La militante basque française Aurore Martin, qui se cachait depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un mandat d’arrêt européen, est sortie de la clandestinité samedi 18 juin pour participer à une réunion publique à Biarritz. En milieu d’après-midi, la militante était encore dans la coulisse de cette réunion publique, où elle a reçu ses parents, Francis et Jackie, très émus.
La jeune femme, qui sait qu’elle risque d’être arrêtée à tout moment après cette réapparition, pour être envoyée en Espagne en vertu de ce mandat d’arrêt, a déclaré : « Bien sûr que j’ai peur de l’impact répressif de l’Espagne, où je vais être jugée par un tribunal d’exception ». Mais en même temps, a-t-elle poursuivi, « je suis surexcitée. J’ai envie de parler aux gens, de revenir à la vie publique ».
Aurore Martin, 32 ans, fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis à son encontre le 13 octobre 2010 par un magistrat de Madrid en vue de poursuites pénales pour des « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme », commis en France et en Espagne de 2005 à 2008. Elle avait annoncé le 21 décembre qu’elle entrait en clandestinité, après l’acceptation par la justice française de son transfert en Espagne.
Mais le 3 juin, elle a annoncé sa décision de sortir de cette clandestinité et de « recommencer une vie publique normale ». Elle est revenue samedi pour participer comme spectatrice à une journée contre le mandat d’arrêt européen et pour les droits civils et politiques. Aurore Martin, qui bénéficie de nombreux soutiens dans le monde politique et associatif, avait été candidate, pendant sa clandestinité, aux élections cantonales sur la liste de la coalition de la gauche abertzale (patriote, en langue basque) EH Bai.
LEMONDE.FR avec AFP | 18.06.11 | 17h22 • Mis à jour le 18.06.11 | 18h09