Comparution immédiate pour un vol de denrées périmées
Saint-Benoît
Le jeune homme qui s’avance à la barre commence à connaître le palais de justice de Poitiers. Le 1 er décembre dernier, ce militant anarchiste de 21 ans avait déjà comparu devant le tribunal correctionnel pour des dégradations commises en marge d’une manifestation ; sur la base d’un dossier mal ficelé, il s’en était alors tiré avec un mois de sursis et des travaux d’intérêt général.
Hier, c’est pour le vol de denrées alimentaires périmées dans une supérette de Saint-Benoît qu’il devait être jugé avec une jeune femme originaire d’Angoulême. Interpellés en flagrant délit au cours de la nuit de mercredi à jeudi, les deux prévenus ne semblent pas comprendre ce qui leur vaut de bénéficier d’une procédure de comparution immédiate. Ils ont d’ailleurs demandé un délai pour préparer leur défense.
« Je ne sais pas ce que je fais ici ; on a simplement pris des produits dans une poubelle », explique la demoiselle qui, comme son camarade, a refusé de parler aux enquêteurs de la police et de se soumettre au prélèvement biologique obligatoire. Le vice-procureur de la République qui a réclamé leur placement en détention provisoire estime au contraire qu’elle s’est introduite dans le dépôt de la supérette tandis que son complice chargeait la camionnette. Le tribunal a préféré les laisser en liberté dans l’attente de leur jugement le 23 janvier prochain.
Leur presse, Nouvelle République, 30 décembre 2011