Nous reproduisons ici un article AFP relatant la stratégie de la patronne des patrons, en soulignant quelques propos significatifs de la guerre de classe que mène de plus en plus impunément le patronat, sous prétexte de « crise ».
Faire « sans complexe » le « travail nécessaire » de « compétitivité psychologique » pour devenir « les leaders » par la baisse du « coût de production », tout en recherchant le « compromis » pour « éviter le conflit »… traduction : nous patrons, devons nous organiser pour écraser et exploiter encore plus les salarié-e-s, en recourant à la pression manageriale sans chichi, tout en graissant la patte aux grandes centrales syndicales pour désamorcer toute velléité de résistance des esclaves.
Voilà une déclaration de guerre en effet sans complexe. Il n’y a pas de quoi se gêner, vus les litres de vaseline fournis par les professionnels des centrales syndicales vivant des compromis et de la compromission, qui ont coulé le mouvement contre la réforme des retraites.
Tous ces coquins qui s’empiffrent sur notre dos ne redoutent donc, et ne méritent, qu’une seule chose : la lutte de classe, la vraie. Faisons donc de 2012 une belle année de colère, de sabotage, de grève et d’occupation contre ces exploiteurs. D’auto-organisation, d’expropriation et de révolution sociale, pour réinventer un monde qui soit enfin le nôtre.
Compétitivité française: « Ce qui manque le plus, c’est le mental », selon Parisot
La présidente du Medef Laurence Parisot a affirmé dimanche que le déficit de compétitivité de la France face à l’Allemagne avait une composante psychologique, en regrettant les complexes de certains industriels face à leurs rivaux d’outre-Rhin.
Aux différentes composantes de la compétitivité, il faudrait en rajouter une autre, « la compétitivité psychologique« , a souligné la dirigeante de la principale organisation patronale française, invitée de l’émission « Internationales » de RFI/TV5Monde/Le Monde.
« Il me semble que ce qu’il nous manque le plus aujourd’hui, c’est cette dimension mentale, c’est de dire que nous allons faire le travail nécessaire pour que nous soyons de nouveaux les leaders« , a regretté Mme Parisot.
Elle n’a pas récusé le terme de « complexe » utilisé par un journaliste et a souligné que la France pouvait faire « aussi bien, même beaucoup mieux ».
Si la France souffre d’un « coût de production beaucoup plus élevé que celui de l’Allemagne« , elle bénéficie désormais d’un crédit impôt-recherche « le plus attractif au monde », a-t-elle fait valoir. Elle a aussi noté qu’une étude récente montrait les progrès réalisés par les industriels français en matière de contenu technologique de leurs produits.
Redresser la compétitivité est une tâche de longue haleine, a-t-elle fait valoir. L’Allemagne, « gagnante aujourd’hui », a engagé ce travail dès 2003, a-t-elle noté.
Pour Mme Parisot, « la principale différence de culture (entre les deux pays) est la capacité qu’ont les Allemands à rechercher le compromis et à éviter le conflit« . « Ils ont une volonté de trouver au final une position commune. C’est cela qui parfois nous manque », a-t-elle regretté.
AFP, 9 janvier 2012