.

Les chaînes d’information arabes Al-Arabiya et Al-Jazira ont montré des dizaines de corps sans vie jonchant les rues de Homs.

Le bilan risque de s’alourdir, dans la mesure où beaucoup de blessés sont grièvement touchés et que nombres de victimes sont encore bloquées sous les décombres, selon les militants.

Il était cependant difficile de confirmer ce bilan de source indépendante en raison des fortes restrictions imposées à la presse étrangère dans le pays.

« Les forces régulières (du régime) ne peuvent pas pénétrer dans des quartiers hors de leur contrôle, mais elles les encerclent avec un grand nombre de chars », a insisté M. Abdallah.

Il a accusé les autorités syriennes d’avoir fait tomber un déluge de feu sur la ville pour « gagner du temps et de terrifier les Syriens afin de les contraindre à renoncer à leurs manifestations pacifiques ».

AFP, 4 février 2012