Archives de catégorie : Construction du désert

[Center Parcs 86] Méthacenter : l’inquiétude des habitants

NdPN : une association, portée par l’inquiétude d’habitants locaux de zones rurales, pointe l’opacité du projet d’usine de méthanisation liée à l’ouverture du Center Parcs. Notons néanmoins que cette assoc rentre de fait dans le jeu de ce grand projet inutile et nuisible… en proposant d’autres implantations pour éviter que « ce projet échoue ».

Vigie Nuisances pour  » une réelle concertation  »  

A la Bruyère, on affiche sa détermination.

L’association Vigie Nuisances a pris connaissance de l’article concernant l’usine de méthanisation du Center Parcs (notre édition du 30 septembre).

« Ce dernier nous a fait sourire, car nous n’avons toujours aucune nouvelle information, concernant le projet Méthacenter lui-même comme nous le demandons depuis plus d’un an », expliquent les membres de l’association.
Vigie Nuisances a intégré le comité de pilotage qui réunit tous les acteurs du projet, proposant des terrains d’implantation plus en cohérence avec le cahier des charges.

«  Personne ne veut de cette usine  »

« Suite à nos différentes demandes lors de multiples réunions, nous ne pouvons que regretter l’absence totale de cartographie des zones de collecte et d’épandage des matières méthanisables, souligne l’association. Tous ces terrains proposés ont été rejetés sans raison ni justification, nous posons la question : ont-ils été vraiment étudiés ? »
La municipalité des Trois-Moutiers a repris en partie certains arguments de l’association en conseil municipal (notre édition du 23 mai dernier) mettant l’accent sur les nuisances aux riverains et une voirie inadaptée.
Le conseil municipal de Loudun affirme pour sa part que la réalisation du projet provoquera des désagréments d’odeur et autres nuisances pour sa population : il n’en veut pas sur sa commune (notre édition du 6 juin).
« Personne ne veut de cette usine sur sa commune, pourquoi ? s’interroge en substance l’association. Ce système de confinement est totalement absent du projet Méthacenter. Qu’en est-il des autres normes de sécurité ? On veut nous faire croire qu’une usine de gaz dans les bois de Champory est incolore, inodore et surtout sans risque pour la forêt ! […] Ce projet continue de n’avoir d’intérêt que pour les porteurs du projet […] Du coup, la commune de Curçay-sur-Dive profitera des retombées économiques de cette usine de gaz et Les Trois-Moutiers du Center Parcs. Mais qui se soucie de nous, population de Glénouze, Champory, Sèmechoux, La Bruyère, Mignac, Les Vaux Sainte-Marie, etc. ? »
Vigie Nuisances en appelle « à renouer un débat sur la base d’une confiance rétablie puisqu’une réelle concertation n’a toujours pas été mise en œuvre ». « Il serait dommageable que ce projet échoue par la seule intransigeance de ses promoteurs », conclut l’association.

Nouvelle République, 10 octobre 2014

 

[86] Il y a du gaz dans l’eau du Sud Vienne

NdPN : La Nouvelle République publie depuis quelque jours une série d’articles sur le mouvement de refus de centralisation de la gestion de l’eau, mené par des habitants, lycéens, des travailleurs du syndicat d’eau du civraisien et des élus du Sud Vienne. Par-delà le refus du faux discours des autorités sur la « mutualisation des moyens » (qui n’a évidemment rien à voir avec une mutualisation décisionnelle), le désaccord est plus profond : il s’agit aussi de dénoncer le centralisme autoritaire de la métropole d’une part, et l’abandon des espaces ruraux d’autre part.

Syndicats d’eau : une fusion sous tension

Coupure d’eau à Civray : 21 maires menacent de démissionner

Syndicat d’eau de Civray :  » La mort du Sud Vienne « 

Bataille de l’eau : blocus symbolique des lycéens de Civray

Mise à jour 3 octobre 2014 : Fusion des syndicats d’eau : les manifestants promettent de durcir le mouvement

Le grand projet inutile et nuisible de LGV Poitiers-Limoges refait surface

NdPN : suite à de nombreuses actions déterminées d’apposant.e.s, et à un avis défavorable de la commission Mobilité 21, ce projet de nouveau chantier inutile et nuisible semblait être enfin relégué dans les cartons des oubliettes bureaucratiques. Mais ses soutiens politiciens (dont le député-maire de Poitiers) n’ont pas dit leur dernier mot, et le ressortent aujourd’hui en appelant le président de la république à la rescousse. Ainsi que d’autres collectifs, nous appelions à maintenir la vigilance… restons mobilisés pour enterrer définitivement le projet !

La LGV Poitiers-Limoges sort du tunnel à l’Élysée

Les élus reçus par le président de la République, lundi, sont confiants. Selon l’ancien préfet du Limousin, l’État accepterait de participer au financement.

On croyait le projet enterré pour longtemps par le rapport de la commission Mobilité 21 qui ne le jugeait pas prioritaire et par les annonces du Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, qui avait confirmé son report à l’après-2030. C’était compter sans la détermination des élus du Limousin et le soutien en sous-main du président de la République, fidèle à sa terre d’élection.

Voici donc que l’on reparle de la LGV Poitiers-Limoges. Le président PS du conseil régional du Limousin, la présidente PS du conseil général de la Haute-Vienne, le maire UMP de Limoges et le président PS de l’agglomération sont en effet ressortis enchantés de l’entretien que leur a accordé le chef de l’État, lundi midi, au palais de l’Élysée.

 » C’est la première fois que l’engagement est aussi clair « 

« L’État, je crois pouvoir vous le dire, apportera sa quote-part. Les discussions ne sont pas tout à fait terminées mais il y aura une participation importante de l’État », a même déclaré Michel Jau, l’ancien préfet du Limousin nommé préfet de la région Centre le 18 septembre dernier, devant la caméra de France 3 à l’issue de cet entretien auquel il était convié. Ce proche de François Hollande, issu lui aussi de la fameuse promotion Voltaire de l’ENA, a d’ailleurs ajouté que l’accord sur le financement serait présenté « dans les jours qui viennent ».
Jean-Paul Denanot, président de la Région Limousin et député européen, a déjà fait les comptes : « Le tour de table des collectivités locales a permis de rassembler 700 millions, on peut compter sur 200 millions de l’Union européenne au titre du MIE (ndlr, mécanisme pour l’interconnexion en Europe) ou plus grâce au plan d’investissement de la nouvelle commission Juncker. Il restera entre 300 et 400 millions à la charge de RFF (ndlr, Réseau ferré de France) et entre 400 et 500 millions pour l’État. » Il est surtout ressorti très confiant du bureau du président : « C’est la première fois que l’engagement est aussi clair. Il a demandé à RFF de faire le nécessaire. »

 » Une question de survie « 

« Dans le cadre de la nouvelle région, il y a encore plus d’intérêt à relier rapidement les trois villes de Limoges, Poitiers et Bordeaux », estime Emile-Roger Lombertie, le nouveau maire UMP de Limoges. « Pour nous, c’est de toute façon une question de survie. Alors ça ne me dérange pas de l’appeler ligne François-Hollande… Tout ce qui compte, c’est que le président vienne donner le premier coup de pioche en 2016 ou 2017 ! »
Dans l’immédiat, les élus restent suspendus à la décision du Conseil d’État qui a jusqu’au 12 janvier 2015 pour prendre un décret d’utilité publique (DUP). En émettant un avis favorable à l’issue de l’enquête publique, l’an dernier, la commission avait précisé que la DUP ne devrait être prononcée « que si le gouvernement s’engage à programmer les travaux dans les délais prévus dans le dossier non après 2030 ». Pour le moment, cet engagement n’a toujours pas été pris officiellement.

Baptiste Bize, Nouvelle République, 1er octobre 2014

 

Territoires : entre dépossession et exclusion, une brochure de 4 pages du réseau No Pasaran

Une brochure synthétique plutôt bien faite sur la question du territoire, réalisée par des groupes du réseau No Pasaran, circule depuis quelque temps sur le web : voici le lien direct pour la consulter, la télécharger, l’imprimer, la diffuser…

http://nopasaran.samizdat.net/IMG/pdf/4pages-territoire_Mise_en_page_1.pdf