[Lyon] Soupe populaire, répression policière

Soupe populaire végan stoppée par poulet aux amandes enragées

Mardi dernier, le 20 décembre, nous avons installé une soupe populaire/info-kiosque dans le quartier de Vaise avec les camarades.

C’est l’hiver et comme tout le monde le sait, y a tou­jours plus de froid, de souf­france et de tris­tesse en cette période de l’année. C’est l’époque des per­son­nes qui ne trou­vent pas de quoi se loger décem­ment, qui n’ont pas for­cé­ment de liens sociaux et humains.

Des pro­jets d’aus­té­rité qui veu­lent sup­pri­mer les ser­vi­ces publi­ques, qui n’ont pas assez de béné­vo­les pour entre­te­nir toutes celles et tous ceux qui dor­ment dans les rues de la ville en cette saison.

A une dizaine, nous avons bien par­tagé un peu de notre temps avec les per­son­nes venues pren­dre du bon temps, se réchauf­fer un moment autour d’une soupe de légu­mes de la récup’ du matin au marché de la X-Rousse. Faite par nos bons soins, une bonne soupe et aussi un info-kios­que pour de l’info, de la lec­ture si on n’a pas for­cé­ment envie de se join­dre aux autres.

Nous nous sommes ins­tal­lés sous l’abri devant la média­thè­que car il pleu­vait.

Y avait les copains qui étaient venus pour mettre en place un spec­ta­cle de jongle, un peu d’ambiance dans le quar­tier de Vaise, près de la place Valmy.

Les bols et les tasses nous ont été gra­cieu­se­ment donnés par cer­tain-e-s com­mer­çant-e-s du quar­tier lors de notre arri­vée.

De 19 H à 21H , nous avons servi de la soupe, sou­dain au moment de rem­bal­ler, 3 flics nous ont rejoins. L’ordre à trois d’entre nous de donner nos pièces d’iden­tité, fut exprimé par l’un des pou­lets.

Réaction en chaîne, l’un de nous prend les devant et demande à ces « valeu­reux » le motif de leur contrôle. Ils répon­dent que nous n’avons aucune auto­ri­sa­tion pour s’être posé, là, sur la voie publi­que. De plus, qu’un petit pan­neau, est hors la loi car dessus, y est ins­crit « Prix Libre » et que nous fai­sons donc, de la concur­rence déloyale envers les com­mer­ces envi­ron­nants.

Venus appor­ter leur sauce au bleu, des col­lè­gues de l’OPJ débar­quent, nous deman­dent de quit­ter les lieux, sauf pour l’un d’entre nous qui se fera embar­quer pour aucun motif donné, et par la force de leurs gros bras.

Notre cama­rade res­tera quel­ques heures au com­mis­sa­riat afin de lui poser quel­ques ques­tions aux­quel­les il n’aura rien à décla­rer.

Pour que les auto­ri­tés poli­ciè­res arrê­tent de répri­man­der, de sanc­tion­ner, d’uti­li­ser leur pres­sion sur autrui, et la force de leur bêtise, stu­pide et inu­tile, sur les plus misé­reux.

Nous deman­dons à chacun-e de se réap­pro­prié-e le pavé pour le bien de toutes celles et tous ceux qui vivent la rue au quo­ti­dien.

Plus de « FOOD NOT COPS » vont pren­dre place sur Lyon, ils veu­lent nous faire peur, nous divi­ser, ou encore nous ruser, mais NOUS ON N’LACHERA RIEN !!! Parce qu’on à la rage d’aller jusqu’au bout !!!

La Vie ne vaut que par l’Anarchie

Rebellyon, 26 décembre 2011