Le Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

NdPN : Votre hebdo préféré sort en kiosques aujourd’hui, avec cette semaine un dossier spécial antipatriarcat. En voici le sommaire, avec des liens vers des articles déjà en ligne sur le site du canard fédéral de la FA. Nous en déposerons un exemplaire au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

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«Tout le monde doit devenir balayeur à temps partiel, pour qu’il n’y ait plus de balayeurs à temps plein. » – Anonyme, Mai 68.

Sommaire du Monde Libertaire n° 1721 (du 14 au 20 novembre 2013)

Actualité

L’écotaxe et la lutte des classes, par L. Irmat, page 3

Une odeur de cramé chez Fagor, par R. Pino, page 4

Les redoutés de La Redoute, par Nathan, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Roms menacés d’expulsion, par le groupe George-Orwell, page 7

Coup de pied au cul, par E. Vanhecke, page 8

Dossier

Contre les violences faites aux femmes, par Hélène, page 10

Ne victimisons pas, par Hélène, page 12

Identifier les violences, par E. Claude, page 13

En finir avec la prostitution, par Fred, page 16

Prostitution : en finir avec le manichéisme, par M. Joffrin, page 17

Ne nous trompons pas de combat, par Marine, page 20

Illustrations

Aurélio, FYD, Jhano, Kalem, Krokaga, Lardon, Manolo Prolo, Milan, Valère, Yann

Editorial du Monde Libertaire n° 1721

La Bretagne en ébullition : qui manifeste ? Pour défendre quels intérêts ? À part être Breton et se couvrir la tête d’un bonnet rouge, quel est le dénominateur commun qui a fait manifester côte à côte salariés et patrons, gauche et droite ? L’écotaxe ? Les médias se sont rassasiés d’images des fameux portiques de surveillance incendiés ou abattus par des manifestants. Mais la colère concerne-t-elle uniquement ces portiques ? Les fermetures d’entreprises, et les licenciements qui vont avec, se succèdent en Bretagne et l’écotaxe n’y est pour rien ; l’agroalimentaire a du plomb dans l’aile et les seules ripostes des syndicats qui représentent – si mal – les travailleurs ne consistent qu’à se tourner vers le gouvernement pour lui demander de plaider à Bruxelles pour le maintien des aides européennes ou pour obtenir de meilleures indemnités de licenciement. Aucune vision d’avenir remettant en cause le mode de production, ni de revendication pour obtenir un droit de regard sur la production. Nous n’avons droit qu’à une stratégie de défense molle qui n’arrive plus à endiguer le flot des licenciements : Tilly-Sabco, Doux, Gad… Mais ne soyons pas régionalistes, ailleurs ça ne va pas mieux : La Redoute (des centaines d’emplois menacés), Fagor-Brandt (1 800 chômeurs en cas probable de fermeture du site), Goodyear (repris par Maurice Taylor, à la condition de virer d’abord les 1 173 salariés pour en réembaucher 333), sans oublier l’Hôtel-Dieu à Paris (où socialistes de l’Élysée et de l’Hôtel de Ville vont s’écharper). Restructurations, changements de stratégies commerciales, désindustrialisation, délocalisations… Ça commence à sentir le roussi en ce qui concerne l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année.