Archives de catégorie : Éducation populaire

Tract à propos de l’éducation [Scalp-No Pasaran 34]

NdPN : Le tract dans sa taille originelle ici. Ce petit tract fort sympathique du Scalp-No Pasaran 34 ne cite quasiment qu’un seul auteur : Catherine Baker, très intéressante au demeurant, mais dont nous ne partageons pas toutes les « solutions » (notamment l’éducation à la maison, fatalement inégalitaire). Pour approfondir un peu le propos en creusant du côté de l’apprentissage libertaire, voir aussi le dernier hors-série du monde libertaire, toujours kiosque, avec un dossier spécial sur « Enfance, éducation, émancipation ».

tract-education

[Loudun] Suppressions de classes dans la Vienne : la lutte s’amplifie

86 –  Carte scolaire: tollé dans le Loudunais

Avant même l’annonce officielle de la nouvelle carte scolaire, ce lundi, elle provoque un tollé dans le Loudunais. Les parents d’élèves de l’école du Martray (Loudun), où une classe est menacée, ont manifesté ce dimanche devant l’établissement, où il ont reçu le soutien de la municipalité. Ils ont l’intention d’occuper l’école à partir de ce lundi. Pour les mêmes raisons, un rassemblement est aussi prévu ce lundi devant le groupe scolaire de Mont-sur-Guesnes. A lire demain.

Dépêche Nouvelle République, 17 mars 2013

[86] En lutte contre les suppressions de classes dans les écoles

La grogne monte dans les écoles

Hier, les parents d’élèves ont protesté contre les menaces de fermeture de classe qui planent sur leurs écoles. La carte scolaire devrait être officiellement dévoilée lundi prochain 18 mars.

Les parents d’élèves ont décidé de se faire entendre le jour même où des décisions devaient se prendre quant aux ouvertures ou non de classes lors d’une réunion du Comité technique spécial départemental à l’Inspection académique. A Adriers, Millac, Sillars et Valdivienne, les représentants de parents d’élèves ont réussi à obtenir un rendez-vous ce vendredi à l’inspection d’académie. Ils espèrent convaincre les autorités de faire machine arrière, avant la publication officielle de la carte scolaire 2013, prévue lundi prochain.

> A Couhé, une classe menacée. Une classe du regroupement scolaire des enfants des communes de Ceaux, Chatillon, Couhé et Vaux est menacée de fermeture. Cette école accueille depuis plusieurs années des enfants de moins de 3 ans, à la satisfaction de tous. Mais ces derniers ne sont pas pris en compte dans les effectifs, ce qui conduit à cette possible fermeture de poste. Depuis mercredi l’association de parents d’élèves ABC des Z’écoles fait signer une pétition. > A Saint-Saviol, l’école occupée pacifiquement. Hier matin, les parents d’élèves du RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) de Saint-Saviol – Saint-Macoux – Linazay ont occupé pacifiquement l’école de Saint-Saviol, en présence des élus des trois communes. Bertrand Geoffret, maire de Saint-Saviol, s’exaspère : « chaque année il faut se battre pour maintenir nos écoles en milieu rural. Si une suppression de classe intervenait, les conséquences seraient désastreuses pour nos enfants. » De nombreuses actions  » coup-de-poing  » sont prévues dans les jours à venir. > A Adriers, les parents d’élèves ont bloqué l’accès de l’école François-Albert dès 8 h 30, à l’aide de bottes de paille, barbelés et même de chevaux… Ils étaient soutenus par les élus d’Adriers, mais aussi de Mouterre-sur-Blourde, dont le maire Evelyne Iribarren, et d’habitants d’autres communes voisines dont les enfants sont scolarisés à Adriers. Les enfants, l’équipe pédagogique et les agents de service ont été accueillis dans la salle des fêtes d’Adriers. L’école a été bloquée toute la journée et pourrait l’être à nouveau ce matin. Les manifestants ont aussi bloqué la circulation pendant une demi-heure, sur la route d’Adriers à Saint-Barbant (87). Le groupe s’est ensuite déplacé dans le centre-bourg où il a mis en place un barrage filtrant sur la D 729 avec distribution de tracts et pétition (une centaine de signatures). > A Sillars, l’occupation de l’école a été lancée vers 8 h 45, par une quinzaine de parents d’élèves opposés à la fermeture possible d’une des trois classes. Elle s’est poursuivie jusqu’à midi. La température extérieure étant très fraîche, les enfants sont restés jouer dans les salles de classes en début de matinée. Les parents sont d’autant plus déterminés que les effectifs remontent : 58 enfants cette année, 60 prévus en septembre prochain : « Tout ceci est incompréhensible et les locaux ne sont pas adaptés pour faire deux grandes classes » résume Samuel Gouin, membre de l’APE. La première adjointe Nadine Texier était présente, soulignant les efforts de la commune : « Cette école est indispensable pour le village, nous avons eu neuf naissances en 2011, 5 en 2012 et allons ouvrir un lotissement en septembre ! »

«  C’est la même chose chaque année  »

> A Millac, on craint la suppression d’une classe. Les parents des élèves de l’école communale restent mobilisés pour protester contre ce projet « qui revient chaque année et qui ne peut aboutir qu’à une désertification progressive de notre village » peste un parent très remonté (voir notre édition de mardi). > A Valvidienne, un rassemblement devant l’école. Une soixantaine de parents d’élèves accompagnés d’habitants et d’élus se sont rassemblés à 8 h 45 devant l’école publique de Saint-Martin-la-Rivière pour exprimer leur colère au sujet du projet de fermeture d’une classe de maternelle. Banderoles en mains, les protestataires ont pénétré dans l’établissement pour y interrompre les cours. La directrice, Patricia Caulat, a vainement tenté de les dissuader. Les manifestants sont restés sur les lieux une bonne partie de la matinée et comptaient organiser la même action ce vendredi, à 9 h, à l’école de Salles-en-Toulon, puis à 16 h à nouveau devant l’école de Saint-Martin-la-Rivière. > A Avanton, on s’inquiète pour la maternelle. Hier matin, les parents d’élèves ont manifesté devant l’école maternelle leur volonté d’obtenir l’ouverture d’une quatrième classe à la rentrée prochaine en déroulant une banderole en présence de trois élus de la municipalité. La commune connaît une hausse de sa population et plus de 30 permis de construire sont en cours pour 2013. Les estimations pour 2014 seulement en fonction des naissances sont déjà d’un minimum de 27 enfants par classe.

Nouvelle République, 15 mars 2013

Le Monde Libertaire n°1699 (du 14 au 20 Mars 2013)

Le Monde Libertaire n°1699 (du 14 au 20 Mars 2013)

NdPN : Le ML sort aujourd’hui jeudi en kiosques. Comme d’habitude, vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. On en déposera aussi un exemplaire en consultation libre au Biblio-café de Poitiers. Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

ml 1699

«Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire.» – Hannah Arendt

Sommaire

Actualité

Les femmes ne veulent pas de l’austérité, par S. Gérardin, page 3

Colère sociale, par G. Goutte, page 5

La Météo syndicale de J.-P. Germain, page 6

Kiosquiers, jusqu’au bout, par P. Salcedo, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Vous avez dit Chávez ? par El Libertario, page 9

Arguments

L’Afrique mise à mal, par P. Schindler, page 10

Écologie ou écologisme ? par Ph. Pelletier, page 11

Une histoire de « vieux croyants » de N. Potkine, page 14

Le néodarwinisme en question, par T. Lodé, page 15

Histoire

Les mémoires de Kropotkine, par P. Sommermeyer, page 17

Expressions

Enfumages, par Max, page 20

Le ciné de René, par R. Hamm, page 21

Mouvement

La vie du mouvement, page 22

L’agenda libertaire, page 23

Illustrations

Aurelio, Faujour, Krokaga, Lardon, La Sala

Editorial

Le coût du travail est trop élevé. Antienne sans cesse ressassée, jamais démontrée. À force de la seriner, elle passe pour une vérité. Et on en arrive à faire signer des « accords de compétitivité », par exemple chez Renault, qui font travailler plus pour gagner moins, en échange de peanuts. Au final, on licencie à tour de bras. Comme on ne peut pas tuer ces milliers de gens sacrifiés sur l’autel de l’économie, on s’empresse de transférer à la collectivité la charge de leur subsistance. Mauvaise pioche car si quelqu’un qui travaille subvient, même partiellement, à ses besoins, par contre quelqu’un qui ne travaille pas, est, complètement, à la charge de tous. On peut penser que c’est l’une des clés de la situation économique actuelle. Fabriquer des chômeurs d’un côté, des travailleurs pauvres de l’autre, cela bénéficie dans un premier temps à l’entreprise qui licencie, et à elle seule. Puis les coûts sont inévitablement transférés à la collectivité, qui devra finir par se payer sur la bête. Pour cela il n’y a pas 36 solutions : soit on socialise les entreprises et on réalise le communisme libertaire. Soit on tue les chômeurs. Soit enfin, on emprunte des sous à la banque, ce qui a ses limites, comme on le voit ces temps-ci. Ayant envisagé le chômage comme un poids dans l’économie capitaliste, considérons maintenant le travail. Non principalement dans son aspect rémunérateur, mais dans sa capacité à satisfaire les besoins de tous. Par exemple, si la même quantité de travail est nécessaire pour construire des logements dans une ville qui en manque et pour construire un grand stade tout neuf, devons-nous choisir de bâtir ce dernier ? Bien sûr que non. Et pourtant, le stade sera générateur de valeur ajoutée, d’emplois, bref de croissance et d’activité. Une activité (compétitions, concerts, etc.) qui débouchera sur une consommation et non sur une production. Il faudra bien que les spectateurs travaillent ailleurs pour financer, et à prix d’or, les vedettes qui s’exhiberont en ces lieux. Les emplois ainsi créés se révéleront donc non pas producteurs mais destructeurs de richesse. À coût égal, mieux valait garder des chômeurs. On se serait tous moins fatigués, et puis on aurait des logements neufs… Pourtant, dans ce pays où l’on manque cruellement de logements mais ni de stades ni de centres commerciaux, ce sont ces derniers qui fleurissent un peu partout comme des champignons. Il serait urgent donc, pour supprimer le poids que représente l’inactivité en même temps que celui de l’activité inutile (c’est-à-dire extrêmement rémunératrice pour une minorité, abominablement coûteuse pour le reste du monde), de reconstruire le monde sur des bases saines : produire utile et socialiser l’appareil productif.

[86] La mobilisation continue contre les suppressions de classe !

86 –  Sud Vienne : quatre écoles occupées

        14/03/2013 10:48

Les parents d’élèves d’Adriers, Millac, Sillars et Valdivienne ont lancé ce jeudi matin des opérations simultanées d’occupation des écoles menacées de fermetures de classe. A 10 h 30, les parents de Sillars et Adriers ont obtenu des rendez-vous auprès de l’inspection d’académie, mais poursuivaient leurs mouvements en solidarité avec les deux autres écoles, en attente de réponse.

86 –  Adriers : la route bloquée par les parents

        14/03/2013 10:56

Les parents d’élèves qui protestent contre la possible fermeture d’une classe à Adriers ont installé un barrage filtrant ce jeudi matin dans le bourg (départementale 729) pour distribuer des tracts.

86 –  Poitiers L’école Alphonse Daudet occupée par des parents

        14/03/2013 11:40

L’école élémentaire Alphonse-Daudet dans le quartier des Couronneries à Poitiers est occupée par des parents depuis ce matin. Ils protestent contre la menace de fermeture d’une Classe d’intégration scolaire accueillant des écoliers ayant un léger retard mental et contre la fermeture d’une classe « classique ». La vingtaine de parents pique-niqueront sur place. A 14�h, ils se regrouperont devant le rectorat alors que se réunira le groupe « écoles» présidé par le directeur d’académie. Les propositions d’ouvertures, de fermetures et de gels de postes y sont étudiées. Les décisions seront connues lundi prochain. Ce soir, à 18�h, les parents d’élèves organiseront une réunion à l’école Alphonse Daudet pour faire le point. Ils ont d’ores et déjà décidé de poursuivre l’occupation de l’établissement demain, vendredi. A 14 h, une délégation sera reçue au rectorat par l’inspecteur de l’éducation nationale de leur secteur.

Dépêches de la Nouvelle République, 14 mars 2013