[Châtellerault] De la « martélothérapie »

NdPN : les propos de l’adjoint municipal d’Abelin (maire de Châtellerault) sur la « sécurité » valent leur pesant de caca chouette. Nous avons souligné les termes les plus éloquents de l’ancien bidasse, qui semble prendre très à cœur son rôle de gestionnaire de la répression.

Philippe Mis :  » Je ne ferai pas de câlinothérapie « 

La mission de Philippe Mis, déjà adjoint lors du premier mandat de Jean-Pierre Abelin, a été recentrée sur la sécurité. Interview.

Ancien chef d’état-major de l’École de gendarmerie, Philippe Mis, 64 ans, est de nouveau adjoint de Jean-Pierre Abelin mais avec une mission recentrée sur la sécurité. Interview.

Vous avez hésité à vous représenter en mars. Pourquoi ?

« Ma première expérience était une belle expérience mais, vu mon âge, je pensais que ça pouvait s’arrêter là. »

Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

« Jean-Pierre Abelin m’a convaincu. J’ai accepté avec beaucoup de plaisir parce que c’est très excitant. Et puis c’est dans ma nature. Il faut que ça bouge. »

Votre mission, qui comprenait auparavant aussi l’action immobilière et l’urbanisme, a été recentrée sur la sécurité. Pourquoi ?

« Dans la répartition des nouvelles délégations, Madame Lavrard a lâché la culture. Elle avait le patrimoine, il me semble que c’était un package relativement correct de faire urbanisme-patrimoine. Ça faisait le package complet. La deuxième approche, c’est que la sécurité était mon cœur de métier et, qu’à l’heure actuelle, ça fait partie des préoccupations de nos concitoyens. »

Quelle est votre feuille de route ?

« C’est d’essayer de remettre un petit peu en route ce qui avait été largement travaillé au premier mandat par Véronique Abelin sur le Contrat local de sécurité pour la prévention de la délinquance, sur la stratégie… »

«  A l’heure actuelle, il y a une certaine dérive  »

Plus personnellement, quel est votre objectif ?

« Avec tous les acteurs sociaux, je souhaiterais que nous puissions essayer de cadrer au mieux ce qui se passe. A l’heure actuelle, il y a une certaine dérive. On souhaite que les gens soient remis dans le droit chemin. Je traiterai tout ce que j’ai à traiter avec pragmatisme, sans angélisme. Je ne ferai pas de câlinothérapie. De temps en temps, il fait [NdPN : sic] faire de la martélothérapie. Quelquefois, les gens comprennent mieux. »

Vous allez augmenter le nombre de policiers municipaux ?

« Ils sont six. Je pense qu’entre 8 et 10, on serait dans un volume intéressant. »

Avant les élections, Jean-Pierre Abelin envisageait d’installer des caméras de vidéoprotection sur une quinzaine de sites. Le projet en est où ?

« A l’heure actuelle, nous sommes encore en phase de pré-étude sur les emplacements. Tout n’est pas encore finalisé. »

Une fois qu’elles seront installées, vous en ferez quel usage ?

« Pour le moment, on ne parle pas de centre de recueil. On n’en est pas là. On récupérera, on regardera ce qui s’est passé et on prendra ce qui est intéressant. On n’aura pas le direct. »

Propos recueillis par Alain Grimperelle
Nouvelle République, 12 mai 2014