Archives de catégorie : Éducation populaire

Visages de victimes d’un bourreau mort il y a 60 ans

Tamara Litsinskaya. Née en 1910 à Moscou. Affiliée à aucun parti. Étudiante. Adresse inconnue. Arrêtée le  8 février 1937. Condamnée à mort le 25 août 1937 et fusillée le jour même. Motif de la condamnation inconnu. Photo prise par le NKVD, archives de la Loubianka.

Source : http://zakhor-online.com/?p=3864

Portraits de personnes arrêtées pour des crimes présumés, puis exécutées et enterrées dans des fosses communes en des lieux secrets entre 1937 et 1938 en URSS. Pendant quatre années, Tomasz Kizny, photographe polonais, a réalisé en Russie une vaste enquête sur « La grande Terreur en URSS ». En moins de deux ans (1937 et 1938), la propagation de la répression massive à travers toute l’Union soviétique entraîna l’arrestation de 1,7 million de personnes pour des crimes présumés contre l’État. 700 000 d’entre eux furent exécutés et enterrés dans des fosses communes en des lieux secrets. Tomasz Kizny va réussir à obtenir un accès limité mais exceptionnel aux dossiers secrets de la NKVD et à photographier les portraits de milliers de victimes initialement réalisés à des fins d’identification lors des exécutions. En parallèle, il va réaliser le portrait de témoins survivants et documenter plusieurs lieux des massacres.

Source : Le Monde.

L'huma

Une de l’Humanité, mars 1953

Le Monde Libertaire n°1698 (du 7 au 13 Mars 2013)

NdPN : le ML 1698 est en kiosques aujourd’hui. Vous pouvez aussi nous le demander par mail à prix libre. Nous en déposerons un exemplaire en libre consultation au Biblio-Café de Poitiers (rue de la Cathédrale), où nous animerons une conférence-débat avec des mandatés de la Fédération Anarchiste (voir l’affiche à la fin de ce sujet), mercredi 13 mars. Trois articles, dont un de Maurise Rajsfus, sont d’ores et déjà consultables : voir liens web dans le sommaire qui suit. Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n°1698 (du 7 au 13 Mars 2013)

ml 1698

«L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les genssensés pleins de doutes.» – Bertrand Russell

Sommaire du Monde Libertaire n° 1698

Actualité

Appel de la CSFA, page 3

Des réponses comme s’il en pleuvait, page 4

Good bye Goodyear, par S. Pillias, page 5

La Météo syndicale de J.-P. Germain, page 6

Chez PSA, suite et fin, par S. Larios, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

La foire du drone, par Pavillon noir, page 9

Communiqué crise économique, page 9

Arguments

Peut-on tout vendre ? par N. Potkine, page 10

Traîtrise socialiste (pléonasme), par M. Rajsfus, page 11

International

Les anars sud-américains, par N. Méndez, page 14

Expressions

La Berlinale sans Heike, par M. Topé, page 17

Rébellion en Cochinchine, par F. Gomez, page 19

Mouvement

Vie du Mouvement, page 22

Les sorties anars, page 23

Illustrations

Aurelio, Babouse, Kalem, Krokaga, Jhano, Lardon, Nemo

Editorial

Gratuit, gratuit, la peste soit des pubs racoleuses et de leurs titatas obscènes. Le site de « Là-bas si j’y suis » s’en émeut et pose la question qui fâche : « C’est vrai ça, qui paie quand c’est gratuit ? Google c’est gratuit, le journal c’est gratuit, rouler sur une route c’est gratuit, mais qui paie les routes, le journal, Google ? » Gratuites, les routes ? Nos impôts les casquent. Gratuit, le Web ? Encore une entourloupe : gabegie de métaux rares, recyclage hors de prix, milliards de kWh brûlés par les serveurs et les ordinateurs, drôle de gratuité ! Le Littré en ligne définit ainsi le mot gratuit : « Qu’on donne pour rien […] école gratuite, école où l’enseignement est gratuit. » Même le Littré se plante car si l’on peut à la rigueur parler de méchanceté gratuite, voire de crime gratuit, rien n’est moins « donné pour rien » que l’éducation, un des budgets les plus lourds dans la plupart des pays riches ou émergents. Faudrait pas confondre le droit à certains services nécessaires comme l’éducation, la santé, le logement financés à grand peine par les impôts, et certaines libéralités intéressées uniquement destinées à « libérer des parts de cerveau » des gogos et à les gaver sous hypnose de gadgets nullissimes. Dans les deux cas, pas plus de gratuit que de beurre en branche ! Économie de marché et appât du gain s’y entendent pour masquer aux foules crédules que le travail et le prix de toute chose sont incontournables (même en société anarchiste) et s’échinent à imposer par des flatteries mercantiles, par la « pédagogie » ou la force, les idées clés du capitalisme mondialisé : baisse des salaires, délocalisations, suppression du Code du travail, casse du service public, ce « ringard » et insupportable garant d’une vie moins indécente en démocratie représentative. La richesse aux riches et les mirages de la gratuité aux autres. Ça ferait rire si ce n’était tragique, « le rire n’est jamais gratuit, l’homme donne à pleurer, mais il prête à rire », comme disait Pierre Desproges.

Agenda du Monde Libertaire

Mercredi 13 mars

Poitiers (86), 20h30. Débat autour du thème: quelle réponse autogestionnaire à la crise ? Dans le cadre de la tournée fédérale Crise et autogestion. Au Biblio-café, 71, rue de la Cathédrale.

affiche tournee autogestion poitiers

[Poitiers] Dans l’Education Nationale, l’avenir de l’emploi c’est la précarité

NdPN : Remplacer des titulaires par des précaires, c’est beau le socialisme. Avec comme toujours, la NR pour nous présenter la précarité comme un avenir radieux… En attendant, qu’en pensent les syndiqué-e-s, qui il y a quelques années encore, s’opposaient au tutorat d’emplois précaires ?

Les premiers contrats Emplois d’avenir signés pour les professeurs de demain

Les tout premiers Emplois d’avenir professeur viennent d’être signés, en présence du recteur Jacques Moret, au sein du collège Jean-Moulin de Poitiers. Trois étudiants (2e et 3e année de licence) en mathématiques et langues ont paraphé le contrat (renouvelable chaque année) les liant « moralement » à l’Éducation nationale pendant 36 mois. Ils vont, 12 heures par semaine en moyenne pendant toute l’année scolaire, se mettre progressivement dans la peau d’un enseignant accompagné par un professeur tuteur. Une formation en alternance pour les 80 étudiants de l’académie de Poitiers qui vont bénéficier de ce dispositif dès à présent.

Dépêche de la Nouvelle République, 14 février 2013

Les professeurs de demain signent aujourd’hui

Les difficultés de recruter des enseignants dans certaines disciplines pourraient être gommées avec l’arrivée des contrats Emploi d’avenir. A suivre.

C’est avec, d’un côté une certaine émotion, selon les propos du recteur Jacques Moret, et de l’autre un tantinet de fébrilité que les contrats des tout premiers Emplois d’avenir professeur viennent d’être signés au sein du collège Jean-Moulin de Poitiers. Les étudiants (2e et 3e année de licence) en mathématiques et langues ont paraphé le contrat (renouvelable chaque année) les liant « moralement » à l’Éducation nationale pendant 36 mois. Ils vont, 12 heures par semaine en moyenne pendant toute l’année scolaire en parallèle de leurs cours à l’université, se mettre progressivement dans la peau d’un enseignant accompagné par un professeur tuteur.

Une formation en alternance qui sera rémunérée 400 €, somme à laquelle l’étudiant pourra ajouter ses bourses (revenu moyen au final : 900 €). 120 demandes pour 80 contrats ont nécessité une sélection en fonction de trois grands critères : un bon niveau universitaire, une attitude disciplinée et le désir de vouloir se présenter au concours de l’enseignement. Réellement motivés, Matthieu De Carvalho et Saïd Fidel le sont. Le premier (3e année de licence en espagnol) a saisi cette « belle opportunité pour acquérir de l’expérience afin d’être prêt, le jour venu, face à une classe. » Une « plongée dans le milieu professionnel » qui sera aussi un test. « Comme je vais aborder toutes les facettes du métier en ayant un vrai rôle auprès des élèves, ça va peut-être aussi m’ouvrir les yeux même si l’enseignement est vraiment ma voie. »

«  Une belle opportunité pour acquérir de l’expérience  »

Saïd Fidel (2e année licence de maths), lui, a eu le déclic en 3e dans son île natale, Mayotte. « C’est un professeur qui arrivait de la métropole qui, grâce à sa méthode, m’a vraiment donné l’envie d’enseigner. J’ai suivi ma première année de licence à Mayotte avant de venir en France. J’étais désorienté car ici ce n’est pas le même rythme. Après toutes ces difficultés, je suis très content d’avoir été retenu. Je ne cache pas que ça va aussi m’aider financièrement. » Saïd, aussi motivé que les autres étudiants, n’envisage pas, lui non plus, de plan B. Il sera prof !

M.-L. A., Nouvelle République, 15 février 2013

[Poitiers] Sortie de L’Epine Noire n°3

Sortie de l’Épine Noire n°III

Le numéro 3 de l’Épine Noire, journal apériodique de contre-information sur Poitiers et des alentours vient de sortir.

Il est disponible en téléchargement ici :

http://epinenoire.noblogs.org/?page_id=504

Voici l’édito :

Février 2013.
En ce début d’année 2013, François Hollande, le président de la République, a ouvert plusieurs fronts.
Tout d’abord, il y a le front intérieur, celui de la « bataille pour l’emploi ». Or, il s’ avère que le pouvoir socialo-écologiste a une nouvelle fois démontré qu’il ne pouvait pas tenir une de ses promesses électorales, enrayer la montée du chômage pour des milliers de travailleurs. Les sidérurgistes d’Arcelor-Mittal, les ouvriers de l’automobile comme ceux de PSA à Aulnay-sous-Bois, ceux de Goodyear d’Amiens-Nord ou ceux de Pétroplus ne se font guère d’illusions : ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, les dynamiques de luttes convergentes qui se nouent et les échos certains au sein de la société. Le ministre de la Police, à savoir Manuel Valls, ne s’y trompe pas lorsqu’il se dit inquiet des risques d’« implosions ou explosions sociales », affirme qu’« on ne peut pas casser l’outil de travail » et qu’il arbore des dispositifs policiers autour des usines occupées. Comme le rappe le groupe La Rumeur : « […] le spectre du chômage justifie une volonté délibérée de flicage ».
Parallèlement, il y a tout un battage médiatique (favorisé par une étrange lenteur à légiférer, même si le projet vient d’être adopté par l’Assemblée) sur la question de l’élargissement du mariage aux couples homosexuels, qui met en lumière la volonté du gouvernement de masquer les luttes en cours par un sujet, certes, sérieux en matière d’« égalité formelle des droits » mais très réformiste au regard de l’histoire des mouvements gays et lesbiens. Cela a eu pour effet de redonner du crédit aux politiques en caricaturant la dualité, rassurante, des camps politiques au Parlement comme dans la rue, gauche/droite, conservatisme/modernité, régression/progrès, croyant/athée, etc.
Puis il y a un second front, extérieur celui-là, ouvert un certain 11 janvier au nord du Mali (ou « Sahélistan »), et qui prouve une fois encore que la gauche de gouvernement souhaitait montrer aux États-Unis que la Fraaaance (!) ne peut se contenter d’être un gendarme régional en continuant d’assumer son impérialisme et son néocolonialisme en Afrique, mais qu’elle est une grande puissance. C’est comme donner un avertissement pour faire peur à tous les gens qui luttent partout, en particulier aux mouvements révolutionnaires de Tunisie et d’Égypte.
C’est ce même pouvoir qui travaille ici, dans la ville « bonhomme », où les laborantins changent de tête. À la préfecture : Élisabeth Borne. Une ancienne jospinette aux manettes dans la région, spécialiste des dossiers de grands projets d’aménagement capitaliste du territoire. Vous voyez le dièse? Cœur d’Agglo, LGV Tours-Bordeaux, LGV Poitiers-Limoges, etc. Ne vous en faites pas, quand il faudra empêcher toute manifestation hostile au contrôle social, elle en sera. Pendant ce temps-là, des travailleurs se mettent en grève, se battent, luttent comme ils peuvent soit pour sauver leur emploi, soit pour avoir des augmentations de salaire, ou bien encore pour réclamer des indemnités de licenciement comme le font les ex-ouvrières de l’usine saint-savinoise d’Aubade. Ces réactions de travailleurs (ou pas), qu’elles soient plus ou moins populaires, nous font plaisir, même si elles n’annoncent, bien évidemment, pas la fin imminente du rapport social capitaliste ; ce sont sans doute des voies qui aiguisent les lames de la critique, et comme le dit le vieil adage : « Qui ne tente rien n’a rien ».

http://epinenoire.noblogs.org

epinenoire (at) riseup (point) net

Mail, 15 février 2013