Archives de catégorie : Antinucléaire

[Civaux] Le monstre a des ballonnements

Dégagement de fumée en salle des machines à la centrale de Civaux

Mercredi 30 novembre, vers 11 heures 30, un dégagement de fumée a été constaté en salle des machines (hors zone nucléaire) de l’unité de production n°1, sur des matériaux protégeant des tuyauteries de vapeur. Une équipe d’intervention du site est immédiatement intervenue pour circonscrire ce dégagement de fumée. En parallèle, conformément aux procédures, les pompiers (SDIS) ont été appelés. A leur arrivée sur site, ils ont constaté que le dégagement de fumée était maîtrisé et se sont assurés qu’il ne risquait pas de se propager à des matériels voisins. Une surveillance est assurée par précaution et des investigations sont en cours pour connaître l’origine de l’incident. L’unité de production n°1 est en cours de redémarrage après une période d’arrêt d’un peu plus de trois mois pour maintenance décennale.

Nouvelle République, 30 novembre 2011

Le convoi de déchets nucléaires est arrivé en Allemagne

Le convoi de déchets nucléaires est arrivé en Allemagne

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires.

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. Reuters / Wolfgang Rattay
 

Le dernier convoi de déchets nucléaires allemands en provenance de France est parvenu dans la nuit de dimanche à lundi à son terminus ferroviaire à Dannenberg, malgré une farouche résistance de milliers d’opposants. Le train est arrivé à la station de déchargement à 5 heures, plus de cent neuf heures après son départ de Valognes (France), ce qui constitue d’ores et déjà un record parmi les treize convois partis depuis 1995 de la France vers Gorleben.

Les onze conteneurs transportant des déchets nucléaires allemands retraités à l’usine Areva de La Hague seront chargés sur des camions dès lundi. Cette opération prendra au moins douze à quinze heures, selon la police. Les camions devront ensuite parcourir à vitesse réduite la vingtaine de kilomètres qui les sépare de l’ancienne mine de sel de Gorleben, reconvertie en site temporaire de stockage pour les résidus hautement radioactifs.

Tout au long de la journée de dimanche, le convoi a été considérablement ralenti par les militants antinucléaires. Quatre agriculteurs locaux, qui s’étaient enchaînés aux voies ferrées et avaient coulé un bloc de béton pyramidal par-dessus, ont notamment résisté quatorze heures, à Hitzacker, aux efforts de la police pour les déloger. Ils ont finalement accepté de se libérer, peu après 22 heures.

Le transport en camion devrait lui aussi trouver sur son chemin nombre d’obstacles. Un millier de personnes sont ainsi déjà installées aux abords immédiats du site de Gorleben, malgré la pluie.

Le Monde avec AFP, 28 novembre 2011

[Rennes] Saint-Grégoire : les bureaux d’Areva vandalisés

Saint-Grégoire. Les bureaux d’Areva vandalisés

« Un immeuble abritant des bureaux d’Areva a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi à Saint-Grégoire, près de Rennes.

Compteur électrique incendié

Chômage technique, aujourd’hui, pour une cinquantaine de salariés travaillant dans un immeuble abritant, à Saint-Grégoire, des bureaux d’Areva, de l’une de ses filiales et d’une banque. Selon la police, l’immeuble a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi : situé à l’extérieur du bâtiment, un compteur électrique a été incendié, interrompant l’alimentation électrique de l’immeuble de trois étages.

« Guerre au nucléaire »

Sur le mur de l’immeuble, un tag mentionnant « Guerre au nucléaire et à son monde ». « Nous dénonçons cette action militante qui attente à l’outil de travail », a déclaré à la l’AFP Patricia Marie, responsable du service de presse d’Areva, qui a porté plainte. Vendredi midi, la police n’avait procédé à aucune interpellation.

Après des heurts violents entre les forces de l’ordre et des militants antinucléaires, un convoi de déchets nucléaires hautement radioactifs a quitté mercredi le terminal ferroviaire d’Areva à Valognes (Manche), à destination de l’Allemagne. »

Reuters, 25 novembre 2011 (publié par Même pas peur)

[Japon] Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

« Les mères de Fukushima avaient alerté le monde dès le mois de juin : les enfants avaient des saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées, etc. Elles n’ont eu cesse d’informer et d’agir pour que tous les enfants soient évacués de la région de Fukushima. Encore dernièrement, elles se sont mobilisées à Tokyo pour sensibiliser la population, mais en vain pour l’instant. Pourtant, l’actualité semble leur donner raison. Un grand nombre d’informations convergentes indiquent que, suite à la catastrophe nucléaire, l’état général de la santé des Japonais vivant dans une vaste région correspondant au moins à 8% du Japon est en train de se dégrader.

[…] »

ndPN : La suite de l’article, passionnant et bien documenté, est à lire ici : http://fukushima.over-blog.fr/article-les-effets-de-la-catastrophe-de-fukushima-sur-la-sante-89854801.html

Blog de Fukushima, 25 novembre 2011

[Allemagne] Stop Castor, outre-Rhin !

Les déchets nucléaires génèrent l’émeute

Des manifestants ont lancé vendredi des cocktails Molotov sur la police et incendié un véhicule en Allemagne lors de divers incidents qui ont suivi l’arrivée d’un convoi de déchets nucléaires en provenance de la France.

Manifestants face aux forces de l’ordre le 26 novembre 2011 à Metzingen en Allemagne (AFP)

Les heurts ont éclaté dans l’après-midi entre quelque 400 policiers anti-émeutes et 300 militants écologistes dans une zone boisée près de Dannenberg, dans le nord de l’Allemagne, près de l’installation de stockage de Gorbelen, où les déchets radioactifs sont transportés par train.

Des canons à eau en action, vendredi 25 novembre, à Metzingen, en Allemagne, où se sont installés les antinucléaires qui attendent de pied ferme le convoi de déchets nucléaires en provenance de la Hague, en France. (AFP) 

Les protestataires ont jeté des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces de l’ordre, mettant le feu à un véhicule de police, a déclaré un porte-parole de la police Martin Ackert.

Pneus crevés

Alors qu’un camion des services de lutte contre les incendies tentait de se rendre sur place, les manifestants l’ont bloqué avant de crever ses pneus et de prendre la fuite vers les bois, a précisé le porte-parole. Aucun blessé n’était à déplorer et aucune interpellation n’a eu lieu, selon M. Ackert.

Non loin de là, une trentaine de personnes se sont rendues sur la voie ferrée pour tenter d’empêcher le passage du convoi, tandis que la police a fait usage de canons à eau pour disperser une manifestation lors d’autres incidents.

Des manifestants écologistes, le 25 novembre 2011 à Metzingen. AFP

Premier convoi

Le train transportant les déchets radioactifs a quitté mercredi Valognes, dans la Manche, où son départ a donné lieu à de violents incidents entre forces de l’ordre et militants anti-nucléaire.

Arrivé vendredi matin dans l’ouest de l’Allemagne après une série de retards en France, ce convoi est le premier envoyé en Allemagne depuis que Berlin a décidé de fermer ses centrales nucléaires d’ici 2022 après la catastrophe de Fukushima au Japon en mars. Des militants estiment que le site provisoire de stockage de Gorleben ne présente pas un niveau de sûreté suffisant.

Presse bourgeoise – AP, 26/11/2011

Allemagne : des milliers d’antinucléaires contre le stockage de déchets

 

Des autocars en provenance de plus de 150 villes allemandes ont fait le voyage avec des militants voulant participer aux opérations de blocage. ( © AFP photo AFP)
 

DANNENBERG (Allemagne) (AFP) – Plusieurs milliers de personnes manifestaient samedi contre le stockage de déchets nucléaires à Dannenberg (nord de l’Allemagne), d’où un convoi de résidus hautement radioactifs s’approchait lentement malgré des altercations, sans gravité, avec la police.

A une vingtaine de kilomètres de la mine de sel de Gorleben, destination finale du dernier convoi de déchets nucléaires allemands retraités en France, un collectif d’associations écologistes voulait rappeler que la sortie programmée de l’Allemagne du nucléaire n’a pas encore réglé la question des résidus.

Quelque 8.000 opposants étaient sur place en milieu d’après-midi selon la police, 23.000 selon les organisations écologistes.

Plusieurs centaines de personnes occupaient, sous les yeux des policiers, une portion de voie ferrée entre Lüneburg et Dannenberg dans une ambiance bon enfant, a constaté un photographe de l’AFP.

Le convoi n’y était pourtant pas attendu ce samedi : les 60 km à voie unique et dans la forêt doivent être parcourus à vitesse très réduite et de jour, pour des raisons de sécurité. Le train ne devrait donc pas arriver avant dimanche au plus tôt à Dannenberg, où les conteneurs seront transférés dans des camions pour parcourir les derniers 20 km jusqu’à Gorleben.

« Ceux qui pensaient cet été qu’ils en avaient fini avec la lutte contre l’atome vont être surpris » par l’ampleur de la mobilisation, a prévenu Jochen Stay, porte-parole de l’association Ausgestrahlt (« Irradiés »).

Le calendrier de sortie du nucléaire d’ici à 2022 en Allemagne, c’est « comme si un ami vous disait qu’il allait arrêter de fumer dans dix ans », commentait-il. « Vous n’allez quand même pas le féliciter ».

Les opposants à l’atome réclament une accélération du processus et surtout une solution durable et sûre pour le stockage des déchets les plus dangereux.

« Tous ces déchets viennent ici, et personne ne sait vraiment quels effets ils peuvent avoir », a regretté Kim, 15 ans, venue avec deux amies le visage peint en jaune et noir, les couleurs du sigle de l’énergie atomique.

Des autocars en provenance de plus de 150 villes allemandes ont fait le voyage avec des militants voulant participer aux opérations de blocage.

Personne ne s’attendait toutefois à ce que la mobilisation atteigne les sommets de l’an passé, quelques semaines après l’annonce par le gouvernement de la chancelière allemande Angela Merkel de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires : 50.000 personnes y avaient participé.

Les déchets sont actuellement entassés dans l’ancienne mine de sel de Gorleben. Les associations comme Greenpeace accusent régulièrement les autorités de sous-estimer, voire de manipuler, les mesures de la radioactivité dans la région.

Les deux nuits précédentes été marquées par des accrochages entre militants et forces de l’ordre – quelques cocktails molotov et parfois des canons à eau en action – surtout vers Metzingen, non loin de Dannenberg, où est installé le plus grand camp d’antinucléaires.

Quelques petits groupes d’opposants ont été délogés de la voie ferrée, sans parvenir à ralentir durablement l’avancée du train, suivie quasiment minute par minute par les organisations écologistes, grâce à un réseau d’observateurs.

La police, de son côté, renforçait également progressivement son emprise sur la région. Présente pratiquement à toutes les intersections de routes, elle installait parfois des barrages pour fouiller les coffres des véhicules et contrôler l’identité des passagers.

Près de 20.000 policiers ont été mobilisés dans toute l’Allemagne pour protéger le convoi.

AFP, 26 novembre 2011

Voir aussi le CR du camp de Valognes sur Indymedia Paris-IDF :

http://paris.indymedia.org/spip.php?article9239