Non au travail obligatoire pour les allocataires du RSA !

Tract UPC – Nov.Dec. 2011

De la main d’œuvre gratuite pour l’État et les patrons !

11 départements ont été sélectionné pour mettre en application l’obligation de travail proposée par Wauquiez et Sarkozy destinée aux allocataires du RSA, à titre expérimental. Le Rhône en fait partie, avec les Alpes-Maritimes, la Savoie, la Haute-Savoie, la Vendée, la Manche, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Côte d’Or, la Marne et la Haute-Marne. Le Conseil Général du Rhône vient de l’entériner.

La durée du travail obligatoire sera de 7 heures par semaine, et le gouvernement prétend qu’elles seront payées au SMIC. En fait, compte tenu du mode de calcul du RSA socle et du RSA activités, ces heures ne rapporteront en fait que 4,5 euros chacune.

Ces contrats seront essentiellement financés par l’État, c’est à dire par les impôts prélevés surtout sur les classes pauvres et exploitées. Ils fourniront une main d’œuvre gratuite ou presque au secteur public ou privé, c’est à dire que loin de faire reculer le chômage, ils l’amplifieront en supprimant autant d’emplois et de postes stables, rémunérés.

Selon Roselyne Bachelot et son cabinet, ces mesures sont destinées aux personnes « en difficultés sociales ou de santé », c’est à dire que les riches au pouvoir n’hésitent plus à contraindre à un travail sous-payé personnes fragiles et handicapées, pour mieux les exploiter. Honteusement, le gouvernement bourgeois prétend le faire au nom de principes « humanitaires » et de « dignité » , alors que ses motifs sont le profit privé et le contrôle social des  « classes dangereuses » qui refusent les boulots de merde payés des miettes.

Cassons ce dispositif, avant qu’il ne nous casse !

Cette mesure de mise au travail forcée d’une partie de la population est un véritable test. Elle n’existe pour l’heure que dans quelques départements. Sa durée est de sept heures. Les refus seront sanctionnés par des retenues financières, qui peuvent aller jusqu’à 100 euros sur le RSA. Mais si le principe d’un travail obligatoire ne rencontre aucune résistance, il se généralisera. Il suffira d’une aggravation brutale de la crise économique pour que les sanctions pécuniaires se transforment en sanctions pénales, et les 7, en 10, 20, 30 heures de travail – c’est à dire pour militariser la société.

Les dirigeants de l’opposition qui se prétend « socialiste » partagent les mêmes accents favorables à l’austérité et à la mise au pas des pauvres, et préparent l’opinion à des mesures du même type, si ils venaient à remplacer Sarkozy au pouvoir.

Pour l’heure, les réactions qui se sont faites entendre sont timorées et éparpillées. Il convient que les chômeurs et les précaires eux-mêmes, de concert avec les salariés, préparent une riposte massive et rapide pour imposer l’abandon pur et simple de cette mesure, pour infliger une défaite au gouvernement et à ceux qui, de droite comme de gauche, veulent poursuivre sa politique.

La seule solution pour en finir avec le problème du chômage et de l’esclavage salarié qui poussent la société dans la crise est le partage du travail utile entre tous et toutes et la création d’une économie rationnelle et fraternelle. Cette lutte implique d’affronter les intérêts des capitalistes et le pouvoir d’État qui est à leur solde, de s’organiser en parti de classe pour la révolution.

  • Suppression de la mesure Sarkozy-Wauquiez-Bachelot !
  • Hausse des salaires, des indemnités chômage, des allocations et des pensions !
  • Partage du temps de travail !

U.P.C. Rhône-Alpes, 29 novembre 2011

ndPN : pour notre part, nous sommes plutôt pour l’abolition du salariat…