[Nucléaire] Le proc requiert 4 à 6 mois de taule avec sursis + amendes contre les 9 militant-e-s de Greenpeace

Les militant-e-s de Greenpeace avaient démontré des failles de sécurité en s’introduisant dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Celles-ci ont été reconnues par le gouvernement, qui a d’ailleurs modifié depuis son dispositif quasi-militaire autour des centrales, pour parer à toute attaque « terroriste ». Mais bien loin de trouver cette intrusion utile à démontrer sa gabegie, le pouvoir a préféré envoyer au tribunal les militant-e-s. Voilà qui rappelle les faucheurs-euses ogm, condamné-e-s plusieurs fois (et toujours poursuivi-e-s), pour avoir dénoncé en actes et ainsi contribué à faire reculer le gouvernement en matière de législation des ogm.

Permettre aux gens de dénoncer la réalité, le pouvoir y rechigne mais si ça peut faire péter un coup et retourner à la routine, ça s’appelle « la liberté d’expression ». Mais l’action directe, soit la seule chose qui ait jamais fait avancer les droits dans l’histoire, alors là pas question !

Ce que ce réquisitoire du proc illustre bien…

Procès Greenpeace: 4 à 6 mois de prison avec sursis requis contre les militants

Le procureur de Troyes a requis vendredi de quatre à six mois de prison avec sursis à l’encontre de neuf militants de Greenpeace, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour s’être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine Aube) en décembre 2011.

Des militants de Greenpeace devant le tribunal correctionnel de Troyes, le 20 janvier 2012

Des militants de Greenpeace devant le tribunal correctionnel de Troyes, le 20 janvier 2012
 

Le procureur Alex Perrin a en outre demandé une peine d’amende de 1.000 à 1.500 euros pour chacun des prévenus, poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion.

AFP, 20 décembre 2012