Suite au succès de la journée mondiale des Indignés-révoltés-enragés-insurgés et au rassemblement de Poitiers (voir), nous avons décidé de recommencer en tenant compte des demandes et en axant plus fortement sur la dimension “action”. Nous avons donc proposé une nouvelle journée des Indignés-révoltés-enragés-insurgés à Poitiers, samedi 22 octobre à partir de 15h place du marché sous l’arbre à palabre (près du parvis de notre dame). Nous nous sommes retrouvés une dizaine, tous des acteurs historiques, et nous avons décidé de faire une action antipub avec mur d’expression et tractage. Encore beaucoup de personnes contactées et de très bon contacts.
« Le cossy et ses habitants fêtent la fin, pas du monde, mais celle du lieu qui va être rasé pour que le TGV Paris-Bordeaux gagne 3 quarts d’heure! Un grand merci à la SNCF et VINCI, sans qui rien de tout ça ne serait arrivé…………..
Soit le REMÖRT Fest #000!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Donc le vendredi 23 et le samedi 24 septembre fêtons tout ça avec ironie ou pas. L’idée est de faire vivre le lieu une dernière fois avec la présence de pas mal de gens qui sont passés plus ou moins souvent et d’autres venus pour l’occas!
Y’aura pas mal de concerts parce qu’on aime bien ça, mais aussi d’autres trucs.
La liste des groupes:
Le vendredi à partir de 18h.
– Mentat: Stoner lourd et ambiant from Valencia
– Vergogne: Rock fort Poitiers
– Caresse carnage: fast core déglingo from Toulouse
– Fêlures: Duo de noise obscure from Poitiers
– Peür: Noise ténèbreuse from Poitiers (avec guest?!)
– Krekeykeykexkouaxkouax: Disco-punk de Creuse
Le samedi à partir de 16h.
– Feets and boiling waters: trio de garage-blues explosion from Poitiers
– Les Malissimalistes: Morceaux longs et lentement progressifs, voir répétitifs. Boîte à rythme, deux guitares électrique, voix, clarinette basse, Korg… from Bordeaux.
– Minimalbougé: Math-rock acoustik, avec steel drum, contrebasse, guitare électrique, synthé, une voix etc.
– Bougnoule: d-beat hardcore bien nourrit Poitiers
– Pousse-mousse: Electro, Soft break core ?!! from Rennes
– En joue: Duo de noise ambiante jouée sur console WI, from Bordeaux!
– Sadique Reverse: Brutal twist from Toulouse
– Seasick6: SurfSurfSurf from Toulouse
Ah oui y’a HUATA aussi …
Plus des « guest » autonomes en son pouvant jouer à droite et gauche:
– La cabine du désir: Instal’ d’une cabine pour contage d’histoires coquines, de Poitiers
– La courte (solo guitare boogie, R’n’B from Limoges)
– Josselin Arhiman (solo ordi free électro from Niort)
– Iswor (slide ferraille )
Et quelques set de Dj’s.
Y’a tout plein de trucs (pétanque, foot, pêche à la ligne!!??!) et autres installations (vidéo, sculptures…) qui parsèmeront la maison fantôme!! Si vous avez des envies d’expo, perfs ou autres, gérer par vous même, faites le savoir!!
Tout ça donc au Lieu dit le Cossy sur la commune de Fontaine le comte à 10 bornes de Poitiers. C’est après la forêt, entre le cimetière de Fontaine et le chenil du Cossy, et une fois dans le bled c’est la troisième maison à droite, mais on mettra d’la pancarte.
Comment t’y rendre ? Click euh dont lô d’su !
Pour se reposer et éviter tout excès de fatigue mal placée et mal vu par les argousins qui rôdent dans les fourrés!!!, y’aura un camping gratos et des recoins tranquilles pour les plus sages…
Les Schmruts, cuistots autonomes, feront de la mangeaille à prix libre sur place sur les 2 jours.
Et enfin, pour pouvoir payer les groupes et autres frais, il y aura un bar blindé et une entrée de la salle de concert à prix libre.
A vous de voir et peut être même de faire circuler!
Le 7 mai 2011, nous étions 1000 personnes à manifester fourche en main pour défricher ensemble une terre agricole à l’abandon. Il s’agissait d’aider à l’installation d’une ferme maraîchère qui contribue aujourd’hui à nourrir la lutte contre l’aéroport. Nous nous quittions en nous engageant à défendre cette ferme et les autres espaces occupés de la ZAD (« la Zone d’Aménagement Différé » où est prévue l’aéroport, devenue « Zone A Défendre ».)
Le 24 juin, Vinci lançait des procédures d’expulsion à l’encontre de 8 maisons occupées sur la ZAD, dont « Les Planchettes », espace collectif d’accueil et d’organisation.
Le 10 juillet, des milliers de personnes, à l’appel de la coordination contre l’aéroport, affirmèrent par une fresque humaine « Vinci dégage ! »
Le mardi 23 août, le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, demandait au préfet « de passer au karcher » les occupant-e-s de la ZAD. L’appel à la répression la plus brute est sans ambiguïté, mais cela ne nous empêchera pas de résister, revenir et repousser.
Pour faire suite au 7 mai, des occupant-e-s de la ZAD, et Reclaim The fields, réseau de paysan-ne-s en lutte, appellent à une grande manifestation de réoccupation en cas d’expulsion et invitent tous les collectifs et groupes qui le souhaitent à soutenir cette initiative. Si le karcher policier arrive, nous voulons être de nouveau des milliers pour donner corps aux « Vinci dégage ! » et revenir occuper la zone afin de continuer à empêcher concrètement les travaux. Cette manifestation se veut ouverte à une pluralité de formes et d’engagements.
Depuis quarante ans, les décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport à côté de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes, pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion économique. La ZAD, c’est 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats qu’ils veulent anéantir sous le béton. La résistance contre ce projet est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir, croiser des problématiques et penser des stratégies communes.
À travers cette lutte, nous combattons l’alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les mégalopoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation démocratique…
Les décideurs communiquent à tout va pour vendre leur projet et laisser croire qu’aucun retour en arrière n’est envisageable à ce stade. Car après 40 ans de lutte, les travaux préliminaires à la construction sont aujourd’hui lancés : forages pour les études de sol, expertises environnementales, qu’ils espèrent faire suivre cet automne de fouilles archéologiques et de travaux de défrichages pour la construction du barreau routier… autant de prérequis au bétonnage de la ZAD.
Mais les opposant-e-s sont loin d’avoir baissé les bras et les actions s’intensifient : opposition aux forages, perturbations des études d’impact de Biotope, occupations de bureaux et chantiers, péages gratuits, diffusion de journaux, etc, etc … En outre, depuis plus de 2 ans, au lieu que la ZAD se vide progressivement, au rythme des rachats et des destructions, la vie et l’activité s’y est redensifiée.
De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte sont ouverts à tous et toutes. Ce sont plus d’une centaine de personnes qui occupent en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses personnes du coin et d’ailleurs qui s’y rencontrent et s’y organisent. Les occupations font partie prenante d’un mouvement qui prend des formes diversifiées. Elles ont entre autres permis, ces derniers mois, des réactions rapides face aux premières démarches entreprises par Vinci en vue des travaux.
En juin 2011, Vinci a entamé les procédures d’expulsion afin de se doter des moyens légaux pour expulser les occupant-e-s « sans droit ni titre » de la ZAD. Ils veulent aujourd’hui enrayer la croissance du mouvement, et pour commencer les travaux, il faut faire place nette : après l’expulsion des occupant-e-s « sans titre », ils pensent passer aux locataires, propriétaires et exploitants agricoles. En parallèle, les pro-aéroport font tout leur possible, campagnes de presse à l’appui, pour isoler les occupants de la ZAD, tentent de diviser le mouvement et de briser les solidarité, et renforcent la présence policière au quotidien et la répression des initiatives collectives.
Malgré ce contexte, nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos, du nucléaire au militaire, comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, et nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Nous nous préparons pour qu’ici aussi toute tentative de bétonnage desterres leur coûte cher.
Cet appel à manifester est une manière de signifier que les expulsions ne signifie en rien la fin de la lutte ; il permet également de se projeter dans des formes offensives collectives après de potentielles évacuations. C’est affirmer qu’ils ne peuvent militariser cette zone en permanence et la stériliser, et que, quels que soient leurs efforts, ils ne pourront nous empêcher de nous y réinstaller. C’est marquer la volonté commune de conserver le levier des occupations pour empêcher le projet d’aéroport.
Cette manifestation permettra, suivant les nécessités, la reconstruction d’espaces d’organisation collective, d’habitats ou encore la mise en culture de nouvelles terres.
Même si nous ne pouvons savoir quand ils lâcheront la cavalerie, nous lançons aujourd’hui cet appel afin d’anticiper une réaction rapide, et massive. Nous proposons de se retrouver le 4ème samedi après les premières expulsions – fourches, outils et poutres en main – pour reprendre les terres et reconstruire ensemble.
Outre cet appel à réoccupation, d’autres initiatives sont évidemment les bienvenues : actions de solidarité aux quatre coins de la France, présence lors des expulsions-mêmes pour obstruer l’opération policière… Et d’ici là, les initiatives pour empêcher l’aéroport continuent, et la vie sur la ZAD aussi !
Infos pratiques :
– Guettez les infos ! Consultez régulièrement ce site, et d’autant plus en cas d’expulsion. La date et le lieu exact de rendez-vous seront précisés à ce moment là.
– Il sera possible d’arriver la veille de la manif, pour les derniers préparatifs et échanges d’infos. Amenez de quoi camper.
– On vous invite à rester sur place après la manif pour protéger les espaces réoccupés et continuer les constructions.
À l’appel de : Reclaim the Fields et d’occupant-e-s de la ZAD
Contact : reclaimthezad [arrobase] riseup [point] net
Télécharger les affiches (1 ; 2 ; 3) et le tract d’appel à la manifestation.