A la porte pour un impayé
Une famille de Fontaine-le-Comte s’est retrouvée empêchée de rentrer chez elle pour ne pas avoir acquitté une facture d’électricité !
La mésaventure qui est arrivée mercredi soir à un couple de Fontaine-le-Comte et à ses deux enfants est tout sauf banale : au moment de déclencher l’ouverture automatique du garage, les occupants du pavillon, qui avaient laissé leurs clefs à l’intérieur, se sont aperçu que l’électricité venait d’être coupée. Impossible pour eux de regagner leur domicile !
Le père de famille s’est alors rendu à l’antenne de Sorégies de Vouneuil-sous-Biard, où on lui a indiqué que la coupure était due au fait qu’il n’avait pas acquitté sa dernière facture, datée de novembre. L’homme, qui affirme avoir envoyé un chèque en temps et en heure, en a immédiatement signé un autre. La facture a été augmentée des frais de remise en service (49 €) sans lesquels, a-t-on indiqué au client, aucun technicien ne se déplacerait (Cette somme lui a finalement été restituée hier, Sorégies admettant que son client puisse être de bonne foi en affirmant que son premier chèque s’est perdu). Le père de famille est alors retourné chez lui, sans savoir exactement à quelle heure sa famille pourrait rentrer dans la maison. En fait, un technicien de Sorégies s’est présenté dès 18 h 30 et a rétabli le courant. « Je n’ai rien contre ce technicien, précise l’usager. Ila fait son boulot. » En attendant dans sa voiture l’arrivée du sauveteur, le client furieux a eu largement le temps d’alerter notre journal pour dénoncer les méthodes de Sorégies qui, selon lui, couperait l’électricité de ses clients dès le premier impayé et sans prendre la peine de les avertir.
Dernier recours pour faire plier les mauvais payeurs
Les explications de Sorégies sont, évidemment un peu différentes : « Nos services connaissent bien ce monsieur, explique Virginie Lorentz, responsable de la communication. Il est coutumier des paiements en retard, le plus tard possible. Pour cette facture du 9 novembre, nous lui avons envoyé, conformément à la procédure, une première relance à laquelle il n’a pas répondu, puis un ordre de coupure sous 21 jours auquel il n’a pas réagi. Ce n’est pas pour nous amuser que nous coupons l’électricité. Pour nous, c’est un dernier recours. » A en juger par la colère noire de ce client, qui persiste à affirmer qu’on ne l’a averti de rien, la méthode semble être pour le moins efficace.
Nouvelle République, Vincent Buche, 27 janvier 2012
Buche, évidemment