NdPN : Remplacer des titulaires par des précaires, c’est beau le socialisme. Avec comme toujours, la NR pour nous présenter la précarité comme un avenir radieux… En attendant, qu’en pensent les syndiqué-e-s, qui il y a quelques années encore, s’opposaient au tutorat d’emplois précaires ?
Les premiers contrats Emplois d’avenir signés pour les professeurs de demain
Les tout premiers Emplois d’avenir professeur viennent d’être signés, en présence du recteur Jacques Moret, au sein du collège Jean-Moulin de Poitiers. Trois étudiants (2e et 3e année de licence) en mathématiques et langues ont paraphé le contrat (renouvelable chaque année) les liant « moralement » à l’Éducation nationale pendant 36 mois. Ils vont, 12 heures par semaine en moyenne pendant toute l’année scolaire, se mettre progressivement dans la peau d’un enseignant accompagné par un professeur tuteur. Une formation en alternance pour les 80 étudiants de l’académie de Poitiers qui vont bénéficier de ce dispositif dès à présent.
Dépêche de la Nouvelle République, 14 février 2013
Les professeurs de demain signent aujourd’hui
Les difficultés de recruter des enseignants dans certaines disciplines pourraient être gommées avec l’arrivée des contrats Emploi d’avenir. A suivre.
C’est avec, d’un côté une certaine émotion, selon les propos du recteur Jacques Moret, et de l’autre un tantinet de fébrilité que les contrats des tout premiers Emplois d’avenir professeur viennent d’être signés au sein du collège Jean-Moulin de Poitiers. Les étudiants (2e et 3e année de licence) en mathématiques et langues ont paraphé le contrat (renouvelable chaque année) les liant « moralement » à l’Éducation nationale pendant 36 mois. Ils vont, 12 heures par semaine en moyenne pendant toute l’année scolaire en parallèle de leurs cours à l’université, se mettre progressivement dans la peau d’un enseignant accompagné par un professeur tuteur.
Une formation en alternance qui sera rémunérée 400 €, somme à laquelle l’étudiant pourra ajouter ses bourses (revenu moyen au final : 900 €). 120 demandes pour 80 contrats ont nécessité une sélection en fonction de trois grands critères : un bon niveau universitaire, une attitude disciplinée et le désir de vouloir se présenter au concours de l’enseignement. Réellement motivés, Matthieu De Carvalho et Saïd Fidel le sont. Le premier (3e année de licence en espagnol) a saisi cette « belle opportunité pour acquérir de l’expérience afin d’être prêt, le jour venu, face à une classe. » Une « plongée dans le milieu professionnel » qui sera aussi un test. « Comme je vais aborder toutes les facettes du métier en ayant un vrai rôle auprès des élèves, ça va peut-être aussi m’ouvrir les yeux même si l’enseignement est vraiment ma voie. »
« Une belle opportunité pour acquérir de l’expérience »
Saïd Fidel (2e année licence de maths), lui, a eu le déclic en 3e dans son île natale, Mayotte. « C’est un professeur qui arrivait de la métropole qui, grâce à sa méthode, m’a vraiment donné l’envie d’enseigner. J’ai suivi ma première année de licence à Mayotte avant de venir en France. J’étais désorienté car ici ce n’est pas le même rythme. Après toutes ces difficultés, je suis très content d’avoir été retenu. Je ne cache pas que ça va aussi m’aider financièrement. » Saïd, aussi motivé que les autres étudiants, n’envisage pas, lui non plus, de plan B. Il sera prof !
M.-L. A., Nouvelle République, 15 février 2013