NdPN : le ML 1698 est en kiosques aujourd’hui. Vous pouvez aussi nous le demander par mail à prix libre. Nous en déposerons un exemplaire en libre consultation au Biblio-Café de Poitiers (rue de la Cathédrale), où nous animerons une conférence-débat avec des mandatés de la Fédération Anarchiste (voir l’affiche à la fin de ce sujet), mercredi 13 mars. Trois articles, dont un de Maurise Rajsfus, sont d’ores et déjà consultables : voir liens web dans le sommaire qui suit. Bonne lecture !
Le Monde Libertaire n°1698 (du 7 au 13 Mars 2013)
«L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les genssensés pleins de doutes.» – Bertrand Russell
Sommaire du Monde Libertaire n° 1698
Actualité
Appel de la CSFA, page 3
Des réponses comme s’il en pleuvait, page 4
Good bye Goodyear, par S. Pillias, page 5
La Météo syndicale de J.-P. Germain, page 6
Chez PSA, suite et fin, par S. Larios, page 7
La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8
La foire du drone, par Pavillon noir, page 9
Communiqué crise économique, page 9
Arguments
Peut-on tout vendre ? par N. Potkine, page 10
Traîtrise socialiste (pléonasme), par M. Rajsfus, page 11
International
Les anars sud-américains, par N. Méndez, page 14
Expressions
La Berlinale sans Heike, par M. Topé, page 17
Rébellion en Cochinchine, par F. Gomez, page 19
Mouvement
Vie du Mouvement, page 22
Les sorties anars, page 23
Illustrations
Aurelio, Babouse, Kalem, Krokaga, Jhano, Lardon, Nemo
Editorial
Gratuit, gratuit, la peste soit des pubs racoleuses et de leurs titatas obscènes. Le site de « Là-bas si j’y suis » s’en émeut et pose la question qui fâche : « C’est vrai ça, qui paie quand c’est gratuit ? Google c’est gratuit, le journal c’est gratuit, rouler sur une route c’est gratuit, mais qui paie les routes, le journal, Google ? » Gratuites, les routes ? Nos impôts les casquent. Gratuit, le Web ? Encore une entourloupe : gabegie de métaux rares, recyclage hors de prix, milliards de kWh brûlés par les serveurs et les ordinateurs, drôle de gratuité ! Le Littré en ligne définit ainsi le mot gratuit : « Qu’on donne pour rien […] école gratuite, école où l’enseignement est gratuit. » Même le Littré se plante car si l’on peut à la rigueur parler de méchanceté gratuite, voire de crime gratuit, rien n’est moins « donné pour rien » que l’éducation, un des budgets les plus lourds dans la plupart des pays riches ou émergents. Faudrait pas confondre le droit à certains services nécessaires comme l’éducation, la santé, le logement financés à grand peine par les impôts, et certaines libéralités intéressées uniquement destinées à « libérer des parts de cerveau » des gogos et à les gaver sous hypnose de gadgets nullissimes. Dans les deux cas, pas plus de gratuit que de beurre en branche ! Économie de marché et appât du gain s’y entendent pour masquer aux foules crédules que le travail et le prix de toute chose sont incontournables (même en société anarchiste) et s’échinent à imposer par des flatteries mercantiles, par la « pédagogie » ou la force, les idées clés du capitalisme mondialisé : baisse des salaires, délocalisations, suppression du Code du travail, casse du service public, ce « ringard » et insupportable garant d’une vie moins indécente en démocratie représentative. La richesse aux riches et les mirages de la gratuité aux autres. Ça ferait rire si ce n’était tragique, « le rire n’est jamais gratuit, l’homme donne à pleurer, mais il prête à rire », comme disait Pierre Desproges.
Agenda du Monde Libertaire
Mercredi 13 mars
Poitiers (86), 20h30. Débat autour du thème: quelle réponse autogestionnaire à la crise ? Dans le cadre de la tournée fédérale Crise et autogestion. Au Biblio-café, 71, rue de la Cathédrale.