[Poitiers] Bidasses en « territoire hostile » de Poitiers ? Bidasses hors de nos villes !

L’état-major se déploie dans la ville

L’état-major, basé au quartier Abboville, réalise un exercice grandeur nature à Poitiers sur un déploiement en territoire hostile.

La mission s'est déroulée sur une semaine.

 La mission s’est déroulée sur une semaine. – (dr)
 

Cela a de quoi surprendre. Des mouvements d’engins en pleine ville, en l’occurrence Poitiers, ont été aperçus ces derniers jours par plusieurs automobilistes. Une nécessité pour l’état-major de la 9 e Brigade blindée légère de marine, basé dans le quartier Aboville, qui réalise là une opération grandeur nature. Récit…

Sur ce territoire hostile, il faut deux heures au centre opérationnel de l’état-major pour débuter sa mission en totale autonomie. En six heures, la totalité du dispositif est dressée. Le général Lecointre et ses hommes, basés au quartier Aboville de Poitiers, sont prêts à remplir leur rôle de chef d’orchestre.

Ils viennent de débarquer dans un pays déchiré, à la demande des Nations Unis pour une phase de stabilisation. Sur place, il faut empêcher les camps ennemis de s’affronter, faire face aux déplacements de population, sécuriser le territoire et assurer l’évacuation des ressortissants. Le rôle de l’état-major : élaborer les ordres qui seront diffusés aux militaires présents sur place, contrôler leur exécution et surtout anticiper l’ordre suivant. Le lieutenant-colonel Fine, chef du centre opérationnel, explique : « Le centre opérationnel de l’état-major est composé d’une soixantaine d’hommes aux ordres du général et de son chef d’état-major. Chacun des cinq régiments qui composent la brigade est également présent. Ils apportent leur compétence spécifique pour les prises de décisions. »

Concrètement, sans rentrer dans les détails, le centre de commandement est composé de plusieurs tentes selon un ordre bien précis. Chaque militaire a son rôle : collecter les informations, suivre les mouvements, transmettre les informations. Aujourd’hui, bien sûr, tout est géré par un réseau internet local mais les bonnes vieilles cartes sont toujours là.

A chaque fois qu’une zone est sécurisée, le poste de commandement avance selon une manoeuvre bien rôdée : le PC au contact pose les bases du centre opérationnel, suivi ensuite de l’ensemble des moyens.

Nouvelle République, Samy Magnant, 25 novembre 2011