Des colères réunies pour maintenir les écoles
Deux cent cinquante personnes ont manifesté samedi matin dans le bourg de Lussac-les-Châteaux, pour dénoncer les projets de fermeture de classes.
Prévenus dès la rentrée du 14 mars dernier, les parents d’élèves de Lussac-les-Châteaux et d’autres communes touchées par la fermeture éventuelle d’une classe dans le cadre de la préparation de la carte scolaire 2012-1013 se sont mobilisés. Les premières actions ont été très bien suivies, ainsi que la récente journée « école morte » et les manifestations qui se sont produites un peu partout.
Circulation perturbée sur la RN 147
Samedi matin, les parents d’élèves des écoles de La Chapelle-Viviers, Saint-Germain, Adriers, Millac, ainsi que les élus de plusieurs communes sont venus en force, ainsi que les représentants de l’UNSA Éducation, ont manifesté leur colère à Lussac pour dénoncer le projet de carte scolaire. Des élus de communes non concernées sont venus apporter également leur soutien, renforcés d’enseignants, de retraités, de familles, amis et sympathisants.
Le rassemblement de tous a permis le départ d’un convoi impressionnant d’environ 250 personnes, qui a perturbé la circulation relativement dense ce samedi matin, tout au long de cette déambulation revendicative.
Perplexité et interrogations sont toujours de mise pour Laurence Rideau et Véronique Drouot, respectivement présidente et vice-présidente de l’association des parents d’élèves. « Actuellement, 58 enfants sont inscrits pour la rentrée de septembre, uniquement pour ceux qui ont (ou auront) 3 ans. Il n’est tenu aucun compte des 22 élèves qui approcheront cet âge à quelques semaines près, et pourtant cela suffirait à changer la donne, mais l’inspection académique ne veut pas en tenir compte ! », expliquent-elles en évoquant la situation de l’école de Lussac.
Grâce à cette réaction très rapide des parents d’élèves, très largement soutenus par les élus, l’APE locale a obtenu un rendez-vous lundi prochain, au rectorat à Poitiers, en compagnie d’Annie Lagrange, maire de Lussac. « On ne sait pas trop ce qui va se passer, mais nous restons mobilisés, une autre manifestation est prévue à Poitiers le 28 mars, et nous sommes prêts à toute action locale », ont-elles ajouté.
Nouvelle République, Marie-Hélène Vinchon, 25 mars 2012