Archives de catégorie : Éducation populaire

Le Monde Libertaire n° 1710 (du 13 au 20 Juin 2013)

NdPN : Le ML hebdo n° 1710 est en kiosques depuis jeudi, avec pas mal d’articles consacrés à l’antifascisme. Un exemplaire a été laissé pour libre consultation au biblio-café de Poitiers. Trois articles sont d’ores et déjà en ligne sur le site du ML (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

NdPN bis : on a aussi laissé au biblio-café des exemplaires du dernier ML quinzomadaire, qu’on a largement diffusé dans les rues de Poitiers aujourd’hui même (vous pouvez venir les prendre sur place).

Le Monde Libertaire n° 1710 (du 13 au 20 Juin 2013)

couv ml 1710

« Le fascisme ne se discute pas. Il se combat…» – Buenaventura Durruti

Sommaire du Monde Libertaire n° 1710

Actualité

Hommage à Clément, par F. A., page 3

Présence du fascisme, par M. Rasjsfus, page 4

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Allocs : procréez, camarades !, par M. Cailloux, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

International

Un lobby nazi aux États-Unis, par M. Silberstein, page 9

La Turquie se soulève, par Relations internationales, page 10

Arguments

Retour sur le Printemps français, par P. Sommermeyer, page 12

IVG : retour vers le passé, par R. Pélagie, page 14

La drône de guerre, par N. Potkine, page 15

Du pragmatisme et de la révolution, par Gpe Orwell, page 16

Histoire

Condorcet et les conventions nationales, par Erwan, page 17

Sciences

Une histoire de gènes, par L. Magrou, page 19

À lire

Notre-Dame-des-Landes en librairie, par A. Bernard, page 21

Illustrations

Aurelio, FYP, Kalem, Krokaga, La Sala, Jhano, Valère

Editorial du Monde Libertaire n° 1710

Rions un peu de peur d’être obligé d’en pleurer. Invité d’Anne-Sophie Lapix dans Dimanche + le 2 juin 2013, Jean-François Copé, évoquant les primaires UMP à Paris, a lâché cette phrase : « Nous apprenons la démocratie, c’est assez nouveau. » Après dix ans au pouvoir, c’est une bonne nouvelle ! Gageons que le Front national se frotte les mains : une bêtise pareille va leur faire gagner quelques électeurs. Alors, lapsus révélateur d’une pensée dissimulée ou aveu nécessaire pour soulager une conscience trop lourde de ce honteux secret de polichinelle ? Quelle importance après tout ? Nous ne sommes pas là pour sonder les sombres tréfonds de leur âme, mais pour les combattre. Car c’est sous couvert de démocratie que nos politiques de droite puis de gauche ont laissé les plus dangereux mouvements d’extrême droite relever la tête et exhaler leur haine des libertés fondamentales. Plus grave encore, on les laisse agir en toute impunité : homosexuels tabassés, pressions anti-IVG sur les femmes, et plus récemment encore, jeune militant antifa décédé suite à une agression. La liste est longue malheureusement. Espérons que lorsque l’UMP, après moult tâtonnements, aura découvert le merveilleux secret de la démocratie, il sera d’accord pour donner quelques cours aux autres partis politiques français. Pas sûr que ça les intéresse… Quant à nous, nous ne comptons pas sur les lois d’État pour endiguer cette marée brune.

Le Monde Libertaire n° 1709 (du 6 au 12 juin 2013)

NdPN : Le ML hebdo nouveau est sorti hier jeudi. Vous pouvez vous le procurer dans tous les bons kiosques, ou consulter librement l’exemplaire qu’on a déposé au biblio-café de Poitiers (rue de la Cathédrale). Comme d’hab, trois articles sont d’ores et déjà en ligne : voir les liens web ci-dessous. Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1709 (du 6 au 12 juin 2013)

couv ML 1709

«Servir, c’est la devise de tous ceux qui veulent commander.» – Paul Léautaud

Sommaire du Monde Libertaire n° 1709 (du 6 au 12 Juin 2013)

Actualité

Palme d’or pour le capital, par G. Goutte, page 3

Bastions de résistance, par J.-P. Levaray, page 4

Discrimination à la CAF, par Nathan, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Boutin et son « invasion homosexuelle », par Pat’, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Le masculinisme à l’assaut du féminisme, par Hélène, page 9

Triste bilan de l’homophobie, par Pathote, page 10

UMP : de la guerre et de la démocratie, par R. Pino, page 11

International

La révolte des Indiens du Canada, par E. Walter, page 12

Arguments

Propriété et possession, par Juanito, page 14

Alternatives militantes, par H. Krief, page 16

Histoire

Pour un syndicalisme révolutionnaire, par Frémont, page 18

À lire

La Torah, c’est pas simple, par N. Potkine, page 19

Un roman subversif, par D. Pinós, page 20

Le mouvement

Un camarade nous a quittés, par H. Lenoir, page 21

Illustrations

Aurelio, FYP, Kalem, Krokaga, La Sala, Manolo-Prolo, Nemo, Riri, Valère

Editorial du n° 1709

Les médias et l’opposition s’ingénient à décrire Hollande comme un timide pas sûr de lui, un naïf qui rate tout ce qu’il entreprend. Les anars se défient de cette façon de voir : la prétendue maladresse présidentielle est une fantasmagorie. En atteste sa récente « gestion » de l’affaire Tapie/Lagarde. Pour faire court, l’abominable ex-ministre des Finances est mouillée jusqu’au cou dans une sale affaire de copinage avec le non moins abominable Tapie. Suite à la sombre entourloupe Adidas-Crédit lyonnais, elle a laissé allouer au prince des casseroles, par le biais d’un fort louche arbitrage privé, la modique somme de 403 millions d’euros. « Pour faire des économies » (!),  affirme-t-elle sans rire. Hollande, en ce moment, ne souhaite pas se mettre à dos les patrons, le Medef et le FMI, empêtré qu’il est à préserver la chèvre patronale plutôt que le chou salarié. Par ailleurs il aimerait bien faire remonter une catastrophique cote de popularité. Pour ça, rien de mieux qu’un sensationnel procès. Dès lors il ne lui reste plus qu’à endosser son déguisement de Zorro : il laisse sournoisement croire, dans un premier temps, que l’ineffable sauterelle ultralibérale risque la prison, pour au final l’en dédouaner et faire payer un plus discret fusible, Pierre Estoup, arbitre indélicat convaincu d’accointance avec l’ex-patron de l’OM et qui, lui, risque vraiment la taule. Du coup, la cote du président « normal » reprend 4 %. Passez muscade et chapeau l’artiste ! L’a pas été long à intégrer et mettre à profit les bonnes vieilles recettes si utiles quand on est aux manettes : enfumer le bon peuple pour s’en faire apprécier ; préserver les grosses légumes en sacrifiant sans vergogne quelque lampiste. « Sarkozisme à visage humain », dirait Badiou. « Le pouvoir est maudit, disait la Louise Michel, et c’est pour cela que je suis anarchiste. »

[Saint-Jean-de-Sauves – 86] Mobilisation pour la documentaliste du collège

Ce collège qui se mobilise pour garder sa documentaliste

La communauté éducative est soutenue par les parents.

Parents d’élèves et enseignants du collège de Saint-Jean-de-Sauves sont en colère face au départ possible de la documentaliste, juste avant sa titularisation.

Le rectorat a averti dernièrement Hélène Chalumeau, documentaliste en contrat depuis cinq ans au collège Isaac-de-Razilly, qu’elle serait remplacée à la rentrée par un professeur en reconversion, personnel a priori prioritaire. Or, réglementairement, une titularisation doit intervenir au bout de six ans. « Virer les personnes justes avant qu’elles ne deviennent titulaires, c’est un scandale », s’insurgent les parents d’élèves.

«  On la remplace alors que 50 postes sont vacants !  »

Parents et enseignants mettent aussi l’accent sur les compétences d’Hélène Chalumeau : « Bien plus qu’une documentaliste, elle assure la coordination de nombre de projets interdisciplinaires, participe à de multiples projets éducatifs (sorties, voyages…). Des incivilités ? On la sollicite, des questions sur l’orientation ? C’est elle, faute de conseiller principal d’éducation. Le lien avec la vie scolaire ? Encore elle ». Les parents et les professeurs, qui montent au créneau, poursuivent : « La présence de notre documentaliste nous est indispensable pour la réussite et le bien-être de nos collégiens. Elle relaie nos projets, les prolonge. Le collège a obtenu des résultats au brevet des collèges supérieurs à la moyenne. Elle y est pour quelque chose et les parents veulent que ça continue. Ne cassons pas ce qui a été construit. » Alors pourquoi la remplacer ? D’autant qu’il semble que « plus de 50 postes sont vacants dans l’académie ». Les parents ont donc envoyé un courrier au recteur pour manifester leur incompréhension. Une pétition est lancée. La communauté éducative a demandé une audience au recteur. Car le dernier point qui hérisse tout le monde, c’est que outre ses compétences, Hélène Chalumeau est handicapée. Elle a organisé la journée du handicap avec des enfants handicapés pour sensibiliser les élèves à ce sujet. Un dossier de titularisation au titre du handicap avait été déposé mais, il semble « que le rectorat ait perdu celui-ci ». Et les professeurs de conclure : « Pour apprendre aux enfants le respect et la tolérance face au handicap, il nous semble important que l’institution elle-même respecte ses engagements dans ce domaine au niveau des personnels. » La réponse du recteur devrait être confirmée, ou pas, aujourd’hui.

Corr. Marie-Pierre Pineau, Nouvelle République, 7 juin 2013

[Rééducation Nationale] Des « emplois d’avenir » précaires et mal payés pour remplacer des titulaires

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NdPN : tout est dans notre titre : il s’agit à terme de précariser les personnels d’éducation et de les payer moins. Et tant pis pour les oppositions, le rectorat recrutera « quoiqu’il arrive », quitte à faire de la « pédagogie » (LOL). Voir aussi nos commentaires ajoutés en gras dans cet article de la NR.

Les emplois d’avenir ne remplaceront pas les profs

Le rectorat recrute à marche forcée les emplois d’avenir professeurs (EAP). Ça n’est pas fait pour rassurer la communauté éducative.

Les emplois d’avenir constituent l’outil majeur du gouvernement pour tenir la promesse de François Hollande « d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année ». Et leur déclinaison dans l’Éducation nationale, les emplois d’avenir professeur (EAP), fait partie de la stratégie. En Poitou-Charentes, le recteur pousse les feux pour que l’académie atteigne son objectif : 80 recrutements depuis le début de l’année et 62 d’ici la rentrée prochaine.

L’université hésite

Sauf que ces fameux EAP, promis à des étudiants boursiers et issus des quartiers les moins favorisés afin qu’ils mettent un premier pied, douze heures pas semaine contre un salaire de 400 € [NdPN : rien à voir avec le salaire auxquels ont droit les personnels éducatifs titulaires pour le même boulot !] dans la profession qui les attire, inquiètent une partie de la communauté éducative. La semaine dernière, le conseil d’administration de l’université de Poitiers a demandé des garanties avant de d’approuver le dispositif et décidé de surseoir à son vote. Yves Jean, son président, explique qu’il y serait favorable « si le volume horaire des stagiaires est acceptable : 12 h pour des étudiants de L2 ou L3, c’est trop ». Il a écrit aux deux ministres, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, pour expliquer son point de vue.

Victor-Hugo s’interroge

Au lycée Victor-Hugo, à Poitiers, le conseil d’administration a carrément voté contre, à une courte majorité. Cet établissement est censé être le lycée employeur des EAP pour la Vienne. Là encore, l’inquiétude porte sur l’emploi qui sera fait des étudiants. Devront-ils rattraper les heures qu’ils ne pourront accomplir en période d’examen ? Quelles seront leur mission ? Comment et par qui seront-ils encadrés ? La proviseure de l’établissement avait convoqué un conseil d’administration extraordinaire, ce soir, avant de l’annuler.

Le rectorat explique

Car du côté du rectorat, on assure mordicus que les recrutements seront menés à bien, quoi qu’il arrive, même si on calme le jeu en faisant un peu de pédagogie. « En aucun cas, les EAP ne seront là pour suppléer les enseignants, assure le service de communication du recteur. L’objectif est de mettre leur mettre le pied à l’étrier. » Les douze heures hebdomadaires « ne sont qu’une moyenne », assure la même source, et ne représentent pas le temps réel de présence des apprentis professeurs. Les EAP « pourront concilier au mieux cet emploi et leurs études », promet le rectorat. Et leurs missions seront très encadrées : observation active, accompagnement péri-éducatif, etc. Et, quand ils seront progressivement amenés à faire cours à des élèves [NdPN : ah, quand même, c’est dit], « ça sera uniquement en présence d’un enseignant tuteur ».[NdPN : Comme avec tous ces profs débutants lâchés devant des classes depuis plusieurs années sans réels suivi ni formation ?]

Philippe Bonnet, Nouvelle République, 6 juin 2013