NdPN : tandis que le train du désastre social et écologique s’emballe, des salarié.e.s de Micheletti ont manifesté leur colère d’être sans doute bientôt jeté.e.s comme des déchets en érigeant un cimetière dans une zone économique du bocage bressuirais… les salarié.e.s de CEIT Loudun (dont Micheletti est une filiale) les soutiennent. Voir les photos sur le lien ci-dessous vers le site de la NR.
CEIT : croix tombales et drapeaux en berne
Dans le bocage bressuirais et le Loudunais, des salariés du groupe CEIT ont manifesté à nouveau hier leurs inquiétudes sur l’avenir de l’entreprise.
Une cinquantaine de croix tombales ont été plantées hier midi à l’entrée du parc de la zone économique de Rorthais, prés de Mauléon dans le Nord Deux-Sèvres. Elles portent le nom de chacun des cinquante salariés de la société Micheletti, sise à deux pas de là. Un panneau indique également « 1987- ? ». Ils ont été suivis par d’autres salariés à Thouars. En réponse et pour les soutenir, les salariés de CEIT Loudun ont mis les drapeaux du siège en berne.
Le fabricant de pièces en polyester Micheletti est en effet une filiale du groupe loudunais CEIT, de qui son activité dépend à 70 %. Or, ce dernier (qui emploie 200 personnes à Loudun et une quinzaine à Thouars), pourtant leader en matière d’aménagement des trains, a déposé le bilan la semaine dernière. Le tribunal de commerce de Poitiers statuera sur son sort vendredi prochain.
Un paradoxe
Si elle devait être négative, la décision du tribunal aura forcément des incidences sur le sort de Micheletti car ses autres clients à eux seuls ne peuvent pas faire vivre le site de Rorthais. La situation de CEIT est un paradoxe. En effet, son carnet de commandes est plein, mais ses caisses sont vides, notoirement depuis son rachat par le groupe d’investisseurs américains Stockdale en avril 2013.
Nouvelle République, 2 avril 2014