Les militant-e-s de Greenpeace avaient démontré des failles de sécurité en s’introduisant dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Celles-ci ont été reconnues par le gouvernement, qui a d’ailleurs modifié depuis son dispositif quasi-militaire autour des centrales, pour parer à toute attaque « terroriste ». Mais bien loin de trouver cette intrusion utile à démontrer sa gabegie, le pouvoir a préféré envoyer au tribunal les militant-e-s. Voilà qui rappelle les faucheurs-euses ogm, condamné-e-s plusieurs fois (et toujours poursuivi-e-s), pour avoir dénoncé en actes et ainsi contribué à faire reculer le gouvernement en matière de législation des ogm.
Permettre aux gens de dénoncer la réalité, le pouvoir y rechigne mais si ça peut faire péter un coup et retourner à la routine, ça s’appelle « la liberté d’expression ». Mais l’action directe, soit la seule chose qui ait jamais fait avancer les droits dans l’histoire, alors là pas question !
Ce que ce réquisitoire du proc illustre bien…
Procès Greenpeace: 4 à 6 mois de prison avec sursis requis contre les militants
Le procureur de Troyes a requis vendredi de quatre à six mois de prison avec sursis à l’encontre de neuf militants de Greenpeace, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour s’être introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine Aube) en décembre 2011.
Le procureur Alex Perrin a en outre demandé une peine d’amende de 1.000 à 1.500 euros pour chacun des prévenus, poursuivis pour violation de locaux professionnels et dégradations en réunion.
AFP, 20 décembre 2012