[La Réunion] La grogne se propage

La Réunion: les troubles se propagent dans plusieurs villes

Des troubles ont été signalés dans plusieurs villes de La Réunion, dans la nuit de jeudi à vendredi, notamment à Saint-André, Saint-Louis, Saint-Pierre et Etang-Salé où des affrontements sporadiques ont opposé des groupes de jeunes aux forces de l’ordre.

Des heurts ont eu lieu aussi au Chaudron mais ils ont été « moins virulents » que les deux précédentes NUITS, selon la préfecture.

Les troubles se sont propagées dans une dizaine de ville de La Réunion au fil de la nuit mais aucun pillage n’a été signalé. Quelques voitures ont été incendiés et des poubelles enflammées, selon un point fait à l’AFP par le directeur de cabinet du préfet, Benoît Huber, à 0h30 locales (21h30 à Paris).

Dans le sud de l’île, à Saint-Louis, les incidents se sont produits dans le centre-ville, en face de la mairie où les forces de l’ordre ont dû intervenir à plusieurs reprises pour dégager la route et disperser une cinquantaine de manifestants dont la plupart étaient des mineurs à peine âgés de 15-16 ans. La police a procédé à 26 interpellations.

Le même scénario s’est produit dans les communes voisines de l’Etang-Salé et de Saint-Pierre, au sud de l’île, où quelques voitures ont été incendiées et des poubelles enflammées mises en travers de la chaussée par des jeunes.

Dans l’Est, à Saint-André, les affrontements ont éclaté à proximité d’une grande surface dans le centre-ville et une voiture a été incendiée. Des pierres étaient lancées contre les policiers qui ripostaient à coups de grenades lacrymogènes et de gomme-cogne. A Sainte-Marie, commune voisine de Saint-Denis, une voiture a aussi été incendiée.

A Saint-Benoît, un gendarme a été assez sérieusement au visage par le jet d’un cocktail molotov.

Dans le Nord, les heurts ont été moins violents que la veille, a affirmé M. Huber. « Aucun pillage de magasin, aucune dégradation de commerces ou de bâtiment public n’a été constaté », a-t-il souligné.

Dans le quartier du Chaudron, à Saint-Denis, une centaine de jeunes, le visage masqué par leur tee-shirt, ont toutefois continué à attaquer les forces de l’ordre avec des cocktails molotov et des pierres.

La baisse d’intensité des violences pourrait s’expliquer par les condamnations prononcées jeudi par le tribunal de Saint-Denis: quatre jeunes ont écopé de peines allant de 6 mois à 2 ans ferme.

AFP, 23 février 2012