Archives de catégorie : Un toit pour tou-te-s

Squat l’Etape : les assignations au Tribunal d’Instance sont arrivées ce matin

[Précision du 25 avril 2013 : Signe de la précipitation de la municipalité et de sa volonté de se se débarrasser du problème sans le régler, les assignations comportent une convocation à une date fantaisiste : mardi 3 mai 2013 à 9h. La suite donc au prochain épisode…
N’aurait-il pas été plus facile que les élus responsables qui ont commis le communiqué de presse il y a une semaine, Mme Laprie et Messieurs Berthier et Bonnefon se déplacent au squat pour prendre toute la mesure du problème et trouver rapidement une solution ? Les habitants du lieu soutenus par le DAL86 proposent de rester dans ces locaux encore municipaux, jusqu’à leur relogement dans des conditions dignes et pérennes.
Rappelons toutefois que le maire lui-même accompagné de son adjoint à la cohésion sociale étaient présents à 3h45 du matin sur le trottoir du squat du 11 rue Jean-Jaurès lorsqu’il y a eu un début d’incendie il y a un an (27 avril 2012), et ce même pas un quart d’heure après l’arrivée des pompiers eu un quart d’heure avant l’arrivée de la police ! Pourquoi avoir été si prompts à se déplacer à ce moment là et si peu empressés aujourd’hui ? N’est-ce pas parce qu’il y a de sérieux problèmes de logement à Poitiers, ce que le Dal86 ne cesse de répéter ?]
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Signe manifeste que la municipalité de Poitiers ne souhaite pas trouver une solution non judiciaire à la mesure de la situation difficile que vivent ces familles et personnes seules dans le besoin, elle a assigné 5 des 10 adultes présents dans le squat de l’Etape lors du passe de l’huissier. Ils comparaîtront mardi 3 mai 2013 à 9h au tribunal d’instance 21 rue Saint Louis.
Rien n’y a fait, ni les 3 communiqués d’EELV, de DNSI, du NPA, signés quand même par 9 orgas, ni les communiqués du Dal86 qui soulignent la situation désastreuse de l’hébergement et du logement sur Poitiers. La municipalité de Poitiers persévère dans ses dénis et dans ses erreurs.
Il est certain que les problèmes de l’hébergement y compris d’urgence sont du ressort de la préfecture. Il est certain aussi que les moyens manquent pour assurer cette mission. Le CHUS “115″ est vétuste et n’est pas suffisant pour accueillir tous ceux qui en ont besoin. Mais le maire, en tant que premier magistrat de sa ville, a aussi des devoirs en particulier envers les personnes en danger surtout lorsqu’il s’agit de familles avec des enfants dont certains sont en bas âge qui sont à la rue. Et surtout, dans le cas présent du squat l’Etape, car il s’agit de locaux appartenant à la municipalité.

La municipalité ne pourra pas éluder le problème. Il faut trouver une solution adaptée pour tous les 25 habitants du lieu.

Merci de venir soutenir massivement ces personnes pour dénoncer cette assignation scandaleuse de la part de la municipalité et pour dire notre raz-le-bol concernant les violations systématiques des lois par la préfecture.

Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13
La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13
Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13
–  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013
ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13
POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13
Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013
Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ;
– de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans)
– d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ;
– de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ;
– de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ;
– de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ;
– d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation,
– de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs »
– de fournitures scolaires et matériel informatique ;
– de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes :
– …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Un toit pour tous avec ou sans papier

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86, 24/04/2013

Squat de l’Etape : communiqué du 21-04-13

Nous ne savons pas trop comment prendre les titres de la Nouvelle République « Squat rom à L’Étape » et « Squat rom ». Nous espérons qu’il s’agit seulement, comme le font certaines autres organisations, d’insister sur la spécificité des roms : une situation qui est plus déplorable et scandaleuse que celle des « sans papiers ». Il se trouve toutefois qu’aujourd’hui il n’y a pas de spécificité de la misère. Car depuis mardi dernier, une famille azerie-arménienne avec deux enfants de 2 ans et 7 ans malades (la petite fille de 2 ans est épileptique), et depuis jeudi dernier un père séparé arménien et un homme seul géorgien sont venus habiter sur place.

Pour le Dal86, il s’agit donc simplement de personnes et de familles qui se trouvaient à la rue. Pour des raisons historiques et contextuelles, il s’est trouvé qu’au début il y a eu des roumains dont certains sont roms. Mais nous savions que d’autres familles vivaient des épreuves épouvantables et allaient nous rejoindre.

Nous savons aussi que l’accueil d’urgence et les solutions de logement sont fortement déficients. D’abord, malgré ce que prévoit la loi, l’accueil inconditionnel n’est pas assuré à cause du manque de places – des personnes seules et des familles se retrouvent régulièrement à la rue. Nous pouvons lire dans le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées du département la Vienne 2012 – 2016, « au 31 août 2010, la synthèse régionale des PDAHI réalisée en Poitou-Charentes fait apparaître le bilan quantitatif suivant pour le département de la Vienne : Urgence : 39 places installées, dont 30 en CHRS ». Même s’il y en a autant aujourd’hui, ce qui serait à démontrer, c’est manifestement insuffisant puisque déjà 24 personnes habitent le squat de l’Etape et que nous nous attendons ces prochains jours encore à plus d’une dizaine. D’autre part, rien que l’association Dal86 connaît, y compris les personnes du squat, 26 familles, un couple et 3 personnes seules sans logis ou dans des situations de logement très précaires – 104 personnes dont 64 enfants de quelques mois à 17 ans et 3 femmes enceintes. Il faut se rendre à l’évidence, les 39 malheureuses places d’urgence, ne pourront pas héberger tout ce monde.

Ensuite, malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont très vétustes et la vie en dortoirs sépare les couples et les familles. Malgré la loi qui prévoit un accueil continu, les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h, et, si les femmes et les enfants sont hébergés tous les soirs, le manque de places fait que les hommes « tournent » et ne sont hébergé qu’un jour sur deux voire, qu’un jour sur 3 ou 4. Malgré la loi qui, outre le gîte et l’hygiène, prévoit le couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi. Malgré la loi qui prévoit une première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état », un accompagnement personnalisé et une seconde orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation » les personnes et les familles sont livrés à eux-mêmes et il est certain que des familles subissent ces mauvais traitements durant 2 longues années, le maximum étant 3 ans.

Nous pourrions multiplier les exemples. Nous n’en donnerons qu’un, cette famille azerie-arménienne, qui est arrivée mardi dernier au squat de l’Etape, a été hébergée dans un premier temps par la Croix Rouge au CHUS « 115 ». Puis dans un CHRS et lorsqu’elle a été déboutée de sa demande d’asile, la Croix Rouge lui a demandé de partir et l’a mise à l’hôtel. Puis, la Croix rouge leur a demandé de trouver quelque chose par eux-mêmes car il n’y avait pas de place au CHUS « 115 » – chose facile c’est sûr pour des personnes parlant et comprenant mal le français, – et de partir de l’hôtel vendredi 12 avril. Une place au CHUS « 115 » a malgré tout été trouvée à l’arrache la veille par la Croix Rouge après l’intervention du Dal86. Vu les conditions de vie lamentables au CHUS « 115 » et les maladies des enfants, la famille a laissé quelques affaires et est partie chez un ami à Saintes. Lorsqu’ils ont voulu revenir mardi dernier, ils n’avaient plus de place au CHUS « 115 » et étaient à la rue. Heureusement alors qu’il y a eu le squat l’Etape pour les mettre en sécurité.

Cette situation catastrophique du CHUS est démultipliée par l’incapacité du SIAO (Système Intégré d’Accueil et d’Orientation) à orienter correctement et rapidement les personnes et les familles qui devraient rapidement sortir du CHUS comme c’est stipulé dans la loi. Il y avait, il y a quelques mois, une liste d’attente d’une centaine de noms. Combien y en a-t-il aujourd’hui ?

Alors nous hallucinons lorsque les adjoints du maire de Poitiers déclarent que les locaux du squat l’Etape « ne répondent plus aux normes applicables à ce type de site d’hébergement. » Non seulement il n’y a pas photo si nous comparons ces locaux à ceux vétustes de la Croix Rouge, mais la situation dans le squat de l’Etape est infiniment meilleure que de coucher et de vivre dans la rue.

Nous hallucinons aussi lorsque « les trois élus notent que ces familles occupent des locaux potentiellement dangereux. Une situation signalée au conseil général du fait de la présence de nombreux enfants. » Comment madame Laprie et messieurs Berthier et Bonefon peuvent-il se permettre de proférer se telles menaces dignes de la pire espèce des manipulateurs ? Car, vu la situation scandaleuse dans laquelle se trouvent ces familles et leurs enfants, et l’état déplorable de l’hébergement d’urgence et du SIAO, ils sont autant en sécurité dans le squat l’Etape qu’au CHUS – tout en constatant qu’ils ont, au squat, des conditions de vie beaucoup plus conformes à la dignité humaine qu’au CHUS – et ils sont infiniment plus en sécurité dans le squat que dans la rue.

Concernant le conseil général, qui rappelons-le, en fait de protection de l’enfance, dénonce les vrais faux majeurs étrangers à la « police républicaine » pour les faire expulser. Dal86 a accompagnés plusieurs fois des familles avec des enfants à l’ASE, qui là aussi, en fait de protection de l’enfance, ne se préoccupe que des déficiences parentales et a toujours refusé de prendre en charge les familles que nous lui avons amenées. L’ASE n’a jamais rien voulu savoir nous disant que l’absence de logement n’était pas une maltraitance des enfants et que la solution relevait donc de la préfecture. L’ASE a même laissé partir plusieurs fois, sans leur proposer une prise en charge, des familles ayant des enfants, y compris en bas âge, alors qu’ils savaient très bien qu’ils partaient coucher dans la rue.

Soyons clairs, si le Conseil Général lève ne serait-ce que le petit doigt concernant la supposée « insécurité » dans laquelle seraient les enfants dans le squat l’Etape, nous viendrons illico à l’ASE, les familles du squat et les autres soutenues par le Dal86 et les autres orgas, pour exiger une prise en charge pour tous.

De la même manière, si la municipalité assigne les familles du squat l’Etape au tribunal, nous viendrons illico à la mairie, les familles du squat et les autres soutenues par le Dal86 et les autres orgas, pour exiger l’annulation de la procédure.

Un toit c’est un droit avec ou sans papiers

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Revue de presse :

Poitiers: un bâtiment du centre-ville occupé par une famille roumaine soutenue par le DAL France3 07-04-13
La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés Dal86 07-04-13
Squat l’Etape : halte aux intimidations ! Dal86 16-04-13
–  Squat du foyer L’Étape : le bras de fer engagé NR 17/04/2013
ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable ! DNSI 18-04-13
POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18-04-13
Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013
Non à l’expulsion des familles de Roms ! NPA 19-04-13

Les habitants du squat l’Etape ont besoin :

– de nourriture ;
– de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans)
– d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ;
– de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ;
– de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ;
– de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ;
– d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation,
– de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs »
– de fournitures scolaires et matériel informatique ;
– de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes :
– …

→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

Vous pouvez aussi aussi faire un don. Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

Pour tous renseignements : dal86@free.fr ou au 05 49 88 94 56 (laisser un message nous vous rappellerons)

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86

[Poitiers] Revue de presse sur le squat de l’Etape

POITIERS Squat rom à L’Étape : les écologistes interpellent le maire et le préfet NR 18/04/2013

Les écologistes viennent de réagir à la situation du squat installé dans les locaux de l’ancien foyer l’Étape (voir notre édition d’hier). Plusieurs familles de Roms l’occupent. La mairie de Poitiers, propriétaire des lieux, a lancé une procédure en vue de leur expulsion. Le groupe Europe Écologie Les Verts demande à Alain Claeys de l’annuler ou au préfet d’ordonner la réquisition des bâtiments. Il demande également qu’une association reconnue d’utilité publique s’occupe de ces familles.

Squat rom : un foyer à réactions NR 19/04/2013

Mardi, la mairie de Poitiers annonçait qu’elle ne parlerait pas du squat par des familles roms de l’ex-foyer L’Étape tant que la justice ne se serait pas prononcée sur la question.

Elle a finalement changé de tactique, hier, via un communiqué signé par trois élus (1) après la prise de position et l’interpellation lancée par les élus écologistes (notre édition d’hier).
Le communiqué rappelle que lesdits élus avaient voté sans réserve, le 25 mars dernier, la vente de ces locaux qui ne répondent plus aux normes applicables à ce type de site d’hébergement.

Un appel lancé

La mairie relève que l’hébergement d’urgence ne relève pas de sa compétence, mais de celle de l’État. Et indique qu’elle ne peut laisser quiconque occuper illégalement un bien qui lui appartient, sans pour autant évoquer la procédure d’expulsion lancée.
Enfin, les trois élus notent que ces familles occupent des locaux potentiellement dangereux. Une situation signalée au conseil général du fait de la présence de nombreux enfants.
Une autre réaction est venue, hier, du Collectif «  D’ailleurs nous sommes d’ici  » qui demande à la municipalité « de renoncer à expulser ces familles » durant la période transitoire qui court jusqu’au mois de novembre. La vente ne sera pas effective avant cette date. « La municipalité doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser. »
Le Collectif estime que ce squat n’a pu voir le jour que du fait de défaillances d’un système d’hébergement d’urgence ne disposant pas d’assez de places. Les déboutés du droit d’asile, Roms ou autre, se retrouvent de fait à la rue.
Le Collectif rappelle la circulaire interministérielle d’août 2012 qui demande aux préfets, avant toute évacuation, de dresser un diagnostic et de rechercher des solutions d’accompagnent. Le bras de fer judiciaire était déjà engagé. Le bras de fer politique prend désormais localement forme.

(1) Michel Berthier et Régine Laprie, adjoints en charge de la Solidarité et de l’Action sociale, Jean-Claude Bonnefon conseiller municipal en charge de la Tranquillité publique.

Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici » Communiqué de presse

ROMS : à Poitiers comme ailleurs une situation indigne et inacceptable !

La situation faite aux Roms en Europe est partout déplorable. En France, la poursuite d’une politique répressive contre ces populations menée par le Ministre de l’Intérieur ne fait qu’empirer les problèmes. Les démantèlements programmés et répétés de leurs campements aggravent leur condition de vie et entraîne un éparpillement de ces populations, sans rien régler !

A Poitiers comme ailleurs, des familles roms essayent de trouver une solution à cette errance forcée. A Poitiers comme ailleurs, ces familles se heurtent à une insuffisance notoire des capacités d’accueil des CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale). Le « 115 » ne peut répondre aux demandes quotidiennes. Des familles avec enfants se retrouvent donc à la rue, des familles roms mais aussi des demandeurs d’asile déboutés ou en recours devant la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). La capacité d’accueil des CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) est également notoirement insuffisante.

L’occupation par des familles roms (soutenues par le DAL 86) de l’ancien foyer de l’Étape, rue d’Oléron, actuellement vide, est la conséquence d’une telle situation.

La municipalité de Poitiers ne peut seule régler ces situations mais elle peut et doit -comme d’autres villes le font, contribuer à la recherche et mise en œuvre de solutions acceptables. Elle doit entendre la détresse de ces familles au lieu de se contenter de les expulser, de les remettre dans la rue et de les renvoyer…. dans une autre municipalité. Cette politique de la « patate chaude » est indigne et n’a que trop duré.

Nous demandons solennellement à la Municipalité de renoncer à expulser ces familles du foyer de l’Étape durant une période transitoire ( la vente des locaux ne sera effective que dans 7 mois ) pour permettre un examen approfondi de leur situation et la recherche de solutions décentes.

C’est du reste ce qu’une circulaire interministérielle du 28 août 2012, signée par 7 ministres (dont le ministre de l’Intérieur), préconise en demandant expressément aux préfets en préalable à toute évacuation « l’établissement d’un diagnostic et la recherche de solutions d’accompagnement dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé emploi, logement/mise à l’abri. » !

Signataires:

Groupe local La CIMADE Poitiers, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, Collectif poitevin contre la répression des mouvements sociaux, Réseau Éducation Sans Frontières 86, Europe Écologie-Les Verts, Les Alternatifs, Gauche Anticapitaliste, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.

POITIERS Hébergement d’urgence refusé : pas de carence de l’État NR 19/04/2013

Certains départements connaissent un afflux de procédures contre la préfecture pour contester les conditions de prise en charge de certains étranges par les services de l’hébergement d’urgence. A Poitiers, c’est la première fois que le tribunal administratif était saisi d’un référé liberté sur cette question.
Un homme vivant seul, un sans papier originaire du Caucase, a lancé une procédure contre la préfecture de la Vienne. Il l’enjoignait, sous astreinte de 200 € par jour, à l’orienter vers une structure d’hébergement d’urgence.
Le tribunal administratif a estimé qu’il n’y avait pas de carence de l’État en la matière. La requête n’a même pas été débattue publiquement.
L’ordonnance relève que les personnes en situation irrégulière qui ont épuisé toutes leurs voies de recours ne peuvent normalement pas bénéficier de l’hébergement d’urgence.
C’était le cas de cet homme qui avait été hébergé occasionnellement par son ancienne épouse mais aussi par le 115 relève le tribunal administratif.

Revue de presse reçue par mail, 19 avril 2013

[DAL 86] La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

NdPN : voir aussi la vidéo de France 3

La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires, alors que la situation de l’hébergement d’urgence est dramatique : l’accueil inconditionnel et continu n’est pas assuré, les places manquent, les locaux sont vétustes et indignes,la Ville de Poitiers a décidé de vendre l’ancien foyer l’Étape qui lui appartient.

Ces locaux qui font au minimum 800 m², pourraient certainement accueillir plus d’une cinquantaine de personnes soit autant que l’accueil d’urgence actuel géré par la Croix Rouge qui est passé de plus de 200 places à 50 places. Ils permettraient aussi de mieux respecter les lois, ce que les locaux actuels ne permettent pas : des chambres individuelles (et non dortoirs) avec la possibilité d’avoir un hébergement conforme à la dignité humaine (et d’avoir par exemple son chien avec soi), possibilité du couvert alors que le CHUS ne sert pas à manger…

La Ville de Poitiers dont le service municipal du logement après avis du maire, peut proposer au représentant de l’Etat dans le département de procéder, par voie de réquisition, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, la Ville de Poitiers dont le Maire a le pouvoir de réquisitionner lui même des logements, non seulement a laissé vacants durant deux ans des locaux adéquats qui peuvent servir immédiatement à l’hébergement d’urgence mais n’a pas pensé les proposer à l’Etat pour que la Croix Rouge mène à bien la mission qui lui incombe.

Plus fort encore, la Ville de Poitiers, en acceptant que l’architecte François Pin puisse dénoncer l’acquisition s’il n’a pas trouvé la moitié des acquéreurs pour les seize habitations avant le 30 novembre de cette année, décide cyniquement de laisser vacants durant encore 7 mois, des locaux qui manquent cruellement aujourd’hui à l’hébergement d’urgence. Et ce, pour un projet nébuleux et assez improbable vu la crise.

DAL86 est atterré par tant d’hypocrisie, de cynisme et de provocations.

Alors que l’ÉTAT SOCIALISTE par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler rapidement et durablement les problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT SOCIALISTE, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis, et la VILLE DE POITIERS SOCIALISTE déniant qu’il y ait des problèmes de logement, non seulement ne réquisitionne pas des logements vacants, non seulement ne met pas à disposition de la préfecture des logements et des locaux qui pourraient servir immédiatement à l’hébergement d’urgence, mais la VILLE DE POITIERS à vendu ces précieux locaux à un architecte privé pour un projet très aléatoire.

Deux familles, 7 personnes dont 3 enfants de 1 à 5 ans et une femme enceinte, étant à la rue donc en état de nécessité voire en danger, sont entrées par la porte ouverte de cette maison le 2 avril dernier soit depuis 5 jours. Aujourd’hui dimanche 7 avril, 3 autres familles soit 10 autres personnes dont 5 enfants de 2 ans à 13 ans et une femme enceinte, sont venus les rejoindre. Si on compte la dizaine de militants du DAL86 qui les soutiennent, une trentaine de personnes dont 8 enfants et 2 femmes enceintes sont présentes sur les lieux.

Aussi, DAL86 a décidé d’apporter tout son soutien à ces familles et personnes en état de nécessité qui se sont mises à l’abri dans ces locaux, qui se sont protégées elles-mêmes et leurs enfants, et qui ont fait ce que ni la préfecture, ni la mairie ne font pour elles alors que la loi les y oblige. Dal86 appelle à un soutien massif.

Halte à l’hypocrisie, mise à disposition des logements et locaux vacants des collectivités, réquisitions des logements privés vacants.

Un logement est un droit avec ou sans papiers

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 7 avril 2013

[DAL 86] Réquisition d’un logement vacant pour la famille G. et pour toutes les familles dans la même situation !

Réquisition d’un logement vacant pour la famille G. et pour toutes les familles dans la même situation !

La famille G. – le père, la mère et leur petite fille de 2 ans-, est hébergée au CHUS (« 115 ») depuis février 2011. Le Toit Du Monde leur a trouvé une solution d’hébergement dans la communauté des Sœurs de Salvert en janvier dernier. Ils en sont expulsés parce qu’ils coûtent trop cher et que, selon toute vraisemblance, Salvert avait besoin de place pour héberger une autre famille dans la même situation. Ils devaient en partir juste avant la fin de la trêve hivernale, vendredi 29 mars dès le matin.

Avec en tout et pour tout 250€ de revenus mensuels, ils ne peuvent pas payer un loyer dans le privé. Ils n’ont pas droit à un logement social. Emmaüs-Naintré n’a pas de place. L’ASE dit que, comme il n’y a pas déficience éducative des parents, cette famille ne relève pas de ses services mais de la préfecture. Et le CHUS (« 115 ») qui relève de la préfecture et qui est géré par la Croix Rouge, dont les travailleurs sociaux accompagnent cette famille comme c’est spécifié dans la loi, n’a pas de place…

Salvert en concertation avec la Croix Rouge leur a donné un répit d’une semaine. Y aura-t-il une solution vendredi prochain alors qu’il n’en a pas été trouvé jusque là ? Nous avons bien peur que non.

De qui se moque-t-on ? Tout (demande d’asile, demande de régularisation,  hébergement d’urgence, Centres Hébergement et de Réinsertion Sociale, accompagnement social…) est dans les mains de la préfecture qui délègue à des associations, en particulier la Croix Rouge pour le CHUS et l’Entraide Sociale Poitevine pour les CHRS. Associations qui sont complètement sous sa coupe financièrement. Par exemple, il semblerait qu’il y ait eu une baisse drastique des places d’hébergement d’urgence : 50 aujourd’hui contre plus de deux cents avant. Ce serait à confirmer mais on peut se demander pourquoi cette baisse alors que la situation sociale empire d’année en année. On peut aussi se demander ce qu’attend la Croix Rouge pour entrer en résistance et forcer la préfecture à ouvrir des places d’urgence afin de résorber totalement le nombre de personnes sans abri. Mais le peut-elle vraiment ? Car nous avons appris par la presse VOIR que la préfecture lui fait du chantage aux subventions : si elle n’expulse pas les familles déboutées de leur demande d’asile de leur logement CADA, la Croix Rouge est mise en demeure de traîner ses famille en référé ou de payer des pénalités.

De toute façon l’hébergement d’urgence ne devrait servir qu’en cas d’urgence. Il est inacceptable que la famille G. soit restée DEUX ANS au CHUS (« 115 ») sans que les services sociaux qui les accompagne leur ait trouvé une solution plus stable. Il est inacceptable qu’elle soit hébergée à Salvert depuis janvier et que leurs accompagnateurs sociaux ou le SIAO n’aient pas utilisé tout ce temps pour trouver une solution pérenne. Nous le savons bien, mettre ces familles dans l’urgence et en grande insécurité est un plan concerté afin de les dissuader de rester à Poitiers.

De plus cette solution pérenne existe. Le nombre des logements vacants était de 20 923 en 2007 dans le Vienne et de 4 448 en 2009 à Poitiers. Qu’attend la préfecture pour réquisitionner ? Car la loi existe : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. » (Article L641-1 du Code de la construction)

Mais il y a mieux encore : c’est dans les compétences du Maire selon l’ordonnance de 1945 d’avoir le droit de prononcer la réquisition de logements vacants. Et ce dans deux cas : 1) le logement de familles sans abris ; 2) dans toutes les communes où sévit « une crise grave du logement », qui se caractérise, selon la jurisprudence, par « d’importants déséquilibres entre l’offre et la demande de logements au détriment de certaines catégories sociales ». Dal86 estime que ses deux conditions sont réunies à Poitiers depuis des années. Pour preuves les dizaines  d’appels laissés quotidiennement sans réponses au 115 et les centaines de sans-abris et mal logés vivants comme ils le peuvent dans la ville. Dal86 connaît 24 familles, un couple, un père de famille séparé et un homme seul soit 88 personnes dont 46 enfants de 1 mois à 17 ans qui sont à la rue ou des des conditions de logement précaires voire extrêmement précaire. Ce qui n’est pas étonnant puisque, si on extrapole les chiffres du mal logement 2013 de la Fondation Abbé Pierre, on obtient 13 194 mal logés et personnes en situation de fragilité (5463 + 7731) à Poitiers dont 200 SDF et 616 personnes vivant contraintes chez des tiers.

Que ce soit la préfète ou le maire, peu nous importe, il faut réquisitionner des logements vacants pour la famille G. et pour les autres familles ou personnes qui en ont besoin.

Dal86 peut fournir de nombreuses adresses. Quelques exemples plus ou moins emblématiques : D’abord l’ex-lycée des Feuillants dont au moins l’internat qui appartient toujours à la ville de Poitiers seraient propice à de l’hébergement durant plusieurs années. L’ancien rectorat cité de la Traverse qui appartient à la Ville et dont des parties entières ne sont pas utilisées. Le n°50 rue Jean-Jaurès qui appartient à la préfecture et qui semble grandement sous occupé. Le 11 rue Jean-Jaurès squatté 5 jour en avril dernier qui appartient toujours à une marchande de biens et qui est vacant depuis au moins 19 ans. Le 74 rue de Montbernage vacant depuis plus de 5 ans, partiellement muré qui appartient à Alcor Immobilier. Le 6 rue Arsène Orillard avec ses belles bâches de chantier bleues qui masquent les fenêtres depuis plus de 5 ans, qui appartenait à un propriétaire habitant dans le Bronx et qui est aujourd’hui la propriété des Copropriétaires 35, rue du marché Notre Dame à Poitiers. Le 1 (ancien Chat perché) et 3 rue Arthur de la Mauvinière, le 29 rue des Carolus et le 6bis rue Sainte Croix qui appartiennent soit à l’Union Chrétienne soit à des associations liées. Et enfin le 89 rue des Feuillants, vacant depuis au moins 10 ans, squatté une semaine en juin 2011 et qui appartient à Logiparc. La Ville de Poitiers en connaît certainement d’autres et n’a donc que l’embarras du choix

Comprenne qui pourra, alors que l’ÉTAT par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler ces problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis. Préfecture rappelons-le qui a piloté avec le Conseil général le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées du département la Vienne 2012 – 2016 qui se fonde sur la stratégie nationale de prise en charge des personnes sans-abris ou mal-logées qui a été présentée en fin d’année 2009, dans le souci de prolonger le chantier national prioritaire pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans-abris ou mal-logées 2008-2012. Ce projet se déclinant en six grands thèmes : 1) mieux accueillir et mieux orienter ; 2) mieux adapter le dispositif d’hébergement aux besoins des personnes et l’orienter « Logement d’abord » ; 3) offrir un accompagnement social adapté à toute personne en ayant besoin pour accéder au logement, 4) développer une offre de logement accessible aux ménages modestes ; 5) prévenir les expulsions locatives ; 6) garantir l’accès prioritaire au logement social des personnes sans-abris ou mal-logées. De deux choses l’une alors, soit l’Etat nous raconte des histoires et nous mène en bateau, soit la préfecture ne respecte pas les décisions gouvernementales qu’elle devrait respecter. A moins que ce soit les deux à la fois…

Réquisition des logements vacants

DAL86 www.dal86.fr – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 1er avril 2013