Selon le « journal » 7 à Poitiers de cette semaine, et René Dosière (député PS cité par ledit « journal », et vice-président de l’assemblée nationale), « sur la base des huit cent policiers mobilisés, comme à Châtellerault en 2009, on arrive à des coûts avoisinant les 500.000 euros, cela sans tenir compte de son déplacement en Falcon, de l’acheminement de sa voiture blindée en Transal, de l’envoi des invitations, des frais de traiteur, de la location du palais des congrès… »
A titre de comparaison concernant ses frais, le voyage de quelques heures en Haute-Marne avait coûté 284.614,65 euros, selon la cour des comptes, qui avait jugé la dépense « un peu élevée ». Kif-kif bourrique, on peut arrondir à la louche à 800.000 euros du déplacement à Poitiers (peut-être plus, peut-être moins).
Comparons à présent avec les 294 postes supprimés dans l’Education nationale à la rentrée prochaine dans la Vienne, selon le SNES 86 :
Sachant qu’un jeune prof embauché (ce qui aurait été le cas si les départs à la retraite étaient compensés par des recrutements) touche un salaire d’environ 1550 euros nets, soit 18600 euros à l’année, combien pourrait-on embaucher de jeunes profs en invitant Sarkozy à ne pas se rendre à Poitiers pour ses voeux cyniques au monde de l’éducation qu’il massacre allègrement depuis des années ?
Un rapide calcul sur ma caltos me confirme 43 postes qui auraient pu être financés sur une année avec ce simple déplacement. A comparer avec les 52 postes supprimés dans les collèges à la rentrée prochaine… pour y démolir encore plus les conditions d’enseignement déjà intolérables. Ce n’est qu’un petit jeu, mais assez instructif.
Deux heures de communication perso sur les deniers publics, pour le président, ça n’a pas de prix…
Juanito, groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86
Pour info
Devoirs et obligations du citoyen.
Certes nous sommes des citoyens libres mais l’usage que nous pouvons faire de notre liberté est limité par les modalités d’actions, les habitudes et les procédures qu’utilisent ceux qui parlent à notre place.
Toute une classe politique professionnalisée occupe l’espace laissé au droit d’expression. Cette caste a perverti les lois pour satisfaire une finalité fausse : promouvoir un parti, être élu et réélu, gagner, à n’importe quel prix, la prochaine élection. Les adversaires de la démocratie ont corrompu notre représentation nationale qui croit encore être libre alors qu’elle s’est mise par imprudence et aveuglement, mais de son plein gré, au service du néo libéralisme (4 février 2008). La France (l’Union Européenne aussi) est plongée dans un univers irréel, presque intemporel, totalement vicié. Les finalités partisanes ne sont pas celles des citoyens. Le Peuple a été mis hors jeu. C’est pourtant lui et lui seul qui est détenteur de la légitimité. La seule justification profonde de la vie politique consiste à tenir compte des réalités qui peuvent être modifiées dans l’intérêt prioritaire des plus faibles. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
En cette fin d’automne 2011 , tout fout le camp.
Chaque citoyen a donc l’obligation de se poser la question de l’usage de sa propre liberté. Comment accroître celle-ci sans rester prisonnier de la classe politique? Comment donner un contenu réel, tangible, palpable à la démocratie? Comment, en qualité de dépositaire d’une parcelle du pouvoir exercer celui-ci de façon utile? Nous n’avons plus le temps et n’avons pas le droit de baisser les bras. La classe politique est sur le point de nous ôter la possibilité de choisir notre avenir. Ce qu’on appelle abandon de souveraineté c’est l’Histoire de notre pays que l’on brade au profit de la finance internationale, au mépris des droits durement conquis par les innombrables sacrifices des générations antérieures.
Aujourd’hui, dire non à la classe politique, c’est s’organiser pour la mettre hors d’Etat de nuire. L’objectif est clair, concret et de très court terme. Il n’est la propriété de personne. Mettons au tapis tous les députés d’un bord comme de l’autre, y compris ceux qui attendent la place pour ouvrir la route à l’ignominie. Il n’y a pas de solution simple. La radicalité est souvent un trompe l’œil. Le replis ou la peur de l’autre sont des pièges qui ne nous sauveront pas. C’est maintenant que nous devons réécrire les lois pour les mettre au service du plus grand nombre.
Les exemples venus de Tunisie ou d’Egypte nous montrent la voie à suivre : aucun régime ne peut résister à la pression de la rue. Notre but doit être d’obtenir la dissolution de l’Assemblée Nationale dans les semaines qui viennent. Si nous laissons faire, la chambre qui sortira des urnes après l’élection présidentielle de 2012 ne sera qu’un pouvoir législatif piètrement prolongé, toujours professionnalisé, toujours subordonné au pouvoir exécutif. Organisons le remplacement de ces députés-là par d’authentiques représentants des citoyens, choisis paritairement par les citoyens, au niveau de chaque comité primaire d’arrondissement. Ce n’est ni une affaire d’argent ni un projet fou. C’est une entreprise que nous pouvons mener à main nue sans l’assentiment de la classe politique. A nous de créer l’évènement dont sera obligé de rendre compte la presse. Dès demain, faisons lien. Les moyens modernes de communication nous garantissent un résultat positif aujourd’hui non mesurable mais certain.
Chacun est responsable. La victoire est au coin de la rue.
Régis ROQUETANIERE
Attac Poitiers s’exprimant à titre personnel
http://dissoudrteassembleenationale.over-blog.com/