Archives de catégorie : Le travail tue

[COLOMBES] Saccage du siège d’Arkema et affrontements avec les CRS lors d’une manifestation des salarié.e.s en lutte

Actes de vandalisme lors d’une manifestation devant le siège d’Arkema

COLOMBES (AFP) – Des actes de vandalisme ont été commis lundi au siège d’Arkema en région parisienne lors d’une manifestation houleuse de salariés, appelés à bloquer l’ensemble des sites du premier chimiste français pour dénoncer un projet de cession d’activités.

Bris de verre dans le hall d’entrée, chaises renversées, cloisons cassées: “des actes assez violents” ont été commis au rez-de-chaussée du siège de Colombes (Hauts-de-Seine), entraînant le report d’un comité central d’entreprise et l’évacuation de l’immeuble, selon la direction.

La CFE-CGC a immédiatement condamné ces “actes de vandalisme”, tout en réclamant des “garanties” sur la cession.

Sur les quelque 750 manifestants (600 selon la police), certains s’en sont pris à la façade de verre de l’immeuble, après des heurts avec les CRS. Des sièges en plastique ont été brûlés devant l’entrée principale pour bloquer l’accès, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le groupe Arkema a l’intention de céder à Klesch, dont le siège est à Genève, ses activités vinyliques, principalement basées en France avec 1.780 salariés et 850 à l’étranger, assurant que cette vente “pour zéro euro” se ferait “sans aucune restructuration de l’outil industriel”.

“Arkema sort la Klesch– nikov”, “l’avenir appartient à ceux qui luttent”, pouvait-on lire sur des banderoles devant le siège, au milieu d’un concert de klaxons et pétards.

A l’issue d’une rencontre dans la matinée entre une délégation syndicale et la direction, les salariés ont accepté l’ouverture d’un CCE dans l’après-midi, la direction posant comme condition le retour au calme et la sécurisation du site.

“Pour nous, il s’agit de contrer ce plan. L’essentiel c’est de faire voter une délibération pour ensuite contester le plan devant les tribunaux”, a lancé Jean-Marie Michelucci, coordinateur syndical CGT Arkema.

“On est en train de sous-traiter un plan social à un américain, Garry Klesch. On ne peut pas faire confiance à un aventurier de ce type”, a-t-il poursuivi, citant comme exemple le rachat août 2010 d’une usine en Allemagne, suivi de licenciements.

“Nous attendons du gouvernement qu’il explique aux actionnaires que eux aussi doivent faire des sacrifices. Notre seul mot d’ordre c’est le retrait du projet!”, a souligné le délégué cégétiste.

Pour dénoncer le “démantèlement” du pôle vinylique et le fait qu’Arkema ne précise en rien la viabilité du projet” car “la bonne santé financière de l’entreprise ne justifie en rien ce projet”, FO, la CGT et CFDT avaient appelé à la grève.

Les sites directement concernés par le plan de cession étaient à l’arrêt depuis dimanche matin, selon la direction, alors que les principales plate-formes du groupe étaient perturbées par solidarité comme à Serquigny (Eure).

Dans les Bouches-du-Rhône, “toutes les installations étaient à l’arrêt depuis dimanche 04h00″ à Lareva, a indiqué le directeur, Eric Ratier, et la situation était indentique à Fos.

Du personnel chargé du suivi et de la sécurité reste toutefois sur place, une procédure qui permet le redémarrage des installations “en quelques heures”, a précisé M. Ratier.

Selon lui et le directeur de Fos, Jean-Philippe Gendarme, la fin du mouvement ne devrait pas intervenir avant mercredi, mais reste conditionnée à l’évolution de la réunion à Paris.

Sur le groupement de recherches de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) une centaine de salariés (sur 150), étaient en grève lundi et ont effectué un débrayage de 08H00 à 10H00 entraînant l’arrêt des unités de production pour une durée de 24 heures, de même que sur le site de Mont.

Aucune action n’était prévue à Jarrie (Isère) ni à La Chambre (Savoie).

Presse bourgeoise -AFP, 05/12/2011 – Vu dans le Chat noir Emeutier

[Grèce] appel de solidarité internationale avec les travailleurs d’Helleniki Halivourgia

Un texte de l’Initiative des étudiants et des travailleurs grecs de Paris concernant les grévistes des Aciéries grecques. Merci de le faire circuler et signer. Toute sorte de solidarité, morale ou financière, est importante pour cette lutte!

Depuis le 1er novembre 400 travailleurs des « Aciéries grecques » (Helliniki Halivourgia) sont en grève, après avoir refusé la proposition du patronat qui consistait soit à la suppression de postes et à des licenciements, soit à la réduction des salaires « afin d’éviter les licenciements ». Une proposition similaire à celle imposée par Fiat à ses ouvriers il y a quelques mois. L’assemblée générale des travailleurs de Helliniki Halivourgia n’a accepté aucune des deux propositions et la direction a décidé de licencier 34 travailleurs. Leur réponse a été la grève, qui continue aujourd’hui, même si la direction a essayé de faire d’autres propositions, comme par exemple de réembaucher les licenciés en intérim. Ils ne l’ont pas accepté…

La lutte des travailleurs de Helliniki Halivourgia, surtout dans la situation actuelle de crise, de chômage et de précarité, n’est pas juste « une autre lutte », elle incarne en ce moment la lutte de toute la classe ouvrière. Les travailleurs montrent qu’ils se battent ensemble, sans les fausses divisions entre « licenciés » et « non-licenciés ». Ils ont conscience du fait que leurs intérêts sont communs et opposés à ceux de la direction de l’entreprise. Comme ils le disent dans leur communiqué du 17 novembre « nous sommes en grève, comme un poing, pour le 16ème jour. Et nous continuons ! Nous ne reculons pas, nous avons choisi le chemin de l’honneur et de la dignité, pour défendre le pain et l’avenir de nos enfants ». Il s’agit d’une lutte qui n’a pas d’autre choix que de gagner…Sa victoire sera une victoire de tous/tes les travailleurs en Grèce et ailleurs.

Plusieurs messages de soutien arrivent du monde entier : des syndicats d’Argentine, du Chili, de Russie, ou d’Espagne,… et bien entendu des syndicats, des lycéens et des étudiants grecs. Les actes de solidarité dans le pays se multiplient : des travailleurs d’une usine de production de lait (Mevgal) ont apporté du lait aux grévistes, des retraités, des lycéens et des étudiants ont symboliquement offert de l’argent à la caisse de solidarité des grévistes, beaucoup d’anonymes apportent leur soutiens financier, matériel ou tout simplement moral.

Nous aussi, nous exprimons notre soutien et notre pleine solidarité avec les grévistes de « Helliniki Halivourgia » !

Leur lutte est la nôtre aussi !

Leur victoire sera aussi à nous !

Initiative des étudiants et des travailleurs grecs de Paris

Contact : solidarite.acieriesgr@gmail.com

Nouvelles Hors Les Murs, 4 décembre 2011

Grève spontanée dans une B.U. parisienne

Grève

Aujourd’hui, il y a eu grève, une vraie grève, pas une intersyndicale-interprofessionnelle à deux balles et à date fixe décidée au-dessus de nos têtes, non, une vraie grève spontanée.
Le motif est tellement minable que ça fout limite la honte.
On ne réclamait pas une augmentation de salaire, on ne réclamait pas des moyens supplémentaires, nan, rien de tout ça.

Contexte :
Je travaille depuis près d’un an dans une bibliothèque universitaire en tant que magasinière contractuelle. C’est une bibliothèque récente, qui a donc été créée avec une dotation en postes minimale, parce que c’est passé de mode, les fonctionnaires. Il y a donc très peu de titulaires, la majorité des salariés sont des contractuels à des postes permanents (grosso modo, il y a un tiers de fonctionnaires pour deux tiers de contractuels). On n’est pas recrutés pour faire face à un accroissement temporaire d’activité, on est là parce que la bibliothèque ne tournerait pas sans nous, tout simplement.

Comme toute BU, notre bibliothèque est rattachée à une université, qui est notre employeur officiel. Le problème, c’est que la dite université fait preuve d’une certaine mauvaise volonté, voire d’une incompétence crasse, dans la gestion de nos contrats et de nos salaires. Les incidents ne se comptent plus : Contrats égarés (alors qu’ils ont été remis en main propre, donc c’est pas « la faute de la Poste » comme on a essayé de nous le faire avaler), non-renouvelés arbitrairement, salaires amputés de plusieurs centaines d’euros sans explication, contrats renouvelés trop tardivement donc salaire non-versé car c’est trop tard pour la mise en paiement, communication désastreuse (on oscille entre silence pesant et ton menaçant, pour situer)… Il y a eu plusieurs tentatives de régler ces différents à l’amiable, sans résultat. Personnellement, j’ai jamais vu ça, et pourtant, j’ai déjà bossé avec pas mal d’enfoirés.

A l’issu d’une réunion de service, on apprend qu’une fois de plus, un collègue ne va pas être payé en temps et en heure à cause d’un problème administratif nébuleux, qu’il a demandé un chèque à l’agence comptable de l’université, qui lui a ri au nez, qui lui a proposé un paiement de 80% de son salaire mais pas avant quinze jours (« il est 17h »), en lui faisant comprendre qu’il avait du bol, et que c’était ça ou rien. L’appui de la direction de la bibliothèque ne change rien, il peut s’asseoir sur son salaire ce mois-ci, en gros.
Ok les mecs.
Il est bientôt 10h, un collègue propose de ne pas ouvrir la bibliothèque au public tant qu’il n’est pas payé. Accepté à l’unanimité. On est en période de partiels, ça va emmerder les étudiants, mais c’est peut-être le seul moyen de faire entendre raison à cette administration de merde.

Re-contexte : La BU en question est au cœur du quartier latin à Paris, et elle est sur-fréquentée (victime de son succès), il y a fréquemment une file d’attente pour pouvoir y entrer. Si on ferme, les autres BU des environs vont être saturées, sachant qu’elles le sont déjà pour la plupart. Je précise ça parce que moi-même, débarquant de ma province, je ne connaissais que les BU quasi-désertes et vieillottes de ma fac, et je n’imaginais pas que ce genre d’établissements pouvaient être si prisés avant de bosser à la capitale. L’explication est simple : Une concentration d’étudiants très importante, disposant souvent de logements exigus, ou vivant en collocation, viennent en BU pour travailler dans de bonnes conditions, c’est tout.

On rédige un tract collectivement, expliquant le pourquoi de la fermeture, et on se poste à l’entrée de la bibliothèque pour les distribuer et dire aux étudiants ce qu’il en est, partant du principe qu’une porte close n’explique rien, alors qu’un agent qui prend le temps d’exposer la situation, ça a du poids et ça désamorce le sentiment de « prise d’otages » qu’évoquent souvent certains usagers de tel ou tel service public quand il y a grève.
Pour le coup, succès total : très peu de râleurs, la plupart des étudiants sont effarés par notre situation, nous apportent leur soutien, nous encouragent, un futur juriste en droit du travail nous donne même des conseils, personnellement, je ne m’attendais pas à ça.

A midi, on apprend que la DRH arrivera à 14h pour nous « expliquer la situation ».

A 14h, on est en salle de réunion avec cette dame et un directeur des services de l’université, qui vont tenter de « faire de la pédagogie », mais qui vont très vite s’emmêler les pinceaux tant ils ne maîtrisent pas leur sujet. Les problèmes de salaire ? Un « incident marginal ». Quand ils réalisent que plus des trois quarts des salariés présents ont été victimes de ce type d’incident, ils ne se démontent pas. Quand on leur expose les conséquences dramatiques que ça peut avoir sur nos finances, ils haussent les épaules. On cause loyers impayés, un mec explique qu’il ne pouvait même plus payer sa carte de transport pour venir bosser, et eux s’embrouillent dans des discours vagues, ils n’ont même pas honte. J’apprendrai plus tard que le directeur des services est énarque, je ne suis pas étonnée. Ce qu’on nous déballe, c’est un concentré de mauvaise foi.

On a la rage, le ton monte. Mon chef se fait traiter d’ « autiste », parce qu’ « il ne veut pas comprendre ». Comprendre quoi ? Qu’on a rogné sa paye pendant des mois sans explication, et qu’on refusait de régulariser sa situation après ? Qu’il a bossé un mois sans contrat parce que l’université l’avait perdu ?
Les histoires se succèdent, à défaut de leur foutre le nez dans la merde qu’ils ont semé, on vide notre sac. La DRH a un petit sourire ironique à hurler, un collègue m’avait prévenu, elle aime ce genre de situation. Ne pas s’énerver. Je lui fais remarquer que sa condescendance a quelque chose d’insultant, elle ne me regarde même pas, pour elle je vaux sans doute moins qu’une petite merde collée à ses pompes. Elle est quinquagénaire, on est des jeunes cons pour la plupart, je pense que c’est son sentiment.
On en revient au sujet initial. « Vous avez pris le carnet de chèque ? Parce que nous on retourne pas bosser, là. »
Là, on touche un nerf. On sent que ça, ça les emmerde, ces petits branleurs qui ne veulent pas retourner au turbin pour une futile histoire de thune. On insiste aussi sur le fait que, si ce type d’ « incident marginal de paiement » se reproduit à l’avenir, on se remettra en grève. Pour qu’ils réalisent. Puisqu’au fond, il n’y a que ça qui les fait réagir.
Négociations de marchands de tapis, ils proposent 90%, s’emmêlent dans leurs chiffres, finalement ils ne peuvent rien promettre car « l’agent comptable est souverain », ils repartent, ils vont nous tenir au courant.
Pas d’excuses, pas d’explications, rien, du vent.
Comme leur a dit mon chef , on croirait entendre Copé quand ils s’expriment.
Ce cinéma a duré deux heures.

A 17h, le collègue a eu son chèque, de 100% de son salaire.
A 17h15, on a rouvert la bibliothèque.
A 20h, quand j’ai fait la fermeture, j’avais un sale goût dans la bouche. On a fait grève pour qu’un mec qui a bossé touche son salaire. Bien sûr, on a aussi démontré qu’on était une équipe unie, soudée, solidaire, mais n’empêche, on a fait grève simplement pour que notre employeur respecte la loi.
On en est là, putain.

Le salaire de la peur -Courageuse Anonyme, 3 décembre 2011

[Géménos] Fiche de paye NEGATIVE pour les Fralib !

Unilever invente la fiche de paie négative

Des ouvriers de Fralib ont reçu pour le mois 
de novembre des salaires allant jusqu’à… moins 2227 euros !

Hier au petit matin, des ouvriers de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône) se sont présentés en tenue de travail à l’entrée de leur usine de sachets de thé Lipton et d’infusions éléphant laquelle aurait dû redémarrer au lendemain de la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence annulant le plan de sauvegarde de l’emploi d’Unilever ainsi que tous les licenciements prononcés l’été dernier. Ils ont pu constater que la direction locale s’était à nouveau fait porter pâle. «Actuellement 110 des 155 personnes licenciées l’été dernier ont demandé leur réintégration et donc le redémarrage de l’usine. Celle-ci peut fonctionner puisque nous avons eu le bon réflexe de placer sous notre surveillance l’outil de travail. La direction essaye au contraire en agitant le carnet de chèques de dissuader les gens de faire valoir leurs droits», s’indigne le délégué CGT, Olivier Leberquier.

Plus indignés encore étaient cependant ces vingt-deux salariés qui venaient de recevoir leurs fiches de paie. Certaines dans la case «net à payer» affichent 0 et la même punition leur avait été infligée en octobre. À l’évidence le patron d’Unilever France, qui s’est vu décerner, en présence de la ministre Kosciusko-Morizet, un prestigieux trophée pour « avoir intégré une dimension sociale à sa gouvernance  (voir notre édition du du 29 novembre) considère comme des grévistes les licenciés qui ont mis sous surveillance leur outil de travail menacé de déménagement dans une usine dont l’activité devait officiellement cesser le 31 décembre prochain. «Après nous avoir agressés avec leur milice de mercenaires, ils cherchent à nous affamer !» proteste Gérard Cazorla, le secrétaire CGT du CE, porteur avec un collectif de salariés d’un projet alternatif à la fermeture de Fralib.

Mais pour d’autres travailleurs il y a encore pire puisque certaines fiches de paie sont «négatives» jusqu’à 2227 euros… à devoir à l’employeur ! Il s’agit de salariés licenciés par Unilever le 30 août dernier, mis depuis en congé de reclassement, et dont l’allocation a été calculée sur la moyenne des salaires correspondant à un temps de travail annualisé. «En période haute, pendant quatre mois, on travaillait 37,5 heures par semaine et, le reste du temps, 32 heures. C’est la période haute qui a été prise en compte pour calculer la paie de novembre, suite à l’annulation des licenciements, d’où la différence négative», explique Olivier Leberquier. L’inspection du travail qui a été saisie a déclaré au syndicaliste qu’elle «n’avait jamais vu une chose pareille ».

Ce sera donc une scandaleuse première ce matin pour le tribunal des prud’hommes de Marseille, dont les juges auront à se déterminer à partir d’un exemple concret de haine de classe.

L’humanité, Philippe Jérôme, 1er décembre 2011

[Bruxelles] Grosse manif contre l’austérité

Des dizaines de milliers de Belges dans la rue contre l’austérité

Le nouveau gouvernement entend économiser 11,3 milliards d’euros en 2012.

A Bruxelles, ce vendredi. (REUTERS)

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient vendredi matin à Bruxelles pour protester contre les mesures d’austérité que va mettre en œuvre le nouveau gouvernement belge pour faire face à la crise de la dette.

Plus de 50 000 personnes étaient attendues par les principaux syndicats du privé et du public (FGTB-CSC-CGSLB) pour cette «manifestation nationale», qui a débuté en milieu de matinée dans le centre de Bruxelles.

«Ce chiffre va être dépassé car, selon nos estimations, il y a déjà entre 70 000 et 80 000 manifestants. C’est noir de monde», a indiqué une porte-parole du syndicat socialiste FGTB. La police n’était pas en mesure d’évaluer l’affluence en milieu de matinée.

«Paradis fiscal»

«Nous en avons assez de payer pour les erreurs des banquiers !», a lancé Anne Delemenne, secrétaire générale de la FGTB. «Au lieu de rendre les allocations de chômage dégressives, il faudrait dégraisser les bonus des traders et les dividendes aux actionnaires», a-t-elle ajouté dans son discours.

La Belgique est «devenue un paradis fiscal pour les plus fortunés et un enfer fiscal pour ceux qui se lèvent tôt», a conclu la responsable syndicale.

Les syndicats dénoncent les sévères mesures budgétaires récemment décidées par la coalition de six partis engagés dans la formation du nouveau gouvernement belge, pour économiser 11,3 milliards d’euros en 2012 afin de ramener le déficit budgétaire sous les 3% du PIB. Ce gouvernement, conduit par le socialiste Elio Di Rupo, devrait prêter serment lundi ou mardi après plus de 530 jours sans gouvernement de plein exercice.

«Pénibles pour tout le monde»

Le chef de la fédération patronale (FEB), Rudi Thomaes, a indiqué ne «pas comprendre» la manifestation car l’accord budgétaire est «équilibré», avec «des mesures vraiment pénibles pour tout le monde». «On n’a pas touché au pouvoir d’achat des travailleurs», a-t-il affirmé sur la radio publique RTBF.

La manifestation belge se déroule au lendemain d’une grève générale en Grèce, deux jours après un mouvement social contre la réforme des retraites au Royaume-Uni et une semaine après des manifestations massives contre la rigueur au Portugal. Les syndicats français appellent également à une journée nationale «contre l’austérité» le mardi 13 décembre.

Leur presse, AFP, 2 décembre 2011