Archives de catégorie : La rue grogne

[Poitiers-Futuroscope] Nouvel appel à la grève chez LaSer Contact

LaSer Contact : la CGT appelle à la grève

Au lendemain de la réunion des délégués du personnel du centre d’appels LaSer Contact sur le site du Futuroscope, le syndicat CGT estime dans un communiqué que ses élus « ne se sont pas sentis écoutés ». Le syndicat dénonce également « la nonchalance affichée par la direction et les équipes ressources humaines, face aux questions et revendications des salariés présentés en réunion. », ajoutant que c’est aussi pour ces raisons que la CGT LaSer Contact appelle aujourd’hui à la grève.

A propos d’un éventuel rachat de LaSer Contact, le syndicat précise qu’au cours de la réunion du Comité d’entreprise, « la direction a décidé d’annoncer en séance, qu’effectivement une holding financière serait susceptible de racheter l’entreprise. » La CGT regrette dans le même communiqué, la position de la CFDT. « En effet, seuls les élus CGT LaSer Contact, remontent l’inquiétude de la majorité des salariés, surtout les plus anciens, face à un changement d’actionnaire et/ou de statut. Nous seuls dénonçons la politique de notre groupe LaSer, de vouloir faire des coupes drastiques dans ses activités pour remonter encore plus de profits à ses deux actionnaires BNP Paribas et Galeries Lafayette. », explique la CGT.

Nouvelle République, 29 février 2012

[Allemagne] La justice bafoue le droit de grève

Allemagne: la menace d’une paralysie de l’aéroport de Francfort écartée

La menace d’une paralysie de l’aéroport de Francfort a été écartée mardi soir, après l’interdiction par la justice allemande de l’élargissement mercredi de la grève des contrôleurs au sol aux aiguilleurs du ciel.

Le tribunal du travail de Francfort a ainsi répondu positivement aux demandes du gestionnaire de l’aéroport, Fraport, de la compagnie allemande Lufthansa et de l’employeur des aiguilleurs du ciel, l’agence allemande de la sécurité aérienne (DFS).

Le syndicat des contrôleurs aériens et préparateurs au sol GDF) a indiqué mardi soir qu’il renonçait à faire appel de la décision du tribunal dans la foulée. « Il n’y a pas assez de temps pour faire appel cette nuit », a déclaré l’avocat de GDF, David Schäfer. Mais il a toutefois laissé entendre qu’il le ferait plus tard.

 

Les contrôleurs d’avions au sol, qui sont chargés de gérer les mouvements des machines sur le tarmac pour les mener à leurs lieux de stationnement notamment, ont entamé des grèves à l’aéroport de Francfort le 16 février. Leurs débrayages n’ont jusqu’à présent pas fortement perturbé le trafic.

Fraport assure en effet quotidiennement environ 80% des vols, notamment toutes les lignes intercontinentales, grâce à des contrôleurs au sol à la retraite venus en renfort et des salariés formés spécialement, assistés par le personnel logistique de Lufthansa.

Mais si les aiguilleurs du ciel faisaient la grève avec leurs collègues contrôleurs des avions au sol, l’aéroport risquerait d’être paralysé, et c’est pourquoi Fraport, Lufthansa et DFS avaient engagé cette procédure en référé.

GDF avait appelé les aiguilleurs du ciel à débrayer par « solidarité » mercredi entre 04H00 et 10H00 GMT. De leur côté, les contrôleurs au sol ont prévu de faire grève jusqu’à jeudi matin 04H00 GMT.

La principale compagnie aérienne allemande, Lufthansa qui a son principal « hub » à Francfort, perd déjà environ un million d’euros de chiffre d’affaires par jour de grève, un chiffre qui devrait grimper en flèche si les Tours de contrôle cessent le travail.

Fraport avait de nouveau estimé mardi que GDF se comportait de manière « totalement irresponsable pour imposer des revendications exagérées ».

GdF exige des hausses de salaires et primes couplées à une réduction du temps de travail, soit une amélioration de 50 à 70% des rémunérations, selon Fraport. Faux, rétorque le syndicat, qui estime que ses revendications reviennent à des hausses comprises entre 3 et 30%.

Les négociations entre les deux camps sont au point mort. GDF avait prévenu qu’il était prêt à envisager « plusieurs semaines » de grève.

AFP, 28 février 2012

[Florange] Blocage des locaux administratifs par les métallos

ArcelorMittal: des métallurgisent [sic] bloquent les locaux administratifs de Florange

Une trentaine de métallurgistes de l’usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) bloquent depuis 05H30 les entrées aux locaux administratifs du site. Des pneus, des ballots de paille et des palettes de bois amenés sur place sont brûlés devant les grilles par les ouvriers, qui craignent une fermeture prochaine de l’aciérie employant quelque 5.000 personnes, dont 2.500 en CDI.

Manifestation le 27 février 2012 devant l'usine  ArcelorMittal  à Florange

Manifestation le 27 février 2012 devant l’usine ArcelorMittal à Florange

« Plus personne ne sort, plus personne ne rentre, au moins jusqu’à ce soir », a déclaré le responsable de la CFDT, Edouard Martin. Les premiers cadres embauchant vers 06H00 ont été contraints à faire demi-tour par les protestataires.

Il s’agit de la quatrième opération « coup de poing » des ArcelorMittal en une semaine. Lundi, ils avaient vidé le bureau du responsable de la sécurité après avoir bloqué vendredi pendant 24 heures les expéditions du site. La semaine dernière, entre 200 et 300 d’entre eux avaient occupé, aux cris de « Mittal, on veut du travail », l’étage de la direction des « grands bureaux ». 

Le blocage des locaux administratifs vise à « perturber la production du site » qui est en partie pilotée depuis les « grands bureaux » de l’aciérie, a expliqué un syndicaliste.

D’autres « actions » ont été annoncées par l’intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC, notamment pour mercredi, journée de mobilisation nationale pour l’emploi et « la justice sociale » dans le cadre d’un appel de la Confédération européenne des syndicats contre les mesures d’austérité face à la crise.

L’intersyndicale avait promis récemment de faire de Florange « le cauchemar du gouvernement » si les deux hauts-fourneaux de l’aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n’étaient pas remis rapidement en route.

ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège (Belgique) et Madrid, assure qu’en Lorraine, il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.

AFP, 28 février 2012

[Londres] Le campement anticapitaliste démantelé par la police, 20 arrestations

Le campement anticapitaliste à Londres démantelé, 20 personnes arrêtées

La police a démantelé dans la nuit de lundi à mardi le campement anticapitaliste installé depuis plus de quatre mois devant la cathédrale Saint-Paul à Londres, et arrêté 20 personnes lors d’une opération qui s’est déroulée calmement dans l’ensemble.

« Une petite minorité de protestataires ont tenté de faire obstacle au travail des huissiers. La police a procédé à 20 arrestations », ont indiqué les forces de l’ordre, qui ont jugé que le démantèlement avait eu lieu « largement dans le calme ».

La police et des huissiers de justice étaient arrivés sur place peu après minuit pour retirer les tentes et les équipements installés depuis la mi-octobre 2011 dans ce quartier des affaires de Londres, à la suite d’une décision de justice donnant le feu vert à cette éviction.

 

« C’est vraiment triste ce qui se passe aujourd’hui mais je pense que nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait », a déclaré l’une des occupantes du camp, Kai Wargalla, une étudiante de 27 ans, ajoutant que certains militants comptaient aller s’installer sur un autre site non loin, à Finsbury Square.

La cour d’appel d’Angleterre avait approuvé le 22 février l’éviction du campement exigée par la municipalité de Londres. En première instance en janvier, la Haute Cour de Londres avait donné raison à la municipalité qui avait demandé l’évacuation du camp, arguant notamment que des dizaines de tentes situées devant la cathédrale constituaient une « obstruction illégale de la voie publique ».

Organisé comme un village alternatif, le camp était installé depuis le 15 octobre devant Saint-Paul, un des hauts lieux du tourisme dans la capitale britannique, en plein coeur de la City, le quartier des affaires de Londres.

Le campement a accueilli jusqu’à 200 tentes dans la foulée du mouvement « Occupy Wall Street » lancé aux Etats-Unis contre les dérives du système financier. Il faisait figure de bastion des « indignés » après le démantèlement du camp de New York en novembre.

L’attitude à adopter à l’égard des protestataires avait profondément divisé les responsables religieux de Saint-Paul au point que plusieurs d’entre eux, dont le doyen, avaient remis leur démission.

Fin octobre, la cathédrale avait dû fermer ses portes aux visiteurs quelques jours pour des raisons de sécurité et d’hygiène, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

AFP, 28 février 2012